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Une semaine trop tôt

L'objectif fixé par la Fédération Française de football d'atteindre les quarts de finale de cet Euro a été rempli bien qu'on aurait bien voulu rester en Ukraine une petite semaine de plus...


Le match d'hier soir a mis par terre bon nombre de statistiques. Comme le fait de n'avoir, dans toute l'histoire du football tricolore, jamais perdu face à l'èquipe d'Espagne en phase finale d'une grande compétition comme le Mondial et l'Euro. La défaite d'hier est également la premiere des français dans cette enceinte de la Donbass Arena alors que sur ses trois premiers matches à Donetsk, la France s'était imposée par deux fois face à l'Ukraine et avait concedé le nul contre l'Angleterre, en ouverture du championnat d'Europe. Mais les statistiques sont faites pour être dejouées. A un moment, le jeu prend l'avantage sur les chiffres et les pourcentages.
Hier soir, l'Equipe de France fit un match trop terne pour pouvoir faire gagner les statistiques. Pour gagner, la stratégie du selectionneur national, Laurent Blanc était très simple : arriver à la mi-temps sur le score nul et vierge de 0-0. Autant dire une stratégie sans ambition et sans orgueuil mais d'un réalisme criant. Le film du match parfait pour Blanc, il la d'ailleurs très bien expliqué après le coup de sifflet final "ne pas se prendre de buts et essayer de marquer en contre pendant la seconde mi-temps". Pour cela, Laurent Blanc avait mis en place une formation ultra-défensive, qui assume complètement la domination adverse. Nombre d'observateurs ont critiqué cette composition en 4-3-3 avec Réveillere au poste de latéral droit et Mathieu Debuchy devant lui essayant de museler ce côté gauche espagnol si craint composé de Jordi Alba et d'Andrès Iniesta. En fait, cette formation bascula plus en 5-4-1 car Réveillere prit une place plus vers le centre pour contenir les retours à l'intérieur d'Andres Iniesta.


Une tactique très défensive

La tactique de Laurent Blanc fut mise à terre dès la dix-neuvième minute de jeu et refleta les limites de la mise en place tres défensive de la France. Sur l'unique occasion espagnole, les erreurs pleuvèrent. Jordi Alba profitait d'une mésentente entre Anthony Reveillere et Mathieu Debuchy, qui ne savaient pas qui étaient censés le prendre, pour centrer et trouver la tête de Xabi Alonso, étonamment esseulé sur le côté gauche français delaissé par Ribery, qui put battre un Lloris parti à contre-pied. Laurent Blanc devait donc trouver un autre plan. La question que l'on pouvait se poser concernait l'existance ou non de ce plan B. Il en avait un. Abandonner ses cinq defenseurs et faire rentrer des élements plus offensifs comme Samir Nasri ou Jeremy Menez. C'est ce qu'il fit aux alentours de l'heure de jeu quand il remplaça Florent Malouda et Mathieu Debuchy par Samir Nasri et Jeremy Menez. On s'est vite rendu compte que la situation était critique lorsqu'Olivier Giroud vint prendre la place de Yann M'Vila, qui, par ailleurs, ne daigna pas serrer la main de son entraineur. Mais ces changements n'eurent pas les effets escomptés. Incapable de bousculer la défense espagnole, la Roja marqua un second but logique sur penalty par l'intermediaire de l'homme du match, Xabi Alonso. Hier, seulement 500 supporters francais étaient presents à la Donbass Arena, il n'y en aura pas beaucoup plus a l'Aeroport du Bourget, ce soir, sur les coups de 18h.
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L'auteur : Fruitier Manu
29 ans, Paris (France).
Publié le 27 juin 2012
Modifié le 26 juin 2012
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