| Qui mettre pour la finale ?Mardi, l'équipe de France jouera une bonne partie de sa qualification pour le Mondial 2014 contre l'Espagne. Reste à savoir, après les enseignements de la victoire sur la Géorgie (3-1), quels choix seront adoptés par Didier Deschamps pour le match le plus important de son règne ?D'un avis général, le match d'avant-hier et cette victoire face à la Géorgie a donné plus de points de satisfaction que le contraire. Cependant, mardi soir sur cette même pelouse detestable de Paris Saint-Denis, l'équipe qui sera en face ne sera pas la Géorgie mais l'Espagne. Et à l'orée d'une rencontre à extrêmement haute importance contre la meilleure équipe du monde, championne du monde et double championne d'Europe en titre, des doutes planent encore sur l'équipe qu'alignera Didier Deschamps.
La première question concerne la présence ou non des deux nouveaux, Raphaël Varane et Paul Pogba, auteurs d'une prestation plutôt convaincante vendredi soir, sur la pelouse dès le coup d'envoi. Sur les deux, les avis divergent. Selon toute vraissemblance, Raphaël Varane devrait être à nouveau titulariser pour affronter la Roja. Déjà, on peut se baser sur son match encourageant où le défenseur central du Real Madrid parut à l'aise, et mëme techniquement comme en témoigne ce crochet non loin de sa surface de réparation. Sur le plan défensif, il a aussi été satisfaisant dans toutes ses interventions où il fut très propre du début à la fin mais il reste calme et ne s'enflamme pas "c'était mon premier match avec l'équipe de France et en plus, j'ai eu la chance d'être titulaire. J'ai l'impression d'avoir fait un match positif sur l'ensemble. Avec Mamadou, nous somme responsables du but géorgien mais c'était la première fois que l'on évoluait ensemble. C'est normal qu'il y ait encore quelques progrès à faire dans notre complicité et notre communication sur le terrain. Mais je sais pertinemment que je ne suis pas un titulaire indiscutable donc j'aimerais jouer mardi mais je prendrais plaisir à être sur le banc aussi". Plusieurs idées fleurissent dans l'esprit du selectionneur. D'un côté celui de choisir Varane "il est très performant depuis quelques mois et a le mérite de jouer en Espagne. Il a affronté trois fois le FC Barcelone, deux fois en Coupe du Roi avec deux buts à la clef. Il a l'habitude de les affronter et pourrait être plus à même à jouer contre l'Espagne" affirmait le selectionneur quand il dévoilait sa liste. Mais il pourrait opter pour Laurent Koscielny "Mamadou et Laurent ont plus d'automatismes, ce qui est une donnée importante contre une équipe comme l'Espagne. Je m'appuie sur son bon match de l'Euro mais je n'oublie pas qu'il a été en difficulté lors du match aller, du moins en première période" répondait le technicien quand on lui posait la question sur sa charnière.
Contre une équipe aussi talentueuse que l'Espagne et qui conserve autant le ballon, le secteur du milieu de terrain est sans doute le plus important. On s'en était d'ailleurs rendu compte en octobre, en Espagne. Les bleus avaient été mauvais lors des quarante-cinq premières minutes car ils avaient été dépassés au milieu de terrain et avaient su rebondir en deuxième mi-temps grâce au coaching de Didier Deschamps qui avait remis à flot le milieu de terrain français. Blaise Matuidi, qui n'a heureusement pas écopé d'un carton jaune qui l'aurait empêcher de jouer mardi, fait figure de taulier dans cette nouvelle équipe de France et jouera contre l'Espagne. De plus, Didier Deschamps n'a jamais caché son penchant pour le parisien "c'est le milieu de terrain complet qui est très important dans l'équilibre d'une équipe. Il est très performant dans la récupération et peut être décisif avec ses relances comme on peut le voir avec le Paris Saint-Germain" disait Deschamps il y a encore quelques mois. A ses côtés, Yohan Cabaye, mis au repos contre la Géorgie pour récupérer de sa blessure à l'aine et parce qu'il était sous la menace d'une suspension en cas d'avertissement, devrait être à ses côtés. Cette doublette avait d'ailleurs été très performante en première mi-temps en match amical contre l'Allemagne (défaite 1-2 le 6 février dernier).
Giroud ou benzema en pointe ?
Le mystère plane sur le troisième larron car la France abandonnera le 4-4-2 entrepris vendredi pour revenir à un dispositif plus classique. Deux schémas tactiques sont possibles. Le premier et le plus probable serait le 4-2-3-1 que l'on a déjà vu contre l'Italie et l'Allemagne notamment. Dans ce cas là, Ribéry serait positionné à gauche et Mathieu Valbuena, l'homme fort de l'équipe de France made in Deschamps, devrait être replacé dans l'axe pour avoir un peu plus de liberté. Celui qui occupera le couloir droit sera obligatoirement Moussa Sissoko car Jéremy Ménez et Loïc Rémy, qui peuvent également occuper ce poste, n'ont pas un randement défensif suffisant pour contenir le côté gauche très performant de la Roja, malgré l'absence de Jordi Alba et son remplacement probable par Nacho Monreal qui est moins porté sur l'aspect offensif. Le second schéma possible est le 4-3-3. Dans ce cas là, Mathieu Valbuena serait à droite "il a déjà joué comme ça avec moi à l'Olympique de Marseille. Il peut jouer à ce poste mais il a moins de liberté à ce poste dans ce dispositif" estimait l'ancien entraîneur de l'AS Monaco. Le troisième milieu de terrain central serait donc à choisir entre Maxime Gonalons, Moussa Sissoko et Paul Pogba. Le premier offre des qualités défensives qui plaisent à Deschamps mais il n'est pas dans sa meilleure période de la saison. Le second a le mérite d'avoir fait une excellente entrée lors du match aller où il avait réussi à couper les liaisons entre Jordi Alba et Andrés Iniesta et surtout, il fut à l'origine de l'égalisation d'Olivier Giroud. Le troisième, Paul Pogba, semble être une alternative moins probable que les deux premiers mais son match de vendredi pourrait redistribuer les cartes. Didier Deschamps l'a apprécié "il a été propre. Il est extrêmement fort physiquement et a de bonnes qualités techniques également". On a pu voir ses bonnes dispositions au jeu long qui pourrait être un recours pour passer les lignes espagnoles et sa carrure assez imposante, à l'origine de sa comparaison avec Patrick Vieira, pourrait donner plus de poids à un milieu de terrain français qui devra subir le moins possible contre le trident Xavi-Busquets-Xabi Alonso. Le jeune milieu de la Juventus de Turin n'y pense pas trop "c'est déjà un rêve d'avoir fait tout le match contre la Géorgie. Pour moi, c'est déjà énorme. Alors évidemment, je serais très fier de jouer contre l'Espagne mais je sais que la conccurence dans ce secteur est très importante alors je n'espère rien et on verra ce que fera le coach".
Vendredi, Karim Benzema et Olivier Giroud étaient alignés tous les deux. Leur complicité n'a pas encore vraiment sautée aux yeux mais c'était tout de même mieux, on pense à quelques une-deux bien trouvés dans la surface. Mais mardi soir, et quelque soit le schéma de jeu de Didier Deschamps, seulement un des deux sera titulaire. Si l'on s'en tenait uniquement à la forme du moment en club et en sélections, Olivier Giroud serait un choix intéressent. En équipe de France, il reste sur de meilleurs bilans. Son but vendredi qui facilita les affaires françaises ainsi que son égalisation à la dernière seconde lors du match aller, à Madrid, pourraient peser lourd dans la balance surtout qu'en club, la saison du Gunner est moyenne mais toujours meilleure que celle du madrilène. Dernier point en faveur de Giroud : sa taille. Contre les petits joueurs espagnols, le 1,92m du londonnien pourrait s'avérer décisif sur d'éventuels coups de pied arrêtés. Cependant, Olivier Giroud commencera le match vraissemblablement sur le banc et Karim Benzema sera à la pointe de l'attaque française. Il a été sifflé par le public du Stade de France contre la Géorgie dès qu'il manquait quelque chose et il le sera sûrement mardi. Mais ses partenaires continuent à le soutenir à l'image de Blaise Matuidi "le public ne devrait pas siffler Karim Benzema. C'est un grand joueur et peut-être le meilleur de l'équipe de France. Il manque d'efficacité en ce moment mais il pèse sur une défense et plus qu'on puisse le croire". Didier Deschamps, également, affichait toute sa confiance "il lui manque juste le petit déclic. Franck Ribéry aussi a eu une mauvaise période en équipe de France mais un seul but avant l'Euro l'a réconcilié avec son public. S'il marque contre l'Espagne, le public oubliera ses mauvais matches et l'applaudira. C'est un grand attaquant qui doute et le mettre sur la touche n'arrangera peut-être pas la situation"... | | |
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