| Paris devra faire attentionDans dix jours, Chelsea se rendra au Parc des Princes pour y disputer un quart de finale aller de la Ligue des Champions. Après avoir vu la démonstration proposée par les Blues aux dépens d'Arsenal, on se dit que le PSG ferait très bien de se méfierAprès toutes ces années, entre ses passages à Bordeaux, en Equipe de France et maintenant à Paris, on commence à connaître Laurent Blanc. Hier, il n'était pas dans les tribunes d'un Stamford Bridge plein à craquer mais il ne fait nul doute qu'il se trouvait bel et bien devant son poste de télévision en ce début d'après-midi pour aller glaner quelques informations sur son prochain adversaire en Coupe d'Europe. Et franchement, quoi de mieux qu'un bon vieux derby londonien entre Chelsea et Arsenal pour tirer quelques enseignements. Même s'il parait peu probable que l'entraineur parisien ait pris sa prochaine double confrontation contre le leader provisoire de la Premier League à la légère, il est maintenant une certitude que chose est réparée. Bien sûr, il n'y a pas que le résultat à regarder aussi énorme soit-il pour les Blues (6-0). On ne demandera pas non plus à Laurent Blanc s'il a été pris de frissons en observant cette rencontre ou si l'appréhension s'est emparée de lui quand le sixième but fut inscrit. Arsenal n'est pas le Paris Saint-Germain. Les Parisiens ne feront pas preuves d'autant de naïveté, ou du moins on ose l'espérer. Comme on espère que les nombreuses faiblesses montrées par les Gunners ne traverseront pas la Manche. Des lacunes autant mentales que techniques. La paire Thiago Silva-Alex n'est pas celle d'Arsenal composée de Koscielny et Mertesacker. Les trous qu'ont pu laisser les joueurs d'Arsène Wenger seront assurément comblés par les deux Brésiliens.
Les jeunes ont pris le pouvoir
Cela ne suffira pas à rendre la confiance aux Parisiens mais soulignons tout de même que Nemanja Matic, devenu incontournable dans le onze de José Mourinho depuis son arrivée de Benfica lors du dernier mercato hivernal, ne pourra être aligné la semaine prochaine le Serbe ayant déjà joué avec Benfica lors des phases de poules. Pour les supporters parisiens, ou même non supporter parisien, qui verraient le PSG favori en ayant le souvenir de l'équipe de Chelsea vieillissante qui allait gagner la Ligue des Champions il y a maintenant deux saisons, il parait urgent de se remettre au niveau. L'effectif a changé. Les jeunes ont pris le pouvoir entre les arrivées d'Oscar et de Hazard et l'éclosion de Schurrle et Azpilicueta. Mais encore plus important qu'un changement d'acteurs sur la pelouse, c'est sans doute le retour du Special One sur son banc qui comptera. Ce dernier qui se voit d'ailleurs comme l'outsider dans le duel qui arrive face au Paris Saint-Germain.
Pourtant, il semble bien que l'entraineur portugais ait vu l'excellent match proposé par son équipe. Il était même aux premières loges pour acclamer Mohamed Salah, international Egyptien, qui inscrivait le sixième et dernier but du match. Arsène Wenger l'avouait lui-même. Le derby le plus chaud à Londres n'est plus le fameux Arsenal-Tottenham mais bien Arsenal-Chelsea. Il est fort probable que José Mourinho pense un peu la même chose. En cette semaine qui avait mis l'Alsacien à l'honneur pour célébrer son millième match sur le banc d'Arsenal depuis 1996, le Portugais avait sûrement une petite idée en tête. Un joueur de Chelsea dira même "avant le match, il (en parlant de Mourinho) nous a demandé d'être des tueurs". C'est d'ailleurs devenu son passe-temps favori. Il veut égratigner celui qu'il surnomme "le spécialiste de l'échec". Les chiffres vont très largement dans le sens de l'ancien entraineur du Real Madrid. En onze confrontations entre Wenger et Mourinho, le premier n'a jamais gagné pour cinq nuls et six défaites.
Mourinho plus en forme que jamais
Si on peut dire que Wenger n'aime pas Mourinho, il en va de même pour les relations entre Arsenal et les matches de midi. Contre Manchester City, à la même heure, Arsenal s'inclinait (3-6). Contre Liverpool, la même chose (1-5). Comme à Anfield où la victoire s'était dessinée dès le début du match, il ne fut que dix-sept minutes aux Blues pour assommer la partie. Ce fut Samuel Eto'o qui ouvrit le score dès la quatrième minute par une frappe enroulée. Puis ce fut au tour de André Schurrle de doubler la mise d'une frappe croisée et puissante. Le coup de grâce vint d'une frappe enroulée du droit de Eden Hazard qui fut repoussée sur sa ligne par Oxlade-Chamberlain. Résultats : pénalty pour Chelsea et carton rouge pour... Gibbs. La suite est plus anecdotique tant l'issue du match était connue. On soulignera le doublé d'Oscar et le premier but inscrit en Premier League par Salah.
Chelsea est devenue une équipe qui sait être présente au bon moment. Chelsea a pris six points contre Manchester City, quatre contre Arsenal et trois face à un Liverpool en attendant le match retour. Mais si elle sait manœuvrer les grosses cylindrés et gérer les matches réellement importants, elle également capable de s'incliner contre Aston Villa comme ce fut le cas la semaine dernière. Le seul problème pour le PSG, c'est qu'il appartient à la première catégorie... | | |
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