| Où en est l'équipe Radioshack ?Deux semaines après le départ, on ne sait toujours pas qui est le vrai leader de l'équipe américaine.Il y a six mois, lors du début de la saison, on voyait en la Radioshack l'équipe qui serait capable d'emmener le luxembourgeois Andy Schleck avec la tunique jaune dans l'avenue des Champs-Elysées (car selon Andy Schleck, sa victoire en 2010 sur tapis vert après la disqualification d'Alberto Contador). Depuis, les évènements sont venus contrarier les plans de la troupe de Johan Bruynell. D'abord, Andy Schleck, la figure de proue et leader incontesté en vue de la 99e édition du Tour de France, déclarait forfait. Les jours qui suivirent ce réel boulversement, Yohan Bruynel et Alain Gallopin s'empressèrent d'indiquer que son frère reprendrait le flambeau en tant que chef d'équipe. Ensuite, les affaires de dopage autour du septuple vainqueur de la Grande Boucle, Lance Armstrong, auront raison de Bruynel qui dut se résoudre à laisser sa voiture de directeur sportif au garage.
Pourtant, le Tour devait bel et bien commencé. Et il débuta plutôt bien pour la Radioshack qui, par l'intermédiaire de son serial rouleur, le suisse Fabian Cancellara, rapportait le maillot jaune du prologue inauguaratif dans les rues de Liège. Durant la première semaine, la protection rapprochée du suisse pour conserver le maillot jaune usa déjà pas mal la santé des coéquipiers et futurs membres de l'armada qui devaient entourer l'aîné des frères Schleck. Mais l'évènement principal de cette première semaine du Tour de France restait la malencontreuse chute de Frank Schleck dans l'étape qui joignait Rouen à Saint-Quentin. Vu la tête, et surtout les grimaces qu'il esquissait, on voyait que cette chute n'était malheureusement pas benine.
Entre Schleck et les autres
Dans la première étape de côte, dans la station de ski de la Planche des Belles Filles, Alain Gallopin avait mit les choses au clair "on voit si Fabian se sent bien. S'il lâche, on le laisse et on joue sur Frank". Seulement, Frank Schleck ne s'était pas vraiment remis de sa chute de l'avant-veille et lorsque Fabian Cancellara était distancé du groupe des favoris, le luxembourgeois n'était pas au mieux non plus. A ce moment là, la stratégie des Radioshack changeait. Christopher Horner, Andreas Kloden et Haimar Zubeldia devaient jouer leur carte personnelle pendant que Maxime Monfort et Tony Gallopin avaient pour devoir d'assister Frank Schleck et de limiter les pertes de leur leader.
Dans ce petit jeu, c'est l'espagnol Haimar Zubeldia qui finit le mieux cette première étape de moyenne montagne. Malgré la place de l'ancien coureur de l'équipe basque Euskatel-Euskadi dans les dix premiers du classement général, la hierarchie n'était toujours pas clairement définie. Dans les Alpes, doutant de la faculté de Zubeldia de rester parmi les meilleurs et surtout attité par le rengain de forme de son leader préposé, l'équipe américaine prit le choix de se recentrer sur Schleck principalement, en conservant le basque comme second couteau. Après le passage des Alpes, Alain Gallopin a toute fois préciser les objectifs de l'équipe Radioshack pour la fin du Tour "l'objectif, ou plutôt les objectifs, c'est de garder un oeil sur le général individuel avec Haimar et viser peut-être une cinquième place, prendre la première place au classement par équipes et essayer de remporter une victoire d'étape dans les Pyrénées". Avec cinq coureurs dans les vingts premières positions du général (Zubeldia, Horner, Schleck, Kloden et Monfort), la Radioshack est sur de remplir un de leurs objectifs. Pour les deux derniers, on fera les comptes à Paris... | | |
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