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Messi a choisi Martino

Hier après-midi, le FC Barcelone, par l'intermédiaire de son directeur sportif Andoni Zubizaretta, a officialisé l'arrivée de Gerardo Martino pour pallier la démission de Tito Vilanova.


Ce qui est bien pour le FC Barcelone et ses supporters, c'est que le club ne reste que peu longtemps dans l'incertitude. A l'inverse du Paris Saint-Germain qui mit presqu'un mois pour trouver le successeur de Carlo Ancelotti, partit pour le Real Madrid, en la personne de Laurent Blanc. Mais, malgré les millions de dollars apportés par les Qataris depuis l'été 2011, Paris n'a pas encore la réputation dorée du club catalan et quand les Blaugranas recherchent un entraîneur, ils le trouvent et rapidement car un poste de coach dans une telle institution ne peut se refuser.
Jeudi dernier, Tito Vilanova annonçait, lors d'un moment très émouvant et solemnel où était convié les joueurs, Messi au premier rang aux côtés de Carles Puyol, et le staff Barcelonais, qu'il devait poursuivre son traitement et qu'il ne pouvait plus concilier sa guérison et le piste d'entraîneur d'un des meilleurs club du Monde. A la suite de cette annonce, le FC Barcelone et son président Sandro Rosell, soucieux de stabiliser la situation du club au plus vite, se retroussèrent les manches pour trouver un repreneur. Trois options se dessinèrent rapidement. L'option Luis Enrique, l'option André Villas-Boas et l'option Gerardo Martino. La première de ces options fut rapidement enterrée car Luis Enrique venant tout juste de poser ses valises du côté du Celta Vigo, il aurait été compliqué pour les dirigeants catalans de le débaucher immédiatement. La seconde fut également contrainte à être abandonnée parce que l'argent réclamé par Tottenham pour laisser partir son entraîneur portugais, on parlait d'une somme avoisinant les quinze millions d'euro, était bien trop important.
Vous l'aurez donc compris, c'est bien la troisième option qui a été retenue. Gerardo Martino s'apprête à prendre les rennes du Champion d'Espagne. Le coach de cinquante ans est méconnu du football européen pour la simple raison qu'il n'y a jamais mis les pieds en tant que joueur ou entraîneur. Mais si vous allez en Amérique du Sud et que vous pronocez le nom de Gerardo Martino, eux verront de qui vous parlez. Tata Martino, comme on le surnomme en référence à son autorité naturelle paternaliste dès qu'il doit gérer un vestiaire, a fait toute sa carrière entre l'Argentine et le Paraguay. Au Paraguay, on retiendra son passage du côté du Libertad où il deviendra à deux reprises Champion du Paraguay. Plus récemment, Gerardo Martino s'est fait remarqué à la tête des Newell's Old Boys où il entraînait, entre autres, Lucas Bernardi et Gabriel Heinze, ancien défenseur du Paris Saint-Germain et de l'Olympique de Marseille. En tant que joueur, Gerardo Martino avait disputé plus de cinq-cent matches avec les "Lepras" comme on appelle les joueur du Newell's Old Boys. En tant qu'entraîneur, son bilan est tout aussi glorieux avec la victoire du Championnat d'Argentine et une demi-finale de Copa Libertadores, équivalant de notre chère Ligue des Champions, perdue contre l'Atlético Mineiro. Mais il n'a pas entraîné que des clubs. A l'été 2007, il prenait les commandes de la selection paraguayenne avec à la clef, un quart de finale de Coupe du Monde en Afrique du Sud contre l'Espagne (défaite 0-1), et un finale de Copa America une année plus tard.


Un amateur du beau jeu

De bons résultats qui ont assurément joués sur le recrutement de Tata Martino mais il serait un peu naïf de croire que seuls ses résultats en Amérique du Sud ont pu convaincre Sandro Rosell. Rappelons tout de même que Martino est argentin, comme un certain Lionel Messi. Rappelons également que Martino est né à Rosario, le même village de naissance qu'un certain Lionel Messi. Rappelons aussi, pour finaliser la théorie, que Lionel Messi parlait de Gerardo Martino il n'y a que six mois "je connais Tata très bien. C'est un excellent entraîneur qui a le sens du relationnel. Quand on voit ce qu'il a fait avec le Paraguay, où il n'a pas été très loin d'éliminer l'Espagne, ce qui n'est pas donné à tout le monde".
Ludovic Giuly, qui a évolué au FC Barcelone il y a six ans, ne voit qu'une seule manière d'expliquer la venue de Gerardo Martino dans son ancien club "Leo Messi est un des meilleurs joueurs de l'Histoire du football. Le mec, il est quadruple ballon d'or. Quand un tel gars dit quelque chose, on l'écoute et, au cas où il ne dit rien, on lui demande au moins son opinion. Donc, quand il est question d'un nouvel entraîneur, l'avis de Messi compte. On l'a vu dans le passé. Il ne s'entendait pas avec Eto'o et Ibrahimovic, les deux se sont barrés rapidement". Le principal intéressé lui-même, c'est à dire Gerardo Martino, ne doute pas du rôle joué par la famille Messi dans son recrutement au sein du club catalan "je ne sais pas ce qu'il s'est vraiment passé à Barcelone mais je pense que mon amitié avec Jorge (Jorge Messi, le père de Lionel) et l'affection réciproque que l'on a avec Leo y est pour quelque chose".
Alors Tata Martino n'est-il arrivé à la tête des Blaugranas que par copinage ? Cela paraîtrait étonnant de la part d'une équipe du standing du FC Barcelone de choisir son entraîneur en fonction de son entente avec sa star Lionel Messi. Gerardo Martino a montré une philosophie de jeu similaire à celle pratiquée par les Barcelonais. En août dernier, dans les colonnes du journal Marca, ce dernier n'hésitait pas à faire des louanges de ce jeu "Barcelone pratique le jeu le plus beau que j'ai pu voir dans ma vie. C'est un jeu axé sur le jeu balle au pied, sur une organisation offensive qui part de derrière, sur un contrôle total du ballon, un jeu haut qui implique un pressing fort des attaquants dès la perte du ballon. Mais bon, il faut les joueurs assez costauds et techniques pour le faire et seul Barcelone les a dans son effectif". Seulement, le jeu n'est pas l'obsession absolue de Tata Martino "bien jouer, c'est un plus mais le but du football est quand même de mettre le ballon dans le but et de gagner des matches. Dans la meilleure situation possible, on gagne en jouant un jeu attrayant mais s'il faut faire un choix, je préfère gagner". Des paroles que l'on peut aisément justifiées. Lors de ses passages au Libertad, aux Newell's Old Boys et au sein de la selection paraguayenne, le nouvel entraîneur Barcelonais ne s'est jamais incliné deux fois de suite. Ce qu'il tentera de faire de l'autre côté de l'Atlantique...
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L'auteur : Fruitier Manu
29 ans, Paris (France).
Publié le 01 août 2013
Modifié le 27 juillet 2013
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