| Les Verts donnent des idéesIl y a trois jours, Saint-Etienne s'imposait 2-1 sur la pelouse du Parc. Le Dinamo Zagreb aimerait bien en faire autant.Si seulement Saint-Etienne avait pu faire comme les autres, c'est à dire perdre face au PSG comme les autres équipes avant lui. On ne sait pas si Cacic, l'entraineur du Dinamo Zagreb, est du genre de Jean Fernandez, le genre de coach qui regarde tous les matches le week-end ou en semaine mais ce qui est sûr, c'est qu'en apprenant la défaite de Paris chez lui, il a dû demander à ses adjoints de regarder comment ils en étaient parvenus. Cacic en parlait d'ailleurs hier en conférence de presse "j'ai vu le match de samedi et je vous avoue que ça m'a donné des idées. Contre nous, le Paris-Saint-Germain voudra commencer très fort, se mettre à l'abri pour reposer ses joueurs les plus importants. Il faudra que l'on n'ait tout sauf peur de subir pendant la première demi-heure, défendre très proprement et saisir toutes les opportunités qui s'offriront à nous s'il y en a".
Seulement, voilà le problème, c'est que le Dinamo Zagreb n'a pas tout à fait les mêmes armes que l'AS Saint-Etienne. Le gardien croate est très loin d'être Stéphane Ruffier. Le milieu de terrain croate ne ressemble en rien à la triplette Clément-Guilavogui-Lemoine et le plus important, c'est qu'aucun Pierre-Emerick Aubameyang ne joue du côté de Zagreb. Donc ce qui a mené les stéphanois à la victoire ne marchera surement pas avec le Dinamo Zagreb. De plus, même si Saint-Etienne a toujours éprouvé bon nombre de difficultés à jouer au Parc des Princes, une victoire des Verts en bonne forme n'était pas un exploit en soit mais plutôt une excellente performance alors que si Zagreb était ammené à s'imposé, cela serait un exploit car Zagreb, bien que champion de Croatie depuis une dizaine d'années, est loin d'être l'une des pointures européennes. Les croates restent sur diz défaites consécutives en Ligue des Champions. Si ils perdaient encore trois fois, ils dépasseraient le record d'Anderlecht. De plus, le match aller qui a eu lieu il y a deux semaines dans la capitale croate a pu apporter bon nombre d'informations sur une équipe que l'on avait déjà connue l'année dernière lorsque Lyon s'était imposé 7-1. Paris s'y était imposé 2-0 sans vraiment forcer son talent, juste en profitant de la faiblesse de l'adversaire. Eric Di Meco, qui a commenté le match sur l'antenne de Be in Sport, délivrait son ressenti "Zagreb est une équipe extrêmement moyenne. Je pense que n'importe quelle équipe de L1 est capable de les battre, même Sochaux. Chez eux, ils n'ont pas fait grand chose. Si Paris avait eu besoin de parfaire son goal-average, il ne fait nul doute que les hommes de Carlo Ancelotti en auraient mis beaucoup plus".
Paris a les cartes en main
Mais, au fond, parler du comment Zagreb peut battre Paris ne mène pas à grand chose car c'est bien Paris qui a les clefs en main. Premièrement parce qu'il a donné les deux buts inscrits par les stéphanois samedi dernier. Deuxièmement parce que le PSG doit reprendre confiance après une bien piètre performance du club de la capitale. Sa première mi-temps sans vie contre une équipe de Saint-Etienne bien regroupée autour de sa cage est à oublier en vitesse. Hier, en conférence de presse, Carlo Ancelotti n'avait qu'un seul et unique mot à la bouche, le mot intensité. Parce que Paris en a cruellement manqué et ce n'était pas la première fois depuis le début de la saison. Parce que depuis un petit bout de temps, le PSG semble manquer d'allant, de sens du collectif. Dès qu'une équipe se replie derrière, Paris semble en manque d'imagination et ne parvient pas à trouver de solutions même si Carlo Ancelotti s'en défend "vous êtes marrant. Vous n'arrêtez pas de dire qu'on ne joue pas bien, qu'on n'arrive pas à dominer un match pendant quatre-vingt dix minutes. Je ne dis pas que c'est faux mais je nous trouve efficace. On arrive à être premier alors qu'on est censé jouer mal, je trouve que c'est déjà pas mal surtout que si c'était le contraire, vous nous le reprocheriez aussi". Contre Zagreb, on voudra voir un Paris légèrement plus inspiré offensivement. Pour cela, Carlo Ancelotti pourra compter sur Zlatan Ibrahimovic qui ne jouera pas contre Montpellier en fin de saison mais qui sera bien présent ce soir. On espère que l'on verra le vrai Zlatan Ibrahimovic, celui qu'on connait le mieux, celui qui percute, qui bouge, qui dérange les défenses, celui qui a marqué déjà dix buts en championnat. On le préfère tellement, et Carlo Ancelotti d'ailleurs, à celui qu'on a vu samedi notamment, capable de s'agacer parce que Bayal Sall, mis au placard pendant de longs mois, le colle un peu trop de près, capable de mettre en danger l'intégrité du gardien adverse pour toucher le ballon en premier. Au cas où ça ne va toujours pas, le Paris-Saint-Germain pourra compter sur les retours de Néné et d'Ezequiel Lavezzi. Ce dernier que l'on n'avait plus vu depuis la défaite parisienne du côté de Porto (défaite 1-0). Sur le côté droit, nous verrons surement Christophe Jallet qui prendra logiquement la place d'un Greg Van der Wiel bien en difficulté depuis un bail. On dit aussi que Paris manque d'envie, de gnaque. En cas de victoire, Paris comptera neuf points et sera bien parti pour la qualification. Mais plus encore, il évitera un stress inutile du côté de Kiev. Si avec ça, les parisiens ne sont pas motivés... | | |
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