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Les Rojas

Alors que de nombreuses questions se posent sur la réelle qualité de l'équipe de France, Vicente Del Bosque ne se pose pas exactement les mêmes questions.


Une confrontation entre la France et l'Espagne permet beaucoup de chose. D'abord, une telle rencontre s'avère être de grande volée comparé à l'ensemble des matchs de qualifications au mondial brésilien même dans la zone Europe. C'est vrai qu'un match pareil émoustille forcément joueurs, entraineurs et supporters. Il sert également à se remettre les idées claires, voire très claires. La défaite de vendredi face au Japon (1-0) a réveillé des soucis qui apparaissent de plus en plus souvent au sein de la maison bleue. Ces questions portent sur la qualité réelle de l'équipe de France de Didier Deschamps, et ce tant bien collectivement qu'individuellement. Le milieu de terrain français qui a commencé la rencontre vendredi était composé de Moussa Sissoko, Etienne Capoue et Blaise Matuidi. Les trois ne jouent pas à l'étranger. Pire, deux d'entre eux jouent à Toulouse, équipe moyenne de Ligue 1. Le troisième évolue du côté de la capitale, certes, mais sera-t-il un titulaire indiscutable quand Thiago Motta et Momo Sissoko seront revenus au plus haut niveau. A eux trois, ils n'arrivent pas au nombre de sélections du seul Santi Cazorla.


Problèmes de riches

Cela rejoint tout l'objet de l'article. L'Espagne est le vrai pays riche de la planète football. Si la France n'est à peine capable d'aligner un onze titulaire d'un niveau presque international, la formation de Vicente Del Bosque peut en mettre au moins deux et demi voire trois car les troisièmes couteaux espagnoles seraient capables de bousculer l'Equipe de France A. C'est dans le secteur offensif que ce phénomène est le plus retentissant. La preuve en est, depuis quelques mois, notamment depuis le dernier championnat d'Europe des nations, Del Bosque aime jouer sans un réel attaquant. Cela dit, on le comprend, ce n'est pas comme si il disposait de joueurs comme David Villa, Fernando Torres ou Fernando Llorente. Juan Mata, attaquant de Chelsea, serait titulaire, du moins il serait présent dans le groupe, dans n'importe quelle sélection nationale. Seulement, en Espagne, c'est différent. Il n'a même pas fait parti de la liste des vingts-trois pour disputer la double confrontation contre la Biélorussie et la France. La justification du selectionneur, la voici "j'ai pas réussi à lui trouver une petite place dans le groupe". Oui, Vicente Del Bosque a bien des problèmes de riche. Didier Deschamps réverait de pouvoir dire un jour "je n'ai pas réussi à trouver une place dans le groupe pour Karim Benzema". Au milieu de terrain, c'est encore pire, la triplette révée est composée de Xabi Alonso, Sergio Busquets et Xavi. Et encore, si Iniesta est placé plus haut sur le terrain. Derrière, on peut trouver Cesc Fabregas, Santi Cazorla, Javi Martinez (transféré de l'Athletic Bilbao au Bayern de Munich pour près de quarante millions d'euros, bonus compris) et on peut ajouter Mikel Arteta qui est, excusons-nous du peu, titulaire quasi permanent du côté des Gunners.
Le seul bémol vient peut-être de la défense. La Roja compte trois défenseurs centraux de grande qualité : les catalans Carles Puyol et Gerard Piqué et le galactique Sergio Ramos. Jusque là, tout irait bien, seulement, Carles Puyol devient un peu vieillissant, ses meilleurs années sont derrières lui et les blessures tendent à s'enchainer. L'autre défenseur central catalan, celui ci un peu plus jeune, Gérard Piqué alterne entre moment de grâce et période de diète totale. Il ne reste à DelBosque qu'un seul défenseur d'une fiabilité exceptionnelle. Sur les côtés, ce n'est guère plus réjouissant. Sur le côté gauche, Jordi Alba brille mais on a du mal à lui trouver un remplaçant. Del Bosque est fan du jeune latéral de Malaga Monreal mais il le trouve un peu fluet pour jouer en sélections. Sur le côté droit, c'est à quelque chose près la même situation. Arbeloa, bien qu'il ne soit pas toujours en grande forme, est indiscutable mais derrière, on peine à trouver quelqu'un qui soit capable de truster ce poste mis à part Montoya. Cette faiblesse défensive, Tito Villanova, nouvel entraineur du grand Barça, déplorait ce manque "le FC Barcelone ressemble beaucoup à l'équipe nationale espagnole. On a les mêmes qualités et les mêmes défauts. Défensivement, on se retrouve en difficulté en cas de blessure. Je me retrouve obligé de placer Javier Mascherano et Sergio Busquets en défense centrale"... On aimerait avoir ce genre de problème mais heureusement, réver n'a jamais tuer personne.
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L'auteur : Fruitier Manu
29 ans, Paris (France).
Publié le 23 octobre 2012
Modifié le 21 octobre 2012
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