| Les Aigles de Rome : Livre IIComplots, sexe, violence : une plongée sans concession dans la Rome antique..."ROMA. 763 AB URBE CONDITA À l'issue d'un combat implacable, Ermanamer, fils du prince Sigmar, est livré en otage aux Romains. César le confie à son fidèle Titus Valerius Falco, qui a un fils du même âge, Marcus. Pour tous, le barbare devient Arminius. Les deux jeunes gens font l'apprentissage de la vie à travers la stricte éducation romaine. Dans le deuxième livre, Marcus Valerius Falco est confronté à un terrible dilemme : doit-il suivre la voie de son cœur ou celle du traditionnel cursus honorum ? Marcus Valerius Falco et Arminius apprennent qu'à Rome les affaires de cœur, des armes et de la politique sont intimement mêlées. Ils découvrent aussi qu'en matière d'amour la stratégie n'est pas toujours la meilleure tactique. À travers les destinées de ses héros, Marini révèle les paradoxes d'un monde romain au tournant de l'ère nouvelle. Comme ses personnages, l'empire est tiraillé entre son sang latin rouge, coloré de volupté, d'ambition et d'intrigues, et la vitalité sauvage du monde germanique. Marini confirme la réussite d'une série dont l'intrigue se densifie et où la psychologie des personnages se complexifie. Loin de tout manichéisme, Marini campe des héros très humains confrontés à des choix de nature à bouleverser leur vie." (Présentation Dargaud)
Après l'éducation des deux jeunes héros (Marcus Valerius Falco et Arminius) dans le premier tome, nous passons ici à leurs premiers émois amoureux. Entre amour et honneurs militaires que choisir ? Un dilemme déjà bien souvent abordés en bande dessinée ou ailleurs. Mais petit à petit, Marini complexifie les relations entre les personnages et donne de la densité à son scénario. De plus, il a choisi de placer son récit dans un moment spécifique et particulièrement riche de l'histoire romaine, celui du conflit avec la Germanie. On se laisse prendre par les différents complots qui se trament contre notre jeune héros au cœur tendre mais aussi à un niveau plus politique contre le Princeps. La vengeance latente d'Arminius contre Rome semble également se préciser en fin d'album. Tous les éléments sont réunis pour que les événements se déchaînent dans le Livre III.
Comme dans le premier album, Marini nous décrit une Rome dure, froide et dépravée. Le sexe y côtoie sans cesse la violence. L'idylle de deux jeunes tourtereaux a bien du mal à y trouver sa place. Marini semble prendre plaisir à représenter Rome dans toute sa complexité, de l'intérieur de ses palais aux couleurs chatoyantes jusqu'à ses bas fonds. Le dessin de Marini est à l'image du scénario : sombre et grave. Les huis clos sont pesants, le sang gicle, les scènes de sexes représentées dans toute leur crudité. Excepté trois planches au ton bucolique, aucune édulcoration n'est permise ici.
Marini fait à nouveau preuve de tout son art de la composition. Ses mises en page sont dynamiques et fluides. Marini trouve une composition ingénieuse pour chacune de ses planches, et nous fait comprendre toute une action en peu de cases judicieusement placées. Son découpage reste très cinématographique avec des alternances de plongées, contre-plongées, plans larges. Les planches 45 et 46 semblent d'ailleurs toutes droites tirés du film 300. Tous les amateurs d'action et d'aventure apprécieront cette BD aux multiples facettes...
Série : Les Aigles de Rome
Titre : Livre II
Auteur : Marini
Editeur : Dargaud | | |
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