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La fille du Djebel Amour

Quand les destinées se croisent au coeur de la Guerre d'Algérie...


"Algérie, fin des années 50 été 57. L'insurrection indépendantiste a désormais embrasé tout le pays. Les deux camps (FLN d'un côté, militaires français de l'autre) se font face, armes à la main. C'est au sein de cet engrenage de violences en forme d'escalade sans fin que se trouvent pris les principaux personnages de cette histoire. Samia, militante du FLN manipulée par les militaires français est détenue par Bouzid et ses maquisards car soupçonnée de trahison. Octave, officier français en rupture avec l'armée, est résolu à la délivrer. Le commando de sauvetage qu'il dirige réussit à la libérer, mais il leur faut désormais se faire oublier, sous peine d'être l'un et l'autre liquidés par le FLN. L'armée propose à Octave une affectation dans le Sud, un secteur calme où il pourra mettre en œuvre la conquête des cœurs et des âmes dans le cadre des SAS : Sections administratives spécialisées, qui recrutent des militaires arabisants pour s'implanter dans des zones reculées et y faire de l'administration, de l'éducation, de la santé... Samia, "grillée" pour le FLN, pourra également trouver à s'y employer puisqu'elle a une formation de médecin. Octave accepte. Accompagné de Baraka et de Saîd, il part avec Samia vers le sud lointain, dans le massif du Djebel Amour... " (Présentation Casterman)


En 1995 paraissait Le Cimetière des princesses, dernier album du premier cycle des Carnets d'Orient. A l'époque, Jacques Ferrandez pense avoir mis un point final à la série. Mais sept ans après, il réalise une nouvelle bande dessinée sur son pays natal avec La Guerre Fantôme, puis avec Rue de la bombe et La fille du Djebel Amour, dernier album sorti la semaine dernière : "j'ai compris, depuis, que le vrai sujet de tout cela, c'est la guerre d'Algérie. Et il y a que quoi dire encore sur ce pays où je suis né ! " (BoDoï n°42). Pour ce cycle, composé de ces trois albums, l'auteur ose aborder un sujet difficile et peu traité en BD (à citer tout de même Azrayen de Giroud et Lax, et L'Education algérienne de Vidal et Bignon).


Ferrandez évoque cette période noire de notre histoire avec nuance et sensibilité. Ne voulant pas faire œuvre d'historien, l'auteur a choisi de nous narrer des destinées individuelles avec une certaine part d'émotion. Il rend compte de la complexité du conflit à travers plusieurs points de vue et les parcours multiples que choisissent les divers personnages. Tout son travail sur ce nouveau cycle des Carnets d'Orient fut de trouver un équilibre entre les différentes visions de l'Algérie portées par chaque personnage : "La période de la guerre est tellement complexe qu'il me paraissait impossible de la traiter en un seul album. [... ] J'avais d'abord pensé aborder la même histoire, vécue par un personnage différent dans chaque nouvel album. Les points de vue, forcément complémentaires, devaient se répondre, chacun apportant sa vision personnelle des événements. Toutefois, pour préserver une certaine objectivité, il aurait fallu faire paraître les trois en même temps. Impossible : chaque tome me demande au minimum un an de travail ! J'ai donc décidé de mélanger les histoires et de construire de façon plus traditionnelle le récit en chapitres. " (http://www.casterman.com) En aucun cas l'auteur essaye d'édulcorer la réalité. Sans aucun manichéisme, Les Carnets d'Orient apportent un nouvel éclairage sur les attentats, la violence gratuite, le combat psychologique mené par les militaires français, la torture exercée du côté français comme du côté algérien.


Jacques Ferrandez nous ravit toujours avec son graphisme en couleurs directes et ses aquarelles. Sa mise en page participe aussi à la multiplication des points de vue. Avec Les Carnets d'Orient, l'auteur nous livre un récit empreint de vécu et un regard multiple sur les gens, les humbles et les puissants, les colonisés et les colonisateurs, les hommes et les femmes, bref ceux qui ont fait et défait ce pays... Ses albums évoquent tous les sentiments qui ont parcouru cette Algérie meurtrie : l'incompréhension, la cruauté, la haine, mais aussi l'espoir, la fierté...


Série : Carnets d'Orient
Titre : La fille du Djebel Amour (8ème album)
Auteur : Jacques Ferrandez
Editeur : Casterman
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Re: La fille du Djebel Amour
Posté par nafssou le 31/10/2005 22:10:33
Le sujet m'intéresse peu je l'avoue, mais c' est très bien réalisé et au final
Re: la fille du djebel amour
Posté par nnipduort le 31/10/2005 18:59:49
rien,c'est nul.

Modifié le 31/10/2005 19:01:29
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L'auteur : Lorna Lorna
41 ans, Angers (France).
Publié le 30 octobre 2005
Modifié le 31 octobre 2005
Lu 4 757 fois

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