| L'Orme du CaucaseAprès "L'Homme qui marche", "Quartier Lointain" et "Le Journal de mon père", la collection "Ecritures" de Casterman accueille un nouveau petit bijoux de Taniguchi..."Chacune des nouvelles de ce recueil retrace une tranche de vie. Avec délicatesse, et par petites touches, Jirô Taniguchi campe des portraits de jeunes, de vieux, d'enfants à un moment difficile de leur existence. Comme la petite Hiromi, confiée provisoirement par sa maman à ses grands-parents, qui est terrorisée à l'idée d'être abandonnée. Ou comme M. Harada qui ne se résout pas à faire couper cet orme si beau et aux couleurs si subtiles, au simple prétexte qu'en automne, ses feuilles tombent dans la cour des voisins. Ou encore M. Iwasaki qui, par le plus pur des hasards, retrouve sa fille de 25 ans qu'il avait quittée alors qu'elle était encore bébé. Il finit par l'aborder, mais n'ose pas lui révéler son identité... Une nouvelle démonstration du très grand talent de Taniguchi, tout en pudeur et en sensibilité." (Présentation Casterman)
Avec ce recueil de courtes nouvelles, Taniguchi et Utsumi nous offrent différents petits portraits de personnages qui pourraient être vous et moi. Il ne fait aucun doute que vous vous reconnaîtrez dans l'un ou l'autre des personnages. Les histoires de ces auteurs nous touchent par leur simplicité et leur ancrage dans la vie quotidienne.
Contrairement aux récits de L'Homme qui marche, Quartier Lointain ou encore du Journal de mon père, les différentes tranches de vie dans L'Orme du Caucase créent une œuvre à multiples facettes intéressante par sa diversité. Par contre comme dans les œuvres précédentes de Taniguchi, le thème de la famille réapparaît une nouvelle fois dans certaines de ces nouvelles.
Ces récits intimistes font tous un éloge à la vie simple et contemplative. Les auteurs semblent nous inciter à profiter de tous les petits détails de la vie et de la nature s'y on veut vraiment en profiter. Ainsi chaque histoire semble nous délivrer une morale humaniste ou une certaine sagesse à portée universelle : il faut prendre le temps de vivre (ce que vous pouvez commencer à faire, en lisant cet album)...
Sur le plan graphique, Taniguchi fait surtout preuve de sobriété. Son dessin est marqué par une dimension réaliste (ce registre correspond bien avec les scénarios de ces tranches de vie) qui ne cherche pas de grands effets. La page de titre nous apprend que cette œuvre a été adaptée graphiquement pour cette édition par Frédéric Boilet en collaboration avec Fred Boot, Tomoaki Shimada et Yasuko Yubisui. Il serait sans doute intéressant de comparer l'édition française avec l'édition japonaise (mais sans cette dernière, cela m'est difficile). En tous cas, conseil d'ami, laissez-vous aller à la contemplation de cette œuvre pleine de poésie... | | |
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