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L'affront enfin lavé

Deux ans après s'être incliné lourdement contre ces mêmes australiens, le XV de France a convaincu hier soir en dominant l'Australie 33-6.


Pendant les hymnes, il arrive souvent de voir couler quelques larmes sur les visages argentins ou italiens. Par contre, on a beaucoup moins l'habitudes de distinguer ces mêmes perles dégoulinant des orbites de joueurs français. La rencontre au sommet entre la France et l'Australie commençait donc avec une touche d'émotion lorsque l'on vit Yannick Nyanga pleurer comme un gamin juste parce qu'il ne pensait plus entendre une marseillaise dans sa carrière et il ne pensait plus la chanter non plus. Quatre-vingts minutes plus tard, les pleurs avaient tranquillement cédé leur place à des sourirs symbolisant la joie et la satisfaction du devoir accompli.
Très peu de joueurs présents hier sur la pelouse de Paris Saint-Denis l'étaient il y a deux ans lors de "la déroute australienne", où les hommes de Marc Lièvremont s'étaient inclinés 59-16, mais l'ombre de ce match planait toujours au-dessus du Stade de France et dès l'entame de la rencontre, on sentit tout de suite l'envie de bien faire, de ne pas faire d'erreurs inutiles pour donner des points faciles que d'habitude les australiens n'ont pas besoin pour l'emporter. Frédéric Michalak profitait des moindres fautes adverses pour marquer trois points mais Mike Harris en faisait de même vers. Il aura fallut attendre un quart d'heure pour que les choses serieuses arrivent enfin. Après une petite séance de pilonnage dans les vingt-deux mètres, Louis Picamoles, bien aidé par un écran improvisé de Maxime Machenaud, trouvait la faille pour marquer le premier essai de la partie. Le reste de la première mi-temps fut des plus compliquée car les australiens, comme ils aiment à le faire, multipliaient les temps de jeu dans le camp français, ce qui explique qu'à la pause, la statistique de l'occupation n'était que peu reluisante pour les hommes de Philippe Saint-André. Mais sur le seul ballon français dans la moitié de terrain australienne, Frédéric Michalak marquait le drop qui permettait au XV de France de mener 16-6 au moment de rentrer aux vestiaires.


Une défense retrouvée

Mais tout le monde sait que dix points d'avance à la moitié du match ne suffit pas pour empêcher un retour des Wallabies comme ils l'avaient fait au Japon, il y a quelques semaines lorsqu'ils avaient accroché un match nul 18-18 en dominant complètement la fin de match. Vendredi, lors de sa conférence de presse d'avant-match, Philippe Saint-André avait dit qu'il craignait les vingts dernières minutes car c'est à ce moment-là que les australiens prennent l'avantage physiquement donc il fallait comprendre qu'il voulait commencer très fort la seconde période. C'est pour cette raison que la pression fut française mais les ballons dans les vingt-deux mètres furent trop mal maîtrisés à l'image de l'en-avant de Florian Fritz en essayant de sortir rapidement le ballon. Le deuxième essai vint d'ailleurs d'un slalom parfait de Michalak, parti de sa propre moitié de terrain, qui fut ensuite conclu par Wesley Fofana puis c'est un essai de pénalité sur mêlée fermée qui donna de l'air aux tricolores. Alors c'est sûr, après les divers changements, la fraîcheur était australienne et pendant les vingts dernières minutes, le ballon fut australien mais une défense solidaire aura eu le mérite de garder son en-but inviolé.
On avait un sentiment de soulagement au terme de la rencontre. Le soulagement de ne pas avoir rééditer les mêmes erreurs qu'en 2010, le soulagement d'avoir, au contraire, su confirmer les bonnes séquences de jeu que l'on avait entraperçu lors de la tournée estival sur les terres argentines. De plus, en n'encaissant aucun essai, le XV de France a retrouvé une assise défensive qui avait tellement manquée à la France lors du dernier tournoi des six nations au début de l'année. Frédéric Michalak qui retrouvait la pelouse du Stade de France avec le maillot bleu a sans doute été l'un des joueurs les plus importants et il ne cachait pas son bonheur "la dernière fois que j'ai joué au stade de France, ça s'était plutôt mal passé (face à l'Irlande en 2006 lors du tournoi des six nations où l'ouvreur toulonnais avait été conspué par le public que Bernard Laporte avait qualifié de Bourgeois de merde), là je me suis senti bien. J'ai bien tiré les pénalités et j'ai mis un drop en fin de première mi-temps. Mon jeu au pied a été plus compliqué. J'ai raté des coups de pied en touche". Pour une première, Yannick Forestier a été également l'auteur d'une excellente performance "ce n'était pas facile avec Kepu en face mais ça s'est plutôt bien passé dans l'ensemble". C'est vrai que la domination en mélée des joueurs français en première période est largement dû à sa performance personnelle.
En s'imposant contre l'Australie, le XV de France est passé devant l'Angleterre au classement IRB et est passé à la quatrième place. Une victoire samedi prochain contre l'Argentine promettrait une place de tête de série aux hommes de Philippe Saint-André et pourrait même prendre la place des Wallabies si ces derniers s'inclinaient saedi face à l'Angleterre...
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L'auteur : Fruitier Manu
29 ans, Paris (France).
Publié le 01 décembre 2012
Modifié le 25 novembre 2012
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