| Equipe de France : Et si la taupe était tout simplement...Puisque l'heure est venu de se moquer de cette équipe de France et non plus de l'encourager, je vais à mon tour élaborer une théorie sur la taupe ayant révéles l'incident de vestiaire entre Anelka et Domenech.Samedi 19 juin, le quotidien L'Equipe qui, à juste titre, a déjà lapidé la veille la "prestation" de l'équipe de France face au Mexique, enfonce le clou de la scission entre les bleus, leur sélectionneur et le public. La une choisie est en effet pour le moins imprévisible et prête à intéresser le puriste du football comme le chaland supporteur/intérimaire d'un mois : Les mots d'un joueur, Anelka "Va te faire enc**** Fils de p***" à l'attention de Raymond Domenech, cet homme qui lui fait pourtant aveuglement confiance depuis plusieurs matches malgré ses piètres prestations. La machine médiatique s'emballe et l'affaire rebondit dans une nouvelle direction, via d'abord le capitaine Evra qui déclare que le problème n'est pas tant la déclaration du bientôt exclu Anelka mais que cet incident de vestiaire soit rendu public. Il parle alors d'un "traître qu'il faudra trouver". Une taupe comme on a coutume de dire dans le milieu policier. Qui serait cette taupe ? Un ennemi du clan des "cailleras", qualificatif que l'on prête volontiers à certains bleus comme Ribéry, Govou, Evra ou justement Anelka ? Un remplaçant frustré ? Mais demandons-nous d'abord une chose : qui a intérêt à créer cet écran de fumée ? A dissiper les critiques sur le rendement sportif de l'équipe ?
Groupe ingérable plutôt qu'ingéré
Ma réponse est sans ambiguïté, il peut très bien s'agir du même homme qui osa parler d'avenir en terme de mariage avec sa compagne au soir d'une élimination piteuse : Raymond Domenech himself. Révéler que l'on s'est fait insulter peut sembler de prime abord quelque chose d'humiliant pour son ego, mais permet aussi de passer du statut d'incendiaire à celui de pompier, du statut d'agresseur à celui de victime. Il n'y a qu'à lire les articles publiés ici et là depuis samedi matin, ils sont beaucoup moins véhéments envers l'ambulance Domenech, le supposé pantin qui se serait retrouvé face à un groupe ingérable, mené par une génération ayant perdu tout sens des valeurs.
Après le simulacre de conférence de presse dans la foulée de France/Mexique jeudi soir, Raymond s'est bien caché dans la journée de vendredi, n'a quasiment pas eu de réponses à apporter sur ses choix tactiques, sur le flottement de tous les instants de son équipe, sur le manque de vigueur de son coaching et sa façon amorphe de suivre la rencontre, que tout bon téléspectateur aura pu observer. En 2006, le coup de boule de Zidane avait bien été utile à masquer la frilosité de son management qui a amené l'équipe de France à jouer le titre à la loterie des tirs aux buts alors que l'Italie avait plus qu'un genou à terre pendant la prolongation. Lors de la qualification houleuse contre l'Eire, la peur panique qui a empêché l'équipe de développer le moindre jeu n'a pas eu droit non plus à débat puisque la main commise par Henry a confisqué tout l'espace médiatique.
Cette fois-ci il n'y avait rien de concret pour faire contre-pied. Il a donc fallu y remédier.
Intérêt de raymond pour les journalistes et vice-versa
Mais, me direz-vous, en poussant des cris d'orfèvres à la lecture de ces lignes pouvant apparaitre contradictoires à première vue : "Raymond est détesté par les journalistes ! Il ne peut pas être de mèche avec l'un d'eux ! Mais nonnnnnnnnnnnnnnn ! Improbabilissimoooooo !". Détesté, vraiment ? Lui qui leur donne du grain à moudre depuis six ans ? Lui qui lâche des petites perles théâtrales régulièrement ? Relisez les interviews pré-coupe du monde de Jacquet (auquel on a comparé R. D. De manière aberrante) dans France Football ou dans Onze Mondial et vous verrez qu'il était autrement question de style de jeu et pas ou peu de tambouille personnelle. R. D. A lui toujours joué la carte du personnage "au-dessus" de l'institution voir verser dans le "people". Derrière la frustration déclarée quant au niveau de jeu sans cesse en baisse, combien de journaliste se soucient vraiment de la réussite des bleus ? Le succés fait moins vendre et moins longtemps que le drame perpétuel, un OM ou un PSG en dents de scies est toujours plus intéressant qu'un OL en ligne droite, pourquoi en serait-il autrement concernant l'équipe nationale ?
Par ailleurs, dans mon hypothèse, R. D. Ne serait pas allé directement en informer la presse, il aurait utilisé un intermédiaire insoupçonnable mais fiable. Robert Duverne ? Lui qui est critiqué quant à la préparation physique du groupe ? C'est une possibilité comme une autre.
Fin de carrière dorée ?
Mais pourquoi me direz-vous enfin ? A quoi bon redorer son image puisqu'il se sait condamner à la fin de son contrat, dés l'élimination de l'équipe effective ? Certes R. D. Est grillé aux yeux du football Français et ne bluffe plus guère qu'avec des cartes de poker en mains (et encore son petit neveu !) mais voilà, la scène de la coupe du monde lui permet de se donner une nouvelle stature, une espèce de profondeur de dernière minute. Une sensibilité nouvelle, vendue déjà à travers cette séquence, filmée parait-il subrepticement, où on le voyait au pied du bus, son téléphone à l'oreille, les yeux embués et l'air grave. Bientôt on nous dira qu'il a été victime de sa gentillesse, de son manque de poigne et on retiendra seulement le fait qu'il a qualifié la sélection pour toutes les grandes compétitions qui se sont présentés sur sa route, qu'il a même porté une équipe convalescente, composé de trentenaire pas si vigoureux pendant qu'on y sera, jusqu'à une finale qu'un "coup du sort" lui aura empêché de gagner. Ce genre de coups du sort qui l'a aussi empêché de gagner quoi que ce soit avec l'équipe de France espoirs entre 1992 et 2002.
Alors, rendu à ce niveau, qui peut l'empêcher de se rêver un destin à la Roger Lemerre, pestiféré du mondial Asiatique de 2002 mais champion d'Afrique deux ans plus tard avec la Tunisie ? Qui peut lui en vouloir d'aller courir le cacheton comme des Leguen, Troussier et tant d'autres du côté de pays en devenir et/ou en perdition niveau footballistique ?
Croyez-moi, cette affaire de taupe et les événements qui ont suivis (grêve de l'entrainement des joueurs le dimanche 20 juin, conférences de presse et interventions médiatiques étonnamment plus sobres et modestes du sélectionneur, ...) ne profiteront à moyen terme qu'à un seul homme. Un complot peut en cacher un autre. | | |
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