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Comment battre l'Espagne ?

A quelques jours d'un duel important à Madrid (mardi 21h) et après une défaite incongrue face au Japon, Didier Deschamps arrive à un moment où ses choix seront décisifs.


Dans la foulée de la contre-performance de ses joueurs sur la pelouse du Stade de France face au Japon (1-0), Didier Deschamps assurait que ce match n'apportait rien de nouveau dans son esprit par rapport au match contre la meilleure équipe du monde. On en conclue donc que le problème n'a surement pas changé d'un poil. Cette question, comment bousculer l'ogre transpyrénéen ? Si le selectionneur national avait posé cette question à son ami et prédécesseur Laurent Blanc, il lui aurait répondu de ne pas mettre deux arrières latéraux dans le couloir droit comme il l'avait fait en quart de finale perdu du dernier championnat d'Europe, il y a quelques mois auparavant. Quand on a demandé à un technicien du pédigrée de Roland Courbis, il nous confiait que "pour battre une équipe bien plus talentueuse, plusieurs solutions sont possibles. Soit tu joues à la manière de Chelsea contre le Barça, un peu la même confrontation que celle de mardi, c'est à dire très bas en jouant tout sur des contres très rapides. Sinon, tu peux essayer de faire le contraire, surtout contre la Roja. Tu joues très haut, tu presses beaucoup pour empêcher qu'ils puissent faire circuler la balle tranquillement comme ils adorent le faire".


Il faudra surprendre

Logiquement, DD n'aura pas recours à la première solution et ce pour de multiples raisons. La première, c'est que les bleus ont déjà tenté de défendre très bas pour contenir l'Espagne, pas plus tard qu'en juin dernier, et connait la réussite qui s'en suivit. Deux buts encaissés dont le premier venant de la droite, côté que Laurent Blanc avait tant bien que mal bétonné en alignant simultanément Anthony Réveillere et Matthieu Debuchy pour contrer Andres Iniesta et Jordi Alba, deux lames qui seront assurément présent sur la pelouse lors du coup d'envoi de l'arbitre. La seconde raison, utile lorsque l'on espère un peu plus que de laisser sa cage inviolée, c'est que pour avoir l'espoir, aussi mince soit-il, de marquer ne serait-ce qu'une fois, il faut aller vite en contre, ne pas réfléchir et bombarder vers l'avant, ce qui n'est pas la qualité première de nos tricolores. La seconde solution est un peu plus plausible. Pour contrecarrer les plans d'une équipe du talent de la Roja, il ne faut pas les laisser venir, il faut leur montrer qu'ils n'ont pas forcément la main mise sur le match. Pour cela, il faut s'engager haut sur la pelouse, surtout en phase défensive. Une autre donnée pourrait valider cette hypothèse. Vraissemblablement, Vicente Del Bosque devrait alligné le catalan Cesc Fabregas au poste de numéro 9, c'est à dire qu'il ne devrait pas avoir d'attaquant de pointe de métier comme Fernando Torres ou David Villa. En jouant comme cela, la Roja serait moins rapide offensivement, ce qui pourrait avantagée une défense française jouant haut sur la pelouse.
Cette solution, Didier Deschamps y pense sans se dévoiler. Lorsqu'on lui demanda lors de la conférence de presse post France-Japon s'il opterait pour une défense pressente, il avoua "que c'est une possibilité comme une autre". Il affirme qu'aucune solution n'existe pour battre l'Espagne de 2012. Laisse nous réver Didier...
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L'auteur : Fruitier Manu
29 ans, Paris (France).
Publié le 22 octobre 2012
Modifié le 21 octobre 2012
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