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C'est bien parti mais...

Paris a réalisé un excellent résultat en s'imposant à Valence (2-1) en huitième de finale aller de la Ligue des Champions. Mais le retour se fera sans Zlatan Ibrahimovic expulsé en fin de match.


Pourquoi le type qui a inventé le football n'a pas fait durer le match quatre-vingts minutes comme au rugby ? Ça aurait bien arranger le Paris Saint-Germain qui, à dix minutes de la fin du temps réglementaite, menait deux buts à rien et qui encaissa un but d'Adil Rami et surtout qui vit partir son géant suédois après que ce dernier ne se soit calmé les nerfs sur la cheville de Guardado. Le but se comprend. Le pressing et le placement des parisiens furent tellement intenses pendant plus des trois quart de la partie qu'il fallait bien quelques minutes de relâchement pendant lesquelles, sur un coup de pied arrêté comme contre Bastia vendredi dernier, Salvatore Sirigu devait s'incliner devant le coup de tête d'Adil Rami qui se trouvait étrangement seul à la reception d'un coup franc d'Alberto Costa. Un but qui rammenera une once d'espoir dans le coeurs des joueurs de Valence quand il faudra aller gagner le match retour au Parc des Princes dans trois semaines. Ce qui paraît un peu plus embettant est sans aucun doute ce qu'il s'est produit quelques instants après la reduction du score du défenseur central français. Déçu d'un match où il ne fut guère le principal acteur malgré un bon boulot à la récupération et des remises souvent astucieuses et sur le coup de ce but encaissé un peu bêttement, il suffit que le défenseur valencian Daniel Parejo ne lui prenne le ballon un peu trop facilement pour faire craquer l'ancien attaquant milanais qui se vengeait sur la pauvre cheville de Guardado. L'arbitre ayant tout vu, ayantil n'hésitait pas bien longtemps avant de sortir le carton rouge synonyme de renvoi aux vestiaires un peu plus tôt que prévu pour le meilleur buteur du Championnat de France. Après le match, Carlo Ancelotti ne cachait pas son scepticisme sur le carton rouge donné à sa star "le tacle est appuyé mais il ne mérite pas de sortir pour ça. Un carton jaune aurait largement suffit. Il me semble que Guardado se relève pas longtemps après donc ça n'a pas du lui faire si mal que ça". L'entraîneur italien qui était rapidement suivi par son directeur sportif Leonardo "Zlatan se fait expulsé parce qu'il se nomme Ibrahimovic. Son geste est agressif mais il ne fait rien à l'autre joueur. J'ai l'impression que les arbitres donnent plus facilement des cartons à un joueur du PSG qu'à un autre". Pas sûr que la commission où passera Ibrahimovic la semaine prochaine pense la même chose. Ce qui est sûr, c'est que le suédois ne sera pas sur la pelouse pour le match retour. Mais pire, il pourrait également manqué un probable quart de finale aller, ce qui serait vraiment pénalisable pour le Paris Saint-Germain.


David Beckham dans les tribunes

David Beckham, qui est sorti immédiatement après le but d'Adil Rami, n'a pas vu la sortie quelque peu tourmentée de Zlatan Ibrahimovic mais il n'a pas vraiment manqué le meilleur de cette rencontre, c'est à dire, tout le reste du match. La star anglaise avait particuièrement tenu à revenir de New-York à temps pour pouvoir être présent pour ce huitième de finale aller de la Ligue des Champions n'a pas dù être déçu d'avoir signé en faveur du club de la capitale à la toute fin du mercato hivernal. Lui qui rêve de rejouer un jour un match de Ligue des Champions a sûrement remarqué dans quelle genre d'équipe il était tombé, c'est à dire plus qu'une simple équipe de la "ligue française", comme David Beckham aime à dire, mais une véritable formation qui commence à avoir un vrai standing européen. Une équipe parisienne qui n'avait pas vraiment de repère sur la scène européenne, mise à part la défaite à Porto (0-1) et la victoire au Parc contre ces mêmes portugais (2-1), avant d'aller défier Valence. Paris ne savait pas non plus l'équipe qu'il devait affronter. Entre la bonne pioche du mois de décembre quand Valence se morfondait dans le ventre mou de la Liga et le Valence de 2013, dont le visage à clairement changé depuis l'arrivée de Valverde, revenu à la cinquième place de qon championnat et qui obtenait le match nul contre le FC Barcelone (1-1).
C'est d'abord d'un point de vue défensif que les parisiens firent la différence. Une charnière composée de Mamadou Sakho et d'Alex qui contenait les quelques tentatives de Soldado et de Jesus, qui avait inscrit trois buts lors de la double confrontation contre Lille en phase de poules. Les quelques centres de Joao Pereira ne trouvaient que des têtes parisiennes. Christophe Jallet, pas vraiment à son aise offensivement, assurait sur son flanc droit pendant que Maxwell s'occupait des cas Joao Pereira et Sofiane Feghouli avec un certain brio. Mais là où Paris a vraiment été impressionnant, c'est dans la tranquilité dégagée par le leader de la L1 pendant toute la durée du match, sans compter les cinq dernières minutes. Ce sentiment était lié au milieu de terrain sans faille alligné par Carlo Ancellotti même en l'absence de Thiago Motta. Blaise Matuidi faisait encore un excellent travail dans la récupération, à un tel point que Valence ne pouvait compter sur son trident Banega, Alberto Costa et Parejo, et malgré une relance un peu dangereuse en première mi-temps, tout son match fut très propre. Marco Verratti a encore montré toutes ses capacités de relanceur et de lien entre la défense et l'attaque mais a agacé par son carton jaune reçu par un manque de maturité et qui le privera du match retour.


Une force collective

Paris sait s'adapter au jeu de son adversaire et l'utilise souvent. La philosophie de jeu voulue par Valverde était résumée par Adil Rami " il nous demande de jouer et de prendre un maximum de plaisir sur le terrain. Il souhaite qu'on joue beaucoup avec le ballon. Personnellement, il me dit de relancer proprement sans balancer devant comme on me le demandait avant". La conséquence, le Paris Saint-Germain laissa le ballon aux espagnols qui atteignaient les 65% de possession de balle. Les deux lignes de quatre très resserrées se montraient très efficaces défensivement et son quatuor offensifs jouaie à fond les contres et se procurait des occasions franches. D'abord, Lucas Moura avançait sur la droit et trouvait le poteau gauche de Guaita. Peu après, Lavezzi combinait avec Javier Pastore qui, d'une talonnade somptueuse, redonnait à Ezequiel Lavezzi qui trompait le portier valencian d'une frappe croisée. Avec un avantage d'un but, les parisiens n'arrêtaient pas d'attaquer et Lucas Moura mettait encore Guaita en diffculté sur une frappe du pied droit. Le brésilien semble avoir déjà une stature européenne malgré qu'il jouait son premier match de Ligue des Champions hier soir. C'est d'ailleurs de lui que vint le deuxième but. Lucas Moura se défaisait de Ricardo Costa et de Guardado et centrait pour Pastore qui, non seulement d'avoir fait un très bon travail défensif et dans la relance, faisait trembler les filets espagnols pour la deuxième fois. Après être mal retombé et s'être tordu la cheville, Carlo Ancelotti ne voulait prendre aucun risque et préférait le remplacer en début de seconde periode.
Jeremy Ménez représentant un trop gros risque défensif, Ancelotti préférait faire entrer Clément Chantôme qui devait donner encore plus de densité au milieu de terrain parisien. Il fit même mieux en marquant un troisième but qui ne sera pas accordé pour une position de hors-jeu alors que manifestement, c'est bel et bien Ricardo Costa qui remit le ballon au milieu parisien. Mais il ne fut pas le seul à avoir l'opportunité d'élargir encore plus le score. Ibrahimovic butta par deux fois sur Guaita. Ezequiel Lavezzi eut peut-être la plus dangereuse mais son petit piqué était bien trop mou pour inquieter le gardien valencian. Celui qui a peut-être perdu des points sur la pelouse du Mestella, c'est Jérémy Ménez qui, sur les cinq minutes qu'il joua, perdit trois ballons et montra un trop grande désinvolture.
Les cinq dernières minutes de ce match ne vont pas ternir une prestation aussi maîtrisée des joueurs du Paris Saint-Germain. Ils recevront Valence dans trois semaines avec un bon petit matelas qui devrait suffire pour que Paris aille en quart de finale. Même sans Zlatan...
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L'auteur : Fruitier Manu
29 ans, Paris (France).
Publié le 27 février 2013
Modifié le 17 février 2013
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