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Beckham eclipse le Clasico

Dans un match qui fut longtemps ennuyeux, l'entrée de David Beckham et son quart d'heure convaincant où il fut à l'origine du deuxième but parisien ont donné du relief dans une confrontation qui ne restera pas dans les mémoires.


Dans cinq ans, quels souvenirs aurons-nous de ce Paris Saint-Germain- Marseille ? Au mieux, que le club de la capitale s'est imposé et en a profité pour asseoir son leadership sur le championnat de France. Et encore, c'est pour ceux qui suivent régulièrement le football. Non, la seule chose qui restera dans les esprits de chacun se passa à la soixante-quatorzième minute de jeu, lorsque Carlo Ancelotti signifia à David Beckham de retirer son survêtement, synonyme d'entrée en jeu imminente. Quelques secondes plus tard, le speaker du Parc des Princes annonçait le remplaçant de Javier Pastore par le nouveau célèbre numéro trente-deux, David Beckham, qui foulait sa pelouse sous un tonnerre d'applaudissement, les mêmes qui avaient accompagné son échauffement avant la rencontre. Placé en milieu axial, ses premières touches de balle et ses passes lumineuses éclairaient un public parisien qui commençait à s'ennuyer ferme. Et pour saluer cette première apparition officielle sous les couleurs parisiennes, il voulut ammener le deuxième but des siens en jouant un une-deux somptueux avec Jérémy Ménez qui, sur le centre qui suivit, distribuait un ballon qui heurtait le genou de Zlatan Ibrahimovic avant de passer la ligne de but de Steve Mandanda. L'image la plus marquante restera d'ailleurs l'accolade que fit le suédois à Beckham comme pour le remercier d'avoir sauver son match qui avait été si poussif. Cette position très basse près à lancer n'importe qui dans la profondeur rappelle un peu ce que fait Andrea Pirlo à la Juve
Car si dans ce match, le visage de Beckham eut une telle importance, c'est parce que la prestation offerte par les vingt-deux acteurs ne fut guère à la hauteur des attentes des spectateurs qui pensaient encore que le Classique français était considéré comme un match de haut-niveau. Il n'est pas étonnant, alors, que la chaîne ESPN en Angleterre ait décidée de diffuser le derby milanais plutôt que ce PSG-OM. On nous fait croire qu'il reste un match au sommet mais il semble que ce ne soit lus la même chose que dans les années 1990. Pourtant, le match aller n'avait été pas si mauvais que ça, même très intéressent pendant la première demi-heure. Il faut bien avouer qu'hier, les circonstances n'ont pas beaucoup aidé. Déjà, un clasico avec une équipe largement supérieure à l'autre perd de son intérêt. Le seul moyen de rendre ce match excitant aurait été que les marseillais ouvre le score et le plus tôt aurait été le mieux. Seulement, il se passa tous le contraire. Dès le coup d'envoi, le PSG prenait le contrôle du cuir et Ezequiel Lavezzi, parfaitement lancé par Javier Pastore, n'attendait que deux minutes pour heurter le poteau droit de Mandanda. Bien que dominateurs, on voyait tout de même que les parisiens y arriveraient en contre mais c'est sur une frappe plutôt anodine de Lucas Moura, détournée par Nicolas N'Koulou, qu'ils prenaient l'avantage.


Sirigu en excellente forme

Le scénario semblait déjà connu. Quand la meilleure équipe mène rapidement au score, le match qui s'en suivit est rarement de haute volée surtout que Paris gagne tout le temps à domicile quand il mène et que Marseille ne revient que rarement quand il est mené. Comme le disait Leonardo "un match contre Marseille est un match comme un autre. Trois points sont en jeu comme dans n'importe quel match" donc après le but, Paris n'essayait pas d'en mettre un deuxième. Mais Paris est une équipe rapide qui se projète rapidement vers l'avant et grâce à Ezequiel Lavezzi, il y avait des opportunités de contre mais par un mauvais placement d'Ibrahimovic et des choix moyennement lucides de l'argentin, le danger était assez faible pour les marseillais. Des marseillais qui gardaient le ballon et qui, grâce à un Mathieu Valbuena des grands soirs, faisaient planer le doute sur le but de Salvatore Sirigu. C'est en deuxième mi-temps que l'on s'aperçut, ou plutôt qu'on se rappela, que le gardien italien est un des meilleurs du monde car sans lui, Paris aurait vu revenir les phocéens dans son sillage. Il est important de noter l'excellente performance de Sylvain Armand, associé à Alex en l'absence de Mamadou Sakho, qui gérait parfaitement les intrusions de Foued Kadir "j'ai l'impression d'avoir plutôt réussi mes interventions mais le plus important est que nous nous sommes pas pris de buts et que l'on a gagné. Ça fait du bien de gagner après la défaite de Sochaux" indiquait le plus ancien défenseur parisien. Cette bonne défense faisait que Marseille tenait durablement le ballon sans avoir beaucoup d'occasion. Ce sont d'ailleurs les parisiens qui paraissaient les pllus dangereux sur le peu de contres qu'ils avaient à jouer. David Beckham et Ménez sont entrés et on connait la suite.
Cette victoire 2-0 à des airs d'hold-up tant le Paris Saint-Germain eut toutes les difficultés à maîtiser le ballon surtout en seconde mi-temps. L'objectif parisien était de reprendre de l'avance sur Lyon et c'est pourquoi Leonardo avait le sourire quand il descendit de la tribune présidentielle "toutes les équipes ne jouent pas bien tout le temps. Le plus important est d'être efficace et on l'a été. Je suis satisfait car on prend trois points d'avance sur Lyon et huit sur Marseille" avouait le brésilien. Paris ne tient pas le ballon et s'en accomode. Ezequiel Lavezzi et Lucas Moura ont montré que les contres pouvaient être de vraies armes même si le brésilien perdit le fil du match en seconde mi-temps. Il n'a pas encore la condition physique pour tenir un match entier à son meilleur niveau mais rien que pour son apport de la première mi-temps, on ne peut être que ravi de sa prestation. Celui qui a déçu, c'est encore Zlatan Ibrahimovic. Des appels pas dans le tempo et des tirs que très peu cadrés. Alors il a marqué un but dans les ultimes minutes mais il ne pourra faire croire à personne que ce tir du genou était voulu.
Marseille, au contraire, repart du Parc des Princes sans point mais avec un peu plus d'assurance sur son jeu. Mathieu Valbuena s'est affirmé comme le vrai leader des olympiens. Il a tenté et beaucoup couru mais à manqué de précision dans le dernier geste. Il a été signalé hors-jeu alors qu'il ne l'était pas et qu'il allait créer une occasion. André-Pierre Gignac, longtemps incertain, n'a pas touché beaucoup de ballon mais il a réussi à mettre Sirigu en danger comme sur ce retourné un peu loupé mais qui n'était pas loin de tromper le portier parisien. La paire Barton-Romao a largement fait le poids face à Marco Verratti et Blaise Matuidi et ce, surtout après la pause. La meute, composée par Saint-Etienne, Nice, Lille et Montpellier, revient mais l'Olympque de Marseille a vu qu'il pouvait faire mieux que jeu égal contre une équipe qu'on lui disait supérieure, c'est ce tenait à retenir Elie Baup "je suis content du match de mes joueurs. On se prend un premier but casquette largement évitable et on réagit bien. Sans Sirigu, on aurait pu revenir. Perdre contre Paris, c'est dur mais on a gagné en confiance". Dans trois jours, il pourra prendre sa revanche dans cette enceinte du Parc des Princes où il essaiera de se qualifier pour les quarts de finale de la Coupe de France. Beckham devrait commencer le match...
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L'auteur : Fruitier Manu
29 ans, Paris (France).
Publié le 05 mars 2013
Modifié le 03 mars 2013
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