| Yi-YiYi-Yi, le plus beau film de l'année, a lire surtout si vous ne voulez pas le voir...Histoire :
Quelques mois de la vie de taiwanais comme les autres (taiwanais)...
Réalisation et scénario: Edward Yang
Photo: Yang Weihan
Musique: Peng Kaili
Acteurs:
NJ - Wu Nianzhen
Ting-Ting - Kelly Lee
Yang-Yang - Jonhatan Chang
" Grâce au cinéma, on vit trois fois plus " Edward Yang
Et si un(e) ami(e) vous proposait d'aller voir un film asiatique, de 3 heures, en V.O., que diriez vous ?
Désormais, réfléchissez mieux, et penchez-vous sur le cas de "Yi-Yi ".
NJ est un père de famille Taiwanais. Il est marié, a une fille Ting-Ting et un fils de 8 ans, Yang-Yang.
Son beau-frère se marie, alors que NJ fait face à une crise existentielle, déchiré entre la probable faillite de son entreprise, et sa rencontre avec son amour de jeunesse, qu'il a délaissé 30 ans plus tôt... Durant près de 3 heures, la camera virtuose d'Edward Yang suit la vie de ces quelques Taiwanais, entre joies et malheurs, espoir et pessimisme. Une vie finalement pas si éloignée de la notre.
3 Heures de pur bonheur, 3 heures qui passe comme un souffle, celui de l'incertitude quant à notre futur, quand une période importante de notre vie s'annonce.
C'est le cas dans ce film pour la plupart des personnages, dont chaque situation nous apporte émotions, larmes ou rires.
Le cinéaste chinois, qui a reçu le prix de la mise en scène a Cannes 2000, déjà réalisateur de nombreux films, dont " a Bright Summer Day " (1991), réussi l'exploit de toujours nous intéresser, par la discrétion de sa camera, placée où on ne l'attend pas, l'enchaînement des scènes, qui dévoile un montage son exceptionnel, et sa direction d'acteurs, qui, s'ils sont inconnus du public occidental, mériteraient sans nul doute plus d'attention, plus de reconnaissance.
On ressort de la projection de "Yi-Yi " changé, ébloui par ces images d'un monde lointain que nous ne connaissons pas bien.
Il reste des souvenirs de l'émotion de Ting-Ting, la fille, qui découvre que le monde n'est pas si rose qu'elle l'imaginait, des rires provoqués par Yang-Yang, le fils, qui photographie le dos des gens, comme il le dit a son oncle : "tu ne l'as jamais vu, alors je te le montre...".
Le message du film est la : il y a tant de chose que vous n'avez pas vues ou mal vécues, partez a leur découverte, revivez les... Que vous en soyez touchées ou déçues, vous ne le regretterez pas...
Message sitôt reçu, sitôt appliqué, content ou non, on ne pourra désormais plus ignorer ce cinéma asiatique, qui nous parvient peu a peu, et viens combler un manque, celui d'un cinéma nouveau, diffèrent, depuis longtemps attendu.
Oubliez donc vos préjugés: ce film est long, il est asiatique, mais avant tout, c'est beau film... | | |
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