| Voir et entendre l'impossible Un jour on m'a demandé : "Si tu avais la chance d'être un phénomène naturel, lequel serais-tu ?". Un jour j'ai répondu : "Une aurore boréale". Un jour on m'a demander : "Si tu avais la chance d'être un phénomène naturel, lequel serais-tu ?"
Un jour j'ai répondu : "Une aurore boréale."
Un jour, tout est devenu plus lumineux autour de moi, ce jour-là, j'ai commencé à vivre.
Avant, il y a eu de longs moments d'attentes. Avant, il y a eu lui, puis elle et un autre lui et à nouveau elle. Avant, il me semblait que tout était rien et que rien n'était pas suffisant. Avant, tout était sombre.
Aujourd'hui, la vie n'est plus la même. Aujourd'hui, je souris. La vie a commencé le jour où j'ai décidé d'être une aurore boréale. J'ai voulu être cette couleur, cette magie, cette luminosité. Puissante et majestueuse. Je voulais être encrée dans le regard des gens. Exister dans les yeux d'une fillette aussi bien que dans ceux d'une vieille dame. Je voulais provoquer les frissons et les larmes de bonheur. Je voulais voir et entendre l'impossible. Je voulais et suis devenue une aurore boréale.
Voir et entendre l'impossible. Vivre de cette lumière étincelante. Danser, virevolter sous un tumulte de couleurs et de magie. Voilà, j'ai envie d'être une aurore boréale. D'être une symphonie de pigmentations et de scintillements. Une douce harmonie entre le ciel et la terre.
Un jour, j'ai décidé d'être moi et d'être heureuse, à travers tout ce que la vie avait à m'apporter ou ne m'apporterait pas.
Ce jour-là fût gravé de pureté dans ma tête, de douceur aussi. Une douceur indescriptible dans laquelle il faisait bon nager. Une douceur opaque, sombre, presque noire. Tellement intense qu'elle faisait ressortir toutes les autres couleurs, toutes les autres teintes, tous les autres irisations. Cette douceur de velours était une mer d'espoir dans laquelle je me suis plongée, tête première, avec pour seul désir, m'y noyer et ne jamais en ressortir. Il est si vrai cet océan, si criant de bonheur que je voudrais y rester pour le reste de ma vie. Voir et entendre l'impossible à travers ses reflets multicolores. Regarder l'aurore boréale que je serai, du fond de l'océan et me sentir emporter vers le ciel, vers la vie, vers la fresque de ce que je suis.
Voir l'impossible, le voir pour mieux le vivre. Comme on vit à travers les yeux des autres, moi je vivais à travers les sourires de chacun. Voilà mon impossible, être malheureuse. Tant que les gens sourient, moi je peux vivre. Vivre de lumière à travers leur histoire, à travers le scénario que chacun portent en leur sourire. Le sourire de ces inconnus qui me rende heureuse. Voir l'impossible, une aurore boréale. Elles sont si rares, elles sont si uniques. Elles sont la preuve du caractère différent de chacun de nous. Elles sont le chatoiement d'une âme, aucune n'est semblable ou ressemblante. On pourrait les regarder sans jamais s'en lasser. Voir l'impossible. Voir une aurore boréale, mon aurore boréale et sourire du plus fort que mon authenticité me le permet, pour que jamais mon sourire ne devienne faux. Pour que jamais il ne semble forcé. Pour qu'il soit si lourd de vérité qu'il coule jusqu'à moi, au fond de cet océan de douceur et de noir où le chemin se dessine de lui-même.
Voir et entendre l'impossible.
Entendre, écouter, deviner l'impossible par ses sons que l'on oubli trop souvent de reconnaître. Le crépitement du feu, l'aboutissement de la descente d'une goutte de pluie. Le son d'une caresse sur une peau connue. Écouter l'impossible, écouter ce que les oreilles n'entendent pas. Écouter ce que les mûrs ont à nous raconter, ce que les yeux ont entendu, ce que le nez a perçu, ce que les mains ont composées. Entendre l'impossible. Entendre les conversations des étoiles, les pleurs des nuages, les doutes du soleil et les peurs de la mer. Cette mer dans laquelle je me suis noyée, qui semble si confiante, mais qui est si fragile. Cette mer qui déborde trop souvent à présent, car plus le temps passe, plus elle devient incertaine. Elle craint l'avenir, elle a peur. Elle crie, mais personne ne l'entend, tout le monde se voile les yeux et éteignent leurs oreilles. À quoi bon ? Entendre le bruit du temps, profiter de la seconde, savourer le tic-tac de l'horloge qui nous offre un présent que l'on décide de prendre ou de ne pas saisir. Entendre cet impossible, mais le vivre surtout. Mordre l'impossible en l'écoutant, par tous les sons possibles. Par celui d'un rire dans lequel on devine un sourire. Par celui de l'aurore boréale qui croit. Qui croit en la vie, en la lumière, en la magie. La magie des choses, la magie des sons. Entendre cette mer du fond de l'inconnu où l'infini se métamorphose à l'horizon, mais où la peur envahie chaque vague, chaque reflux, chaque courant. L'infini que l'on confond trop souvent avec l'éternité.
Être une aurore boréale, juchée au-dessus d'un glacier. Entendre l'impossible glace qui fond. Voir l'impossible lumière qui émane du fond de l'océan et vivre. Vivre de ce mélange de fond marin et de scintillement astral. Vivre l'impossible au fond de la mer et voir, voir l'impossible du fond de cette eau si pure qui berce toutes les âmes du monde. Vivre l'impossible au-dessus du monde et entendre, entendre les sons du monde qui semblent si accessibles vu du ciel, si beau. Mourir au fond de cet océan de bleu pour renaître dans ce ciel plein d'étoiles. Devenir une aurore boréale qui coloreraient ces dîtes étoiles de mille couleurs différentes. Être ce phénomène presque inexplicable tellement il est doux, tellement il est féerique. Être une aurore boréale qui se serait noyée au fond d'un océan d'espoir et de pureté. Simplement pour être, simplement pour vivre, simplement pour voir et entendre l'impossible.
L'impossible, ce mot qui est futile, qui n'existe pas, parce que dans sa simple création il n'a plus de sens. S'il est impossible, il n'est pas impossible de le définir, de lui mettre des frontières, des cadres. L'impossible, c'est tout ce que notre imagination nous permet de crée, de voir, d'entendre qui n'existe pas. Tout ce qui fait de la vie, une aurore boréale. Tout ce qui rend ce noir si pur d'un ciel d'été, un ciel lumineux de nouveautés, de rareté, de magie.
Pour voir et entendre l'impossible, il faut fermer les yeux et sourire. Ouvrir les yeux et regarder là-haut, toutes les étoiles qui brillent.
Le noir fait ressortir le meilleur de chacun de nous. Plus il est vrai, plus les étoiles se détachent de son immensité. Rien n'est impossible, pas même le voir et l'entendre... | | |
| . Voir tous les commentaires et/ou en poster un (7) | | Re: Voir et entendre l'impossible Posté par sachounette le 25/04/2007 01:19:24 | Tu traduit ma vie, mon ame, mon coeur, ce que j'ai été, ce que je suis, et ce que je resterai... tu as percu mes pensées les plus enfouies, mes sens les plus éguisés, le fond de mon raisonement psychologique profond...
Je me lis en tes mots, en toi...
Alors, je n'ai qu'un mot... Merci
---------> (l) <---------- | | Re: Voir et entendre l'impossible Posté par italo719 le 11/03/2007 15:39:04 | Magnifique, sublime, les mots ne suffisent pas ... C'est très profond, très intense, j'aime beaucoup ! Féliciations ... | | Re: Voir et entendre l'impossible Posté par laulo le 15/01/2007 22:21:48 | ushiwa.sasuke ---> Michi!! | | Re: Voir et entendre l'impossible Posté par ushiwa.sasuke le 15/01/2007 16:22:06 | Que ca doit être bon de s'envoler comme ca au moin une foi... | | Re: Voir et entendre l'impossible Posté par laulo le 07/01/2007 16:16:22 | pepito.micolazon - - - > Nah, mais c'est pas grâve ma Céline, tu veux bien arrêter toute cette gêne ma jolie demoiselle!!!!! T'es là, c'est tout ce qui compte!
malicia - - - > :-$ (l)! | | . Voir tous les commentaires et/ou en poster un (7) |
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