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Vettel voit en quatre dimensions

En remportant le Grand Prix d'Inde, Sebastian Vettel s'est assuré la première place au classement mondial. Avec ce quatrième titre, le jeune Allemand rejoint au palmarès Alain Prost. Il rattrape petit à petit Fangio mais également son compatriote Michael Schumacher.


Son ingénieur lui a dit à la radio qu'il fallait rentrer aux stands comme d'habitude, comme s'il n'était pas devenu champion du monde pour la quatrième fois, juste histoire de fêter sa victoire un peu plus tard. Mais Sebastian Vettel ne pouvait contenir sa joie plus longtemps. Crier à la radio ne suffisait pas à faire exploser toute sa satisfaction. Alors il s'est arrêté, n'a pas trop réfléchi à ce qu'il s'apprêtait à faire et s'est mis à faire des burns (faire tourner sa monoplace sur elle même) bien que le règlement l'interdit formellement, ce qui vaudra d'ailleurs une belle amende de 25 000 euros à l'écurie Red Bull qui signera le chèque sans trop grommeler.
Quelques instants plus tard, l'Allemand se retrouvait sur le podium, écoutait patiemment son hymne national que tout le paddock commence à connaître par coeur et encore plus ceux qui ont connu l'ère Schumacher. Les larmes coulaient à flot mais il fallait bien répondre aux questions de David Coulthard. Vettel ne savait pas trop quoi dire "c'est compliqué de trouver les bons mots qui puissent vraiment expliquer ce que je ressens. C'est un peu trop frais pour réaliser pleinement ce qui vient de m'arriver". Mais entre deux hésitations, il trouvait encore le moyen de montrer son extrême gentillesse au grand jour "je vais recevoir beaucoup de lauriers mais il y a tellement de personnes que je dois remercier. J'ai un peu peur d'en oublier parce qu'il est important de savoir que le succès d'un pilote de Formule 1 est le succès d'une équipe".
Comme le tout nouveau quadruple Champion du monde est un jeune homme très organisé avec la tête bien accrochée sur ses épaules, il commençait par le commencement "je dois cette victoire à mes parents. Pour faire de la Formule 1, il faut beaucoup d'argent. Alors, il y a bien les sponsors mais ça ne suffit pas toujours et même plutôt rarement. Mes parents ont donc fait beaucoup de sacrifices pour que j'ai la chance d'accomplir mon rêve de conduire une monoplace. Ils ne m'ont jamais mis la pression mais je sais que je leur dois énormément". Une chose que sa mère ne pouvait confirmer "Sebastian ne nous a jamais rien demandé. C'était notre choix avant tout et vu ce qu'il faisait en karting quand il était jeune, on se disait que ce serait bête de ne pas exploiter son talent". Le karting, Vettel l'a commencé quand il avait cinq ans dans le club de sa région "je me sentais bien dès que je rentrais dans mon kart et que je roulais. J'avais la Formule 1 dans la tête mais je n'imagnais pas en faire ma vie. Je me disais que c'était trop difficile et je tenais absolument à avoir une vie normale. J'allais à l'école normalement. J'avais des copains, comme tout le monde quoi".


Vettel, un modèle de précocité

Cependant, Sebastian Vettel n'est pas un garçon comme les autres bien qu'il clame haut et fort le contraire. Sa mère poursuit "ses entraîneurs voyaient bien qu'il avait le don de la course automobile et qu'il était bien meilleur que tout le monde". Vettel détonne par son talent mais aussi par sa précocité. Celui qu'on aime à surnommer "baby Schumi" affole les records. Après avoir été le plus jeune pilote à prendre le départ d'un grand prix (c'était en 2007, lors du Grand Prix des Etats-Unis en remplacement de Robert Kubica chez BMW Sauber). Il est également le plus jeune pilote de tous les temps à être rentrer dans les points (à l'âge de 19 ans, 11 mois et 14 jours en 2007), le plus jeune à s'élancer d'un Grand Prix en Pole Position (à l'âge de 21 ans, 2 mois et 10 jours en 2008), le plus jeune vainqueur d'un Grand Prix (à l'âge de 21 ans, 2 mois et 11 jours en 2008) mais également le plus jeune Champion du monde de la grande Histoire de la Formule 1 (à l'âge de 23 ans, 4 mois et 11 jours en 2010). Des statistiques qui étonnent jusqu'à ses premiers adversaires, Lewis Hamilton en tête "j'étais jeune aussi quand je suis devenu Champion du monde en 2008 mais je ne pensais pas qu'on puisse me battre aussi rapidement. Sebastian est le pilote le plus précoce. Il a tout fait très tôt et avant tout le monde. Il n'est pas imbattable mais il en jette quand même pas mal".
En s'adjugeant un quatrième titre mondial, Vettel rejoint Alain Prost "c'est compliqué de comparer les pilotes dans le temps car les époques étaient très différentes. De mon temps, il était inimaginable de pouvoir être trois fois Champion du monde d'affilée parce que les voitures étaient très proches et qu'il était presque impossible de rester le meilleur une année sur l'autre. C'est peut-être un peu plus facile aujourd'hui mais ça ne retire en rien le mérite de Vettel. Il n'a que vingt-six ans et est déjà quatre fois Champion du monde. A son âge, je n'avais fait qu'un seul podium et je devais attendre quatre ans pour gagner mon premier titre mondial donc ce qu'il fait est exceptionnel" avouait Prost. Avant lui, seuls Juan Manuel Fangio et Michael Schumacher étaient parvenus à remporter quatre fois de suite le classement des pilotes. Encore un titre mondial et l'Allemand reviendra sur Fangio avec cinq titres mais il faudra encore attendre au moins trois ans pour voir le record de Schumacher en danger et ce dernier en est conscient "je tiens tout d'abord à le féliciter pour ce qu'il a fait cette année. Il a totalement dominé le Championnat et n'a laissé d'espoir à personne. On dit que la Formule 1 est une discipline où le poids de l'expérience est très important et c'est vrai. Alors, quand on pense qu'il n'a que vingt-six ans, ça met en perspective. Il ne va pas s'arrêter là et je sais que mon record ne va pas tenir longtemps mais il le mérite. Aujourd'hui, il y a lui et les autres. Il domine la Formule 1 comme personne ne l'a fait avant lui". Un conseil pour ceux qui ne supportent plus d'entendre l'hymne allemand à la fin de la plupart de Grands Prix : arrêtez de regarder la Formule 1 pour au moins les cinq années à venir !
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L'auteur : Fruitier Manu
29 ans, Paris (France).
Publié le 07 novembre 2013
Modifié le 04 novembre 2013
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