Entrez ignorants, entrez profanes, dans le monde fabuleux, intensif, jubilatoire, de la plus grande série télé jamais réalisée. Je viens vous conter l'histoire d'Urgences, (E.R. pour Emergency Room en V.O.). Lisez-moi, et jamais plus vous n'entendrez parler d'hôpitaux, d'internes et de Chiropractie sans une petite pensée émue pour Le Cook County Hospital de Chicago.
Faut-il le rappeler ? E.R., c'est l'histoire de cet hôpital, un des plus grands aux Etats-Unis, et de son service des Urgences en particulier.
Nous vivons les journées, les nuits, les opérations, les gardes de chacun des médecins, internes, externes ou titulaires, des infirmières et autres réceptionnistes de ce service pas comme les autres.
Seulement, a la différence d'autres feuilletons, E.R. mélange allègrement la vie de l'hôpital, ses blessés, son administration etc. avec la vie personnelle de ses employés, et ceci sans jamais tomber ni dans le voyeurisme, ni dans le romantisme débile et affligeant de certain soap opéra du début d'après midi sur TF1 (suivez mon stylo !).
C'est une série pas comme les autres, je vous l'ai dit !
Aaaaaahhhhh, comment faire partager mon sentiment a travers ce simple article ?
J'ai rencontré deux types de réactions, face à Urgences. Soit la personne avait déjà vu Urgences (vu, c'est à dire est resté concentré sur au moins un épisode voir deux, et pas seulement 5 minutes), toutes celles-là, je peux vous le signer, en sont tomber dingue, toutes. Les autres n'ont jamais vu, comme vous peut-être, et sont sceptiques.
" Je sais pas, ca a l'air lourd... " ou encore "bof, que du sang " et d'autres "bof, trop de temps sur les vies privées ".
Non, non et encore non, le mélange est dosé, toujours subtil, avec un échange permanent entre les deux parties. Toute intrigue sert les autres, rien n'est laissé au hasard, tout est mesuré. Les opérations sont toutes passionnantes, stressantes, drôle aussi. On ne conte plus les personnes ayant avalé un hochet, arrivant un pylône a travers le bras, ou avec son élevage de ver de terre, priant l'infirmière, "s'il vous plaît, de les garder bien au chaud pendant qu'on soigne maman ! "
Que dire des acteurs, sinon qu'ils sont parfaits ?
Green (Anthony Edwards), faisant passer un malade aux détecteurs de métaux pour savoir si oui ou non, il a avalé le téléphone portable de sa mère...
Benton, assenant tous les épisodes, au générique un coup de point au vent, lui si mystérieux d'habitude
Carter, le jeune médecin, se tapant toutes les blondes qui pourraient passer entre ses mains si expertes...
Et tous les autres...
Les couleurs, le vert des médecins, le rose des infirmiers, le blanc du manteau neigeux (E.R. se déroule presque toujours en hiver) enrichisse cette atmosphère si particulière, évoquant la chaleur d'une soirée d'hiver a la montagne près du feu (je suis trop lyrique, la ?), la réalisation, rapide et efficace a chaque fois, la musique etc., etc., tout participe a ce charme incroyable, indescriptible (la preuve : Cet article) qui émane de E.R.
Alors si vous voulez à votre tour mourir d'impatience toutes les semaines en attendant le dimanche soir, et frissonner lors de la transition pregénérique-générique, regardez, rien qu'une fois, Urgences, dimanche soir sur France 2.
Plus jamais vous ne regarderez Ciné-dimanche . |