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Un choix, une réalité, un suicide

Otons le tabous du suicide. Description tel que je l'ai ressenti, de façon crue, sans exagération...


Non, je ne vais pas vous faire une théorie sur le suicide, ni même disserter sur ce sujet. Je vais vous parler de ma propre expérience face au suicide.
Ca me fait quand même bien marrer tous ces gens qui croient tout savoir, qui parlent, qui jugent des faits dont ils n'ont jamais vécu. Je ne leurs pose qu'une question : mais à quoi ça vous sert ?
On a beau avoir suivit des année en sociologie, en psychologie, ou autre, mais tous cela ne sont que des théories, rien ne vaut que d'écouter le témoignage d'une personne qui l'a vécu.
Le suicide, pour commencer, c'est un choix. Nous sommes bien libre de choisir. Soit l'on choisit de vivre, soit l'on choisit de mourir. La mort n'est pas un choix égoïste, ce qui est égoïste c'est de ne pas accepter ce choix, car le suicidaire ne demande rien, juste de le laissé mourir. C'est vrai ça fait souffrir l'entourage, mais c'est son choix et il n'y a pas que ce choix dans la vie qui fasse souffrir autrui.
Arrêtez de toujours vouloir à tout prix comprendre celui qui fait ce geste, sans même l'écouter. Arrêtez de vous imaginer que vous le comprenez. Ne vous voilez pas la face, quoi que vous disiez, il sait que vous ne comprenez pas. Ne dites rien, mais écoutez. C'est simple, on vous demande juste d'écouter. Ce n'est pas vous qui avez eut une fois envie de vous tuer, mais lui. Vous n'êtes donc pas à sa place. Ce n'est pas le fait de parler de vos coup de déprimes que vous avez réussit à surmonter qui va changer quelque chose, pire il se sentiras encore plus incompris, plus seul que jamais. Encore une fois je le répète, vous n'étiez pas dans le même état d'esprit, l'idée de la mort ne vous a même pas traversé une seconde.
Alors arrêtez et écoutez.
Silence, ça tourne.


Quand j'ai voulu mourir, ce n'est pas du jour au lendemain, ce n'est pas non plus comme pourrais le croire la plupart, à cause d'un "gros problème" que je n'arrivais pas à résoudre. Non rien de tout ça. Tu ne sais plus ni comment, ni d'où, ni quand se sentiment c'est agrippé à toi. Tu as l'impression qu'il a toujours existée.
C'est un cheminement vers la mort. Petit à petit on se sent glisser, toujours, toujours plus bas.
Au départ on s'accroche, puis petit à petit, la force, mais aussi l'envie nous abandonne, alors on se laisse tomber. Tomber, tomber, toujours plus bas. Dans ma chute, je devenais de plus en plus sourde aux appels désespérés de mon cœur.
Le monde s'agite autour de toi et toi tu restes immobile. Tu ne comprends plus se qui les pousse à vouloir avancer toujours plus loin alors que toi justement la seule chose que tu es envie de faire, c'est justement rien.
Le temps passe et tu coules toujours de plus en plus profonds. Tu ne supportes plus de voir ce monde, tout ces sourires, tous ces éclats de rires qui sonnent faux et dont tu te sens si loin, si loin. Ca ne te fait pas vraiment mal, tu ne ressens rien de particulier, tu ne vois ni en gris, ni en noir, ni en rose, ni incolore. Il n'y a que ce rien si lourd qui t'habites. Ce rien qui tous les jours te serres le ventre. Tu n'as qu'une hâte quand tu lèves, c'est d'être enfin à ce moment où plus personne ne te demande rien, t'autorisant à te coucher. Dormir pour oublier ce vide qui se creuse tous les jours un peu plus.
C'est vrai, il y a les amis autour de toi, tu pourrais leur demander de l'aide, un bras qui te sortirait de ces sables mouvants. Mais tu ne demandes rien, tu ne peux pas, tu ne veux pas. Tu veux juste glisser lentement vers la mort.
Tu supportes de plus en plus mal les "comment ça va ? ", mais tu fais semblant que tout va bien. Surtout rester discrète, personne ne doit rien voir, ni entendre.
Le lycée, tu te diriges vers ta salle, quelques sourires t'accueillent, mais tu te sens si loin d'eux. "Alors, t'as bien préparé ton devoir ? T'inquiètes tu vas y arriver. " Non je n'ai rien préparé, mais je réponds que oui bien sûr, non je ne m'inquiète pas du tout, il y a bien longtemps que je ne m'inquiète plus de rien. Tel une spectatrice, tu assistes à la représentation de tes camarades de classe. Tu en vois qui sont anxieux, d'autres sortir de la salle en pleure, d'autre satisfait, d'autre plutôt cool.
Toi tu ne ressens aucun de ses sentiments, tu ressens rien car tu te contre fous de tout. Et c'est pire que tout.
Mes notes sont en chutes libres, mais je m'en fiche. Ca fait sourire certains, me prennent pour une fille légère, d'autre essaie de me secouer. Je ne dis rien, je laisse faire, j'acquiesce et ils s'en vont l'âme légère. Mais je ne pense rien, qu'à mon vide. A ce vide qui persiste, même entouré d'amis. Ils ne peuvent pas savoir, et je ne leur en veux pas.
Je ne monte rien à personne : pas de mutilations sur mes bras. Je ne peux pas, la vue du sang ça m'a toujours dégoûté. Une envie de me détruire : oui. Mais personne n'en a jamais rien su. Je me cache, en secret, tout est bon pour se faire du mal : boire de l'alcool presque pure, alors que son goût m'est insupportable, mais ça me faisait du bien d'avaler cette substance dégueulasse. Plus je me rapprochais de la mort plus j'étais attiré par mon armoire à médicaments.
Tu en veux à se corps qui te fait vivre, tu veux te venger, le tuer. La mort, il n'y a que ça qui t'obsède.
J'apprends la mort d'une connaissance, il avait mon âge et il s'est tué en se jetant d'une falaise. Faut dire qu'il ne c'est pas loupé et j'ai vu toute la douleur, toute la peine que cela a provoquer. Je n'ai pu retenir les larmes, non par peine, non mais parce que bientôt j'allais le suivre. Je n'ai pensé qu'à une seule chose à ce moment là, que mes proches accepteront ma décision. Je ne voulais blesser personne, juste partir.


"Mais tu sais faut pas être triste à ton âge, faut sortir faire la fête, t'as tout l'avenir devant toi. La vie est belle tu sais. Difficile, mais elle en vaut le coût. Tu sais on est tous passé par là à un moment donné de notre vie Alors accroche toi, tu me le promets ? " Je lui souris pour lui faire croire que je me rangeait de son avis. Elle ne comprenait pas et je sentais bien que ça ne me servait à rien de lui expliquer quoi que ce soit, elle n'écouterait pas. J'ai envie qu'elle se casse, donc je lui dis merci.
Tout ses rêves de mômes, toutes mes illusions m'ont été sournoisement arraché. Je ne croyais en plus rien, je n'avais envie de plus rien, même les choses qui me faisaient le plus plaisir. Rien et toujours rien. Curieuse rencontre entre moi et la mort.
Tu es déjà morte au fond de toi. Il n'y a que ton corps qui semble persister à vivre.
Dans la classe les gens râlent contre tout et rien, mais toi au milieu tu ne dis rien, non pas par timidité, tu ne te sens tout simplement pas concerné. Tu ne comprends pas toute cette frénésie. Dans le coma, oui c'est ça j'étais comme dans un très profonds coma. Entre la vie à la mort. On entend les autres parler autour de soi, mais ça ne semble pas te toucher. On ne se sent pas concerné. Toute cette agitation ricoche contre toi. Rien ne t'atteints réellement. Un songe.
Tu recules toujours plus.
Tu te regardes devant le miroir. Constatation : tu t'enlaidie de plus en plus, salope. Tu ne fais rien contre, ça n'a plus vraiment d'importance. Tu te traînes dehors, comme d'habitude, comme tu semblais le faire il y a des décennies, pas de changement. Brrr ! Fait froid dehors. Tu laisses ta chair se glacer. Quelqu'un t'insulte dans la rue, tu t'en fiche. Plus rien n'a d'importance...
Lentement, sans larme, sans peur, les pilules dont les couleurs aussi diversifiées que criardes ne me font plus d'effet, glissent le long de ma gorge. Adieu.
Libération de ce corps qui t'a si souvent entravé.
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Re: Un choix, une réalité, un suicide
Posté par bluffmaster le 13/08/2007 16:42:33
on emmet des théories sur le suicide afin de se rapprocher le plus possible des conditions propices à son apparition, pour justement lutter contre... quoique, la meilleure facon de le faire serait d'apprendre à écouter et d'essayer de comprendre ( à mon humble avis de mec qui n'a jamais essayé de se suicider). celà dit, tu veux qu'on comprenne pkoi un suicidaire souhaiterait mettre fin à sa vie. essaye plutôt de comprendre pkoi y a des gens qui tiennent tellement à la vie... y a bien une raison!!!
Re: Un choix, une réalité, un suicide
Posté par ushiwa.sasuke le 06/08/2007 11:16:20
nemesis590 --> effectivement...

sikmulticolor --> mais je dis pas le contraire :)
Re: Un choix, une réalité, un suicide
Posté par sikmulticolor le 03/08/2007 12:39:42
à ushiwa.sasuke

...tout comme ton commentaire...
Re: Un choix, une réalité, un suicide
Posté par nemesis590 le 03/08/2007 01:17:19
Mais il a toujours du succes. Donc tant qu'on ne cessera pas le feed-back pour les articles a la noix, ils continueront a les poster. Nous sommes alors f**tus parce qu'il y en aura toujours a riposter.
Re: Un choix, une réalité, un suicide
Posté par ushiwa.sasuke le 02/08/2007 16:04:00
Encore un article inutile avec un débat qui suit derrière...

Ce sujet a déjà été élaboré des dizaines de fois...
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L'auteur : Bohème Smelda
35 ans, France.
Publié le 22 juillet 2007
Modifié le 30 juin 2007
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