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Parti socialiste : un parti en crise

Une semaine aprè le Congrès de Reims visant à fixer les principales lignes du parti socialiste et de nommer le prochain premier secrétaire, les deux femmes candidates, Ségolène Royal et Martine Aubry, se disputent dans tous les sens du terme la victoire qui sera prononcée Mardi. Depuis le second tour, les attaques se succèdent divisant encore plus le parti.


Ségolène Royal, battue de seulement 42 voix lors du second tour, a répliqué à la volonté de sa rivale d'être "le premier secrétaire de tous les militants" lors du journal télévisé de 20h de TF1
"C'est quand même très étrange de voir une candidate à une élection de s'auto-proclamer élue, alors même qu'il y a actuellement un certain nombre de décomptes de voix qui sont en cours d'examen. "
Ségolène Royal et ses représentants ont accusé le camps Aubry d'avoir triché faussant ainsi le scrutin dans notamment deux fédérations, étant Lille et la Nouvelle-Calédonie. Selon les premières vérifications dans certaines fédérations, Madame Royal aurait été pénalisé de 20 voix à Lille, le fief de Madame Aubry, et en Nouvelle-Calédonie. Si ces résultats sont vérifiés, l'écart entre les deux femmes serait alors quasi-inexistant. C'est pourquoi la motion Royal souhaite un troisième tour afin de rassembler les militants et de voter, sans tensions et attaques, le successeur de François Hollande 11 ans à la tête du parti.
Ces contestations lancent une "polémique destinée à entacher le scrutin" selon Christophe Borgel, mandataire de la motion Aubry, et appelle à attendre la "commission nationale de récolement".
Cette procédure consistant à réviser le scrutin peut être contestée puisque les éventuelles tricheries de la motion Aubry pourraient faire l'objet d'un "recours à une médiation interne du parti voire de la justice", ont annoncé deux lieutenants de Ségolène Royal, Manuel Valls et Jean-Pierre Mignard.


Parti en crise ou en pleine confusion

Les opinions concernant le statut actuel et l'avenir du parti socialiste divergent. En effet, François Hollande reste optimiste sur "son" parti qu'il a longuement dirigé, en précisant que le P. S
est fortement divisé "le risque n'est pas du tout de scission ou d'éclatement, (mais) de confusion" tout en appelant "à la responsabilité de chacun et au respect de nos procédures, du vote et de nos instances. " Cependant, le directeur de la Fondation pour l'innovation politique, Dominique Reynié, annonce une possibilité que le parti entre "dans une crise dont il ne se relèvera pas".
Cette crise semble éloigner le parti de la ferveur qu'il espérait tirer de cette élection après
une longue période morose, avec trois échecs consécutifs à la présidence et avec les tensions entre les principales figures emblématiques.


Une crise renforçant la droite

En raison de cette crise, la droite jubile en appuyant sur le fait que le parti socialiste est "un parti affaibli et coupé en deux, avec deux camps qui ne se respectent pas... Pire qui se haïssent. "
Est-ce la fin du "vieux parti", principale opposition de la droite ?
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L'auteur : Geoffrey Beyney
33 ans, Reignac (France).
Publié le 06 décembre 2008
Modifié le 06 décembre 2008
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