| Paris tient sa référenceAvec une équipe grandement remaniée à cause des matches internationaux, Paris a parfaitement contrôlé son déplacement à Bordeaux avec à la clef, une victoire mais surtout un contenu enfin satisfaisant.Laurent Blanc n'est pas resté très longtemps en conférence de presse d'après-match parce que les journalistes présents dans la salle dédiée ne savaient pas vraiment quoi demander à l'entraîneur victorieux du Paris-Saint Germain. Ce que l'on retiendra, c'est sans doute l'extrême lucidité, mêlée à un humour indéfectible, dont fit preuve le Président pour analyser la rencontre "le football est un sport spécial. Il y a des matches que l'on prépare très sérieusement, on regarde des vidéos et on met une tactique, une stratégie en place. Mais là, on n'a rien préparé du tout parce que j'ai récupéré des internationaux que jeudi soir et qu'il a été impossible de travailler sur ce match mais on a fait notre meilleur match. C'est dire le rôle faible que joue vraiment l'entraîneur dans une équipe". C'est vrai, l'équipe du PSG qui commença la rencontre était complètement inédite parce qu'il fallait faire sans ceux restés à l'infirmerie (Pastore à cause de ses adducteurs et Menez pour ses reins), sans ceux qui étaient revenus que la veille (Lavezzi, Cavani, Maxwell). On y vit la première sortie du jeune Lucas Digne sous le maillot de la capitale "je savais que j'allais joué un jour ou un autre. Je suis content de commencer maintenant et par une victoire en plus, ce qui ne gâche rien. J'ai apporté le plus possible mais pour être honnête, je n'ai pas eu grand chose à faire non plus".
En vue de la réception de l'ogre parisien, Francis Gilot avait mis en place une tactique ambitieuse qui consistait à presser très haut les Parisiens et à impliquer l'ensemble de l'équipe dans l'effort défensif. Une tactique qui porta ses fruits dans le premier quart d'heure. Mais seulement les quinze premières minutes parce que, à force de voir ses joueurs de couloirs reculer pour aider les deux latéraux, Bordeaux laissaient irrémédiablement le ballon à des Parisiens qui comptaient bien l'utiliser "c'est là que je peux vraiment avoir des regrets parce qu'on a été bons en début de match mais lorsqu'on récupérait le ballon, on en faisait rien, on le perdait trop vite. C'est dommage parce qu'avant le but, on ne concède pas d'occasions". Paris a mis du temps à entrer dans son match mais comme chacun sait, quand Paris entre dans vraiment dans son match, ça fait mal. Bordeaux en est le témoin malheureux. Parce que la demi-heure de jeu passée, Zlatan Ibrahimovic retrouvait son rôle de serial passeur et c'est Blaise Matuidi qui en profitait pour aller ouvrir le score en deux temps "ce que je veux faire, c'est de donner le plus possible à l'équipe. J'aime marquer des buts mais aussi faire des passes si ça peut servir. Quand on me fait de bons appels, c'est une joie de donner le ballon".
Paris enfin à la hauteur de sa réputation
Les Girondins menés, on se demandait si ils étaient capables de refaire surface, de revenir dans le match mais on trouva rapidement une réponse, une réponse qui n'allait pas faire plaisir à Gilot qui voyait de ses yeux une équipe parisienne qui le dominait dans tous les domaines. D'abord en défense, dans le peu de boulot qu'ont eu Thiago Silva et Alex, tout fut parfaitement maîtrisé. Sirigu ne sortit de sa torpeur que peu avant la pause sur une frappe à l'extérieur de la surface de Ludovic Obraniak mais qui ne posait pas de grands problèmes au portier italien "c'est le deuxième match de suite que l'on n'encaisse pas de but. C'est positif parce qu'on a l'impression de retrouver notre vrai défense que l'on avait perdu en début de Championnat" s'enthousiasmait Thiago Silva les traits à peine tirés après son match disputé à Boston avec la sélection brésilienne contre le Portugal. Au milieu de terrain, Laurent Blanc jouait la continuité avec trois milieux axiaux sauf que Pastore avait laissé sa place à Marco Verratti, ce qui explique sans doute la très grande maîtrise que Paris a eu sur son match. Plus libre dans un milieu à trois, Thiago Motta a été précieux dans la récupération, comme Matuidi qui, en plus de son but, ne montra aucun signe de fatigue de son match en Biélorussie et fut également efficace à la récupération mais aussi dans la relance. Le milieu de terrain pouvait également compter sur un très bon Verratti qui mettait de côté son immaturité agaçante pour dérouler sa palette technique et son potentiel tout aussi impressionnant.
Devant également, Laurent Blanc dû faire sans Cavani qu'il préféra mettre sur la liste des remplaçants et Lavezzi qu'il préféra ne pas aligner sur la feuille de match. Des absences qui profitaient à Lucas mais surtout au jeune Hervin Ongenda qui entouraient Ibra. Le second se montra juste et rapide tandis que le second allait au duel, provoquait sur son côté droit qu'il ne désertait pas pour une fois. Et, profitant d'une passe dans l'intervalle de Marco Verratti, le Brésilien faisait une feinte de l'œil pour se jouer de Carrasso qui laissait le but vide "c'est mon premier but avec le maillot parisien. J'aurais préféré qu'il vienne plus rapidement mais c'est une joie immense de marquer se second but qui nous mettait vraiment à l'abri" se réjouissait Lucas Moura, arrivé dans le club de la capitale au mois de janvier.
Paris est ce matin au sommet du classement de la Ligue 1 même s'il compte un match de plus que son adversaire monégasque qui jouera demain. Le PSG est enfin entré réellement dans sa saison qu'il avait entamé par deux matches nuls peu probants. Mais depuis, Paris a gagné trois matches d'affilée, ce qui semble satisfaire Nasser Al-Khelaifi "on a fait notre meilleur match de la saison. On a très bien joué et on a maîtrisé toute la rencontre. C'est très positif et ça confirme le choix que l'on a fait de faire appel à Laurent Blanc pour le poste d'entraîneur". La semaine qui se profile sera très éprouvante pour des Parisiens qui ouvriront leur parcours européen mardi soir contre les Grecs de l'Olympiacos et qui affronteront Monaco dimanche prochain pour ce qui sera le premier gros affrontement des deux Grands à qui l'on promet une joute sans merci pour le titre. Au moins, on pourra dire que l'entrée a été digérée. Reste à s'enfiler le plat principal... | | |
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