| Paris retrouve son vrai visageGrâce à sa victoire sur son terrain contre le FC Porto (2-1), le Paris Saint Germain s'est emparée de la première place de son groupe après une bien meilleure performance qu'à l'accoutumée.Au coup de sifflet final de la rencontre, sur les coups de 22h35, Carlo Ancelotti a tout au plus serré le poing et c'était bien le seul signe de satisfaction que le technicien italien nous a offert. On aurait pris ce manque de démonstration comme s'il voulait montrer à ses actionnaires, à ses joueurs, aux supporters et aux médias que les rumeurs de séparation entre lui et le PSG ne l'atteignaient pas. Peut-être que c'était vrai, au fond. Les jours qui ont précédé ce match, quand on lui demandait son avis quant à la présence de Pep Guardiola du côté de Doha, chez les Qataris, il répondait que ce n'était pas son problème, que la seule chose qui l'intéressait n'était pas son avenir personnel, à un moment où l'ancien entraîneur de Chelsea et du Milan AC déplorait le manque de culture collective de son équipe, mais redonner une bonne santé à son équipe si malade depuis quelques semaines.
Cela passait notamment par une victoire à domicile contre le FC Porto, pour prendre sa revanche sur le match aller, au Stade du Dragon, où le club parisien avait essuyé sa première défaite de la saison (0-1 le 29 septembre dernier), mais surtout pour sortir de son groupe flatté de la première place. De plus, cette nouvelle confrontation contre l'une des plus belles équipes d'Europe devait permettre à Paris de se prouver qu'il pouvait rivaliser à des très bonnes écuries européennes. Hier soir, le Paris-Saint-Germain a fait ce qui était prévu comme il n'a pas vraiment l'habitude de faire souvent. Paris s'est imposé deux buts à un devant son public, peu habitué à assister à une si bonne performance de son équipe avec les piteuses défaites du mois de novembre face à Saint-Etienne (1-2 le 3 novembre) et contre le Stade Rennais (1-2 le 17 novembre). Par la même occasion, il a chippé la première place du groupe aux portugais, ce qui permettra au club de la capitale de recevoir lors du match retour des huitièmes de finale.
Et pour couronner le tout, Paris a plutôt bien joué, comme si la défaite au Stade du Rey contre Nice de samedi dernier (défaite 1-2) avait été la vexation de trop, celle qui allait provoquer la révolte des parisiens. On fut d'abord agréablement surpris par le début de match des francilliens qui mettaient, en l'espace des dix premières minutes, pas mal de danger sur la cage d'Helton notamment par l'intermédiaire de Javier Pastore, mis en valeur sur le flanc gauche du nouveau 4-4-2 tout plat mis en place par Carlo Ancelotti, et de Greg Van Der Wiel qui fut enfin auteur d'un excellent centre, ce pourquoi Leonardo l'avait tant voulu à la toute fin du dernier mercato estival. Ensuite, après une très mauvaise relance dans l'axe de son capitaine Thiago Silva, Paris a commencé à reculer, à laisser venir Porto qui se montrait un peu plus menaçant que quelques minutes plus tôt. Et c'est dans un moment de flottement que le Paris-Saint-Germain ouvra le score. Sur un coup franc, concédé par Otamendi pour un tacle en retard sur Jérémy Ménez, Maxwell comprenait parfaitement les directives de Thiago Silva qui, avec son brassard de capitaine, s'élevait plus haut que tout le monde pour mettre un véritable coup de boule qui s'écrasait sur la barre transversale d'Helton mais qui rentrait par la suite.
Pour prouver que la tension était à son paroxysme, il fallait qu'au moment de l'ouverture du score de leur équipe, après une demi-heure de jeu, Leonardo et Nasser Al-Khelaifi laissèrent exploser leur soulagement comme si nous étions déjà en mai prochain, dans l'enceinte de Wemblay, et que Paris jouait la finale de la Ligue des Champions. Malheureusement pour Paris et surtout pour les deux compères cités précédemment, ils ne gardèrent pas leur sourire bien longtemps. Cela venait bien évidemment de l'égalisation des portugais grâce à Jackson Rodriguez, qui profitait d'un superbe centre de Danilo à la suite d'une erreur défensive de Javier Pastore et d'un marquage quelque peu laxiste d'Alex pourtant irréprochable sur le reste de la rencontre, qui trompait Salvatore Sirigu qui, il faut bien l'avouer, ne pouvait pas faire grand chose sur la tête de l'avant-centre portugais. On peut noter qu'après cette égalisation, arrivée seulement quatre minutes après le but du défenseur brésilien, Paris aurait pu douter et laisser Porto asseoir son jeu et sa domination. Au contraire, les hommes de Carlo Ancelotti ont eu ce petit sursaut de solidarité, qu'on leur connaissait pas trop depuis le début de la saison, pour rebondir dans les plus brefs délais. C'est sûrement grâce à cette nouvelle cohésion collective que la capitale a pu bien finir sa première mi-temps et bien commencer la seconde. Ce qui explique également que Jérémy Ménez ait pu donner une balle parfaite dans l'intervalle pour Ezequiel Lavezzi dont la frappe forte, que l'on pensait tranquillement arrêté par Helton, finissait tout de même de l'autre côté de la bande blanche. Vingt-huit ans après, sur cette même pelouse du Parc des Princes, que le portier ibérique Arconada n'ait fait la même boulette en finale de championnat d'Europe des nations contre la France sur un coup franc de Michel Platini, le gardien portugais faisait la même, au plus grand plaisir de Carlo Ancelotti qui ne bougea pas d'un poil et dont le visage resta toujours aussi inexpressif.
Enfin un collectif
Au-delà de la victoire, il y eut beaucoup d'autres satisfactions. Paris put, lors d'une rencontre au sommet, tester la fiabilité de son public. Il s'est montré présent lors de l'ouverture du score de Thiago Silva et bien évidemment, il se mit à siffler dès l'égalisation de Porto et accompagna ses joueurs ces mêmes sifflets. Cependant, il n'y eut ni de banderoles ni de chants à l'encontre de Carlo Ancelotti ou de Leonardo. On eut également le plaisir de voir une nouvelle configuration en 4-4-2. On a pu remarquer les très bonnes prestations de Maxwell et Greg Van Der Wiel sur les côtés, qui permirent de contrer efficacement les avancées de Varela et de Rodriguez. Le milieu, composé de Clément Chantôme et Blaise Matuidi, qui fut très fort sur la récupération et dans la relance, surtout en seconde mi-temps pour le second nommé et qui permit de canaliser le gros boulot habituel de Fernando, qui fit peine à voir dans son rôle de vigie devant la défense.
La seule chose qu'on pourrait regretter, c'est la mauvaise prestation de Zlatan Ibrahimovic et le fait que le Paris-Saint-Germain n'ait pu conforter son avantage à cause de maladresses flagrantes devanr le but. Carlo Ancelotti s'est offert un peu d'air en faisant mieux que la simple qualification. Cependant, il faudra qu'il confirme samedi, en championnat, contre Evian Thonon Gaillard pour retrouver un peu la confiance de sa direction... | | |
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