| Nick Cave And The Bad Seeds : No More Shall We PartVoici la critique de cet album sorti en 2001.Plus déprimé que jamais, Nick Cave déboule en 2001 avec un No More Shall We Part intimiste à souhait. Les douze titres sont quasiment tous entièrement calmes et glacent l'auditeur. Prouvant plus que jamais ses talents de songwriter, notre gothique préféré affiche dans son nouvel album un raffinement hors du commun. L'artiste lui même semble très satisfait de cette galette puisqu'il a décidé de sortir un live de la tournée qui l'a suivi. Le choix est judicieux car No More Shall We Part ne possède pas un seul titre faible.
Warren Ellis fait des merveilles avec son violon discret et terriblement triste. As I Sat Sadly By Her Side est le single en puissance: un titre classique de Cave avec piano/violon au second plan derrière la troublante voix de l'Australien. L'autre parfait single est Fifteen Feet Of Pure Snow, le titre qui s'énerve un petit peu. On est tout de même bien loin de ces fantastiques poussées de testostérone qui caractérisaient le mythique Murder Ballads. La mélodie du piano est magnifique et l'on peut dire que c'est la plus grande réussite de cet album: ce piano joue toujours juste et n'est jamais utilisé avec abus.
Lors du refrain, Nick Cave s'écrit "Oh My Lord" de façon frénétique. Cette référence à Dieu reviendra à plusieurs reprises; implicitement dans de nombreux titres et explicitement dans les titres de trois chansons: Hallelujah, Oh My Lord et God Is In House. Cette dernière est une sorte de blues des oppressés et peut être qualifié de culte notamment grâce à une interprétation humaine de Cave qui casse sa voix en allant chercher ces notes aigues. Une chanson taillée pour déprimer en un rien de temps une salle de concerts remplie. Le texte plein d'humour et superbement écrit est déjà dans les annales de la musique. Oh My Lord est moins surprenante au niveau de l'originalité mais reste toujours aussi stupéfiante en ce qui concerne la qualité de composition. Hallelujah est un des titres les plus intéressants de l'album même en se fondant sur un "riff" de violon assez moyen; néanmoins Nick Cave magnifie le titre lors d'un final progressif à mourir.
Je parlais plus haut du piano incroyablement profond: sur We Came Along This Road il est resplendissant. Une mélodie de générique de fin d'une tragédie à la Sam Mendès qui prend à la gorge. Nick se manque pas l'occasion de se mettre encore en évidence avec un pré refrain/refrain entêtant et enivrant à la fois qui débouche sur la mélodie d'ouverture du générique de fin. Le côté progressif des influences caviennes ressortent une nouvelle fois sous la forme de violon qui résonnent de plus en plus forts. Ils accentuent encore la tristesse générale. De la même façon on appréciera l'émouvante berceuse The Sorrowful Wife qui possède une mélodie encore supérieure. Surtout The Sorrowful Wife représente, dans sa seconde partie, le seul moment hystérique de l'album où Nick Cave est majestueux de dinguerie. Mais inutile de comparer ces titres entre eux tellement ils sont placés haut sur l'échelle de la qualité.
Globalement moins pop que d'habitude, No More Shall We Part possède tout de même quelques mélodies faciles, pas déplaisantes comme sur Gates To The Garden, sur le morceau titre et surtout sur le final de Hallelujah avec la voix féminine vraiment magique. Nick Cave ne verse dans la banalité que lors de Sweetheart Come, pas mauvais titre en soit mais dont la présence n'était pas indispensable. Le reste est un sans faute et fera un très bon album pour les novices qui souhaitent découvrir l'univers du mystérieux fou chantant.
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