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Mon plus beau cauchemar

"Quand le grand héros terrassa Belzebuth, l'empalant de son épée sur le flanc de la montagne, il fut arrosé de son sang. Et ainsi souillé, ne pouvant plus rentrer parmis les siens, il ne lui resta plus qu'à prendre sa place".


Au fond de ma rue dans l'impasse, dans la maison la moins éclairée, vit un monstre. Pas un monstre de conte de fée non. Un monstre abominable, un monstre terrifiant, un monstre qu'on ne peut tuer. Dans la maison la moins éclairée, dans l'impasse au fond de ma rue, vit le mal.

Tous les jours, quand on sort jouer dans la rue avec Christelle, il nous regarde. De sa fenètre là haut, son regard nous transperce, il nous glace le sang et nous pénètre pour lire en nous. Oh oui ça il lit en nous. Il sait qu'on a peur, il sait à quel point on a peur. C'est pour cela que chaque jour il vient s'en délecter. Mais nous aussi on peut lire en lui, on sait ce qu'il est et on sait aussi ce qu'il veut, son regard ne peut nous mentir, le mal ne peut se masquer face à l'innocence du regard d'un enfant. Ce qu'il veut, c'est moi. Chaque jour un peu plus. Pour l'instant il se contient, il me laisse grandir il laisse la peur monter en moi jusqu'à ce qu'il puisse la palper lorsqu'il laissera glisser ses longs doigts monstrueux dans mes cheuveux.

"- C'est pour bientôt Christelle, je n'en ai plus pour longtemps.
- Arrète ! Dis pas ça ! Il ne te fera rien... Il faut en parler à nos parents !
- C'est déja fait tu sais qu'ils ne nous croient pas. "les monstres n'existent pas". Mais moi je sais que c'est un monstre. Non ! C'est LE monstre.
- Mais je veux pas que tu partes moi !!!
- Je suis désolé Christelle mais on ne peut rien faire. Enfin rentrons chez nous pour l'instant, on verra ça demain. "

Cette nuit je ne peux trouver le sommeil, je sens son regard posé sur moi. Il a assez attendu, le moment est enfin arrivé pour lui. Demain sera sûrement la dernière fois que je vois Christelle. Il faut que je lui dises que je l'aime avant de partir, on aura peut ètre le temps de se marier.

Mais ce matin Christelle ne viens pas me chercher. Après l'avoir attendu deux heures, je pars la chercher chez elle mais ses parents me dise qu'ils la royaient avec moi. Ils courent avec mes parents chercher dans le voisinage tands que moi reste pétrifié sur le palier de chez elle. Je devine avec horreur où elle est et immédiatement je cours chez moi fouiller dans le placard à mon père où je sais que réside l'Arme pour se débarasser du monstre, la seule arme...
Comment Christelle a t'elle pu penser à ça ? Je suis sûr qu'elle est allez chez le monstre pour prendre ma place, quelle idiote. Je cours au fond de ma ruelle, jusqu'au fond de l'impasse, je rentre dans l'allée la moins éclairée ouvre la porte d'entrée et directement monte les escaliers poussièreux. Je sais où il se trouve. Il est à la fenètre, il me regardait arriver j'en suis sûr. Mais cette fois, il n'étais pas seul. Je pousse la porte en face des escaliers et là, au fond de la pièce, dans l'obscurité, le monstre se tient assis, courbé, ses longs cheuveux noir comme la nuit tombe sur son visage et sur celui de la petite fille nue dans ses bras faibles et tremblant. Il lève doucement la tète et de sa voie sombre et rauque :

"Tiens, regarde qui est là ma chérie ? Après tant de temps le voilà enfin. Nous l'avons longtemps attendu hein ? Mais maintenant ça y est, il est prèt à jouer avec nous. En plus il arrive juste au bon moment. Quand je commencais à me lasser de toi... "

Il jette par terre le corps inerte de Christelle et lentement se lève et avance doucement vers moi, doucement tout doucement. Moi j'ai perdu Christelle, et avec elle toute mon humanité. C'est alors que doucement je regarde le monstre dans les yeux. Ses yeux froids, qu'il fait glisser comme, une langue, sur mon cou. Doucement je lève le bras pointant vers lui l'Arme. Et finalement, quand ses doigts frôlent me joues, je presse la détente.

Plus rien ne sera plus jamais comme avant, Christelle a quitté ce monde et moi j'ai sacrifié ce qu'il restait d'humain en moi pour finir cette quète. Je l'ai dit, on ne peut tuer ce monstre, on ne fait que prendre sa place.

Au fond de ma rue dans l'impasse, dans la maison la moins éclairée, dans la pièce en haut de l'escalier, dans un sourire inspiré du malin, au fond de mon coeur, vient de naître le monstre.
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Re: Mon plus beau cauchemar
Posté par the_walou le 20/09/2007 21:38:35
Merci a tous ca fait chaud au coeur
Re: Mon plus beau cauchemar
Posté par angel x le 15/09/2007 19:12:43
super, jddddr, vraiment felicitation c'est sublime ;D
Re: Mon plus beau cauchemar
Posté par supernaut le 12/09/2007 21:24:13
Très bon... La fin va un peu vite je trouve mais "je kiffe grave" comme disent les djeuns ^^.
Re: mon plus beau cauchemar
Posté par 7iris le 12/09/2007 11:42:07
excellente ! L'histoire est prenante et très intéressante, et la chute est parfaite. Reste quelques fautes à revoir, mais j'aime beaucoup ton style !

Modifié le 12/09/2007 11:42:26
Re: Mon plus beau cauchemar
Posté par ocean'hearth le 10/09/2007 00:02:04
Excellent !! Bravo !
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L'auteur : Walid Zaim
35 ans, Poitiers (France).
Publié le 09 septembre 2007
Modifié le 20 août 2007
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