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Mieux vaut tard que jamais...

Aimée, grand -maman de trois adorables petits enfants, leur raconte sa rencontre avec leur grand-père...


Aimée finit d'essuyer la vaisselle du souper avant de se diriger vers le salon ou les enfants regardaient des dessins animés. Elle consulta l'horloge murale du couloir et vit qu'il était vingt heures ; l'heure pour ses petits enfants d'aller se coucher. Elle rit intérieurement, la tâche n'allait pas être facile ils voudront sûrement regarder encore un peu la TV ou trouveront bien une autre excuse pour ne pas aller dormir tout de suite. Elle arriva au salon et s'arrêta dans l'embrassure de la porte. La petite Léa s'était endormie, sa sœur Mélody et son frère Thomas étaient tous deux comme envoutés par l'écran. Elle s'approcha et avant qu'elle ne puisse prononcer mot Thomas dit :
-- Allez Mamie rien qu'encore un peu...
Nous y voilà ...
-- Oh oui Mamie s'il te plait... ! Enchaîna Mélody
-- Allons les enfants pas de jérémiades, tous au lit ! Vous devriez prendre exemple sur la petite Léa... De mon temps...
-- Chut Mamie ! Laisse nous au moins regarder la fin de cet épisode et ensuite promis nous irons nous coucher ! Dit Thomas
-- Bon, dans dix minutes je viendrai vous border dans votre chambre... Et pas une minute de plus. Accorda Aimée.
-- Merci Mamie. Dit Mélody, en souriant.
-- Allez Mamie raconte nous une histoire pour nous endormir ! Supplia Thomas au moment d'éteindre la lumière. Léa dormait à points fermés dans son lit, elle serrait Tobias, son ours en peluche, dans ses petits bras.
-- Oh oui Mamie, de plus nous n'avons pas école demain
-- Ce n'est pas une raison, votre corps et votre esprit ont tous deux besoin de repos c'est pourquoi a votre âge il vous faut au moins huit heures de sommeil par nuit, mais c'est d'accord pour une courte histoire... Je vais vous raconter comment j'ai rencontré votre grand-père...


La rencontre

Thomas était le seul à avoir connu son grand-père dont le décès fut annoncé à une réunion de famille cinq ans auparavant. Mélody, a une année n'était alors qu'un bébé et Léa, elle, n'était pas encore née. Mais surtout, il se souvenait combien Mamie avait pleuré. Il dit subitement
-- Tu sais Mamie, tu n'es pas obligée de nous raconter ça si... Enfin, tu vois je n'aime pas te voir triste et...
Mélody qui venait de comprendre ou voulait en venir son frère baissa les yeux et sembla triste.
Encore une fois Aimée s'étonna des capacités de son petit fils, Thomas n'avait que dix ans, mais c'était un petit garçon très intelligent, poli et attentionné.
Elle sourit.
--Mais non voyons, votre grand-père est toujours avec nous, même si nous ne pouvons pas le voir il est ici, dans nos cœurs. Dit t'elle en posant une main sur le cœur de Thomas. Elle sembla perdue dans ses pensées une court instant puis elle enchaîna :
-- Vous allez voir vous aller rire, et moi aussi !...
J'avais seize ans quand j'ai vu votre grand-père pour la première fois et ça a été le seul et unique coup de foudre que j'ai jamais ressen...
-- Quoi ? Coupa Mélody mais Mamie la foudre c'est très dangereux et tu as pris un coup de foudre ohlala...
-- Mais non pauvre idiote ! Se moqua Thomas. Avoir un coup de foudre c'est tomber amoureux de quelqu'un comme ça - il claqua des doigts-- tout à coup, et parfois sans même connaitre la personne.
-- Thomas ! Ne traite pas ta sœur d'idiote s'il te plait ! Se fâcha Aimée. Mais oui Mélody, avoir le coup de foudre pour quelqu'un ou quelque chose c'est soudainement s'en éprendre et, c'est réputé pour ne pas durer longtemps... Mais celui que j'ai éprouvé pour votre grand-père dure encore en ce jour, je peux te le garantir ! Mais ne me coupez plus la parole si vous voulez entendre la suite...
Je me souviens de ce jour comme si c'était hier, j'étais à la bibliothèque pour faire des recherches sur un devoir, j'avais une haute pile de livre dans les bras et je me dirigeais vers le bureau de la bibliothécaire pour les faire enregistrer quand, j'entrai en pleine collision avec votre grand-père.
Je fondis en excuses tandis qu'il m'aidait à ramasser les livres quand nos regards se croisèrent... Il avait une expression si douce... Et pleine de malice !
Je l'aurai bien croqué en cet instant !
Mélody et Thomas rirent aux éclats.
-- Comment t'appelles- tu me demanda-t-il
-- Aimée... Et vous ?
-- Moi c'est David, David Hughes. Mais tu peux me tutoyer tu sais ! Dit-il en souriant.
Je l'ai remercié et je suis partie mais j'ai senti son regard dans mon dos jusque à ce que je sois sortie de la salle.
Par la suite nous somme devenus de très bons amis et de mon coté je l'aimais secrètement, quant à lui il était fou amoureux de la fille la plus jolie du lycée, Tina Foster. A peu près tous les garçons étaient fous d'elle tant elle était douce et gentille, et je savais que je n'avais aucune chance...
Mais malgré tout nous étions très complices et nous nous voyions souvent. Ca a duré jusqu'à ce qu'il parte pour l'Université, ça été très dur de me séparer de lui. Mais avant de monter dans le bus, il me fit un bec sur la joue et me promit :
-- Je reviendrais.
-- Oui je l'éspère. Et vite.
Une semaine après son départ j'ai reçu une lettre de sa part elle disait qu'il s'était bien installé, que l'endroit lui plaisait et qu'il allait bien. Nous nous somme envoyés des lettres régulièrement pendant environ six mois et un jour je n'ai plus rien reçu, j'ai attendu et attendu et puis je me suis faite un raison : il m'avait oubliée.


Mais...

En ce temps j'étais encore stagiaire à l'infirmerie du lycée, plus tard je devins infirmière à l'hôpital militaire. Autant vous dire que mes parents n'aimaient guère mon travail, ils s'imaginaient qu'avec tous ces soldats souvent a demi nus devant moi... Enfin bref moi j'aimais mon poste et j'aimais l'ambiance patriotique qui régnait dans l'hôpital.
Un jour, on m'appela pour une urgence : un Colonel était blessé par une balle perdue et se trouvait entre la vie et la mort je regardai le nom de la victime sur le dossier : Colonel David Hughes... Mon cœur fit un saut périlleux. Se pourrait- il ? Pensai- je.
Deux ambulanciers entrèrent dans la salle des urgences avec un brancard. Un, deux, trois ! Ils le firent basculer sur un lit d'hôpital et je m'approchai...
c'est a ses yeux que je le reconnu, dieu du ciel.
-- Aimée ?... Murmura-t-il
-Qu'on s'occupe de ce cas immédiatement hurlai- je et, avec une équipe de médecins, nous avons réussîmes à le sauver.
Quelques heurs après l'opération, j'attendais, soucieuse, derrière la vitre de la salle de réveil. Je le vis bouger et j'entrai.
--Evite de bouger David, comment te sens-- tu ?
--Aimée ... Après toutes ces années... - sa voix était encore faible-
--Chut, repose toi nous en reparlerons plus tard.
Quand il fut rétabli nous pariâmes de toutes ces années perdues, je lui en voulais de ne pas m'avoir tenu au courant des choses et il s'excusa en expliquant qu'avec ses fonctions il n'avait guère de temps pour lui.
--Mais tu étais parti pour L'université et pas pour devenir militaire !
-Oui, mais j'ai perdu mon père en période d'examens et j'ai échoué, alors entrer a l'armée restait la meilleure des options pour m'assurer un futur.
- Excuse-moi. Je comprends
Il reprit son poste en tant que colonel, rien ne l'aurait arrêté dans ses ambitions, il était bien trop fier pour ça. Cependant, il fit tout son possible pour éviter de se retrouver en présence d'une arme à feu. Et à noël il m'invita à passer les fêtes chez sa mère. J'hésitai et finalement j'acceptai sa proposition. Mes parents à moi ne croyaient pas en Dieu et ne fêtaient pas les fêtes de noël.
Lors du diner il fit tinter son verre et annonça
-- J'aimerai porter un toast a Aimée pour m'avoir sauvé la vie et sans qui je ne serais pas la ce soir avec vous. Merci
A Aimée ! Renchérit Nicole, la mère de David en levant son verre.
-- Je... Merci David.
-- Oh mais je n'ai pas fini !...
Il sourit, se leva et vint s'agenouiller devant moi. Et, en sortant un petit écrin rouge de la poche de son veston :
-- Aimée Johnson, voulez vous m'épouser et faire ainsi de moi l'homme le plus heureux de cette terre ?
J'étais abasourdie, totalement stupéfaite.
-- Oui, oui Mon Colonel affirmai-je.
Nicole fondait en larmes tandis que je sautais au cou de votre grand- père.
Un somptueux mariage eu lieu et lors de nos voyages de Noces à Athènes, en Grèce, il me dit :
-Tu sais, quand j'étais sur ce lit d'hôpital, entre la vie et la mort et que je t'ai reconnue j'ai eu un coup de foudre. Et je me suis promis de ne jamais te laisser t'éloigner de moi.
--Ah oui ? Moi j'ai eu le coup de foudre pour toi dès que nos regards se sont croisés pour la première fois. Et je n'ai jamais pu ou voulu t'oublier.
--Pourquoi tu ne m'as pas avoué tes sentiments à l'époque ?
--Tina Foster.
-- Oh oui, Tina ! Il rit, quelle grenouille de bénitier c'était !
J'éclatai de rire et nous vécurent heureux jusque a sa mort...


Au dodo !

Aimée éteint les lumières et alla se coucher. Dans le noir Mélody souriait, en pensant a son grand-- père, comme il a du aimer Mamie se dit t'elle avant de s'endormir.
Aimée rêva de du Colonel Hughes cette nuit la.
Le lendemain matin Léa fut la première à venir prendre son petit déjeuner dans la cuisine
-- Dis Mamie, grand-père avait l'air de quelqu'un de formidable ou devrais-- je plutôt dire le Colonel Hughes ?
-- Mais... Tu ne dormais donc pas ?
-- Hé non ! Puisque faire comme si je dormais c'était la meilleure façon pour que tu ne me dises pas d'aller au lit ! Chacun ses astuces ! Elle rit, et reprit son sérieux
-- Mais chut hein c'est notre secret à nous !
Aimée rit de bon cœur
-- Motus et bouche cousue, petite coquine ! Ton grand-père serait fier de toi !
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L'auteur : Zoe Tesser
33 ans, Genève (Suisse).
Publié le 23 mai 2010
Modifié le 02 mai 2010
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