| Mes parents, cet amour falsifiéEux nos démons, eux, nos amours, eux qu'on aime tant, le fond de notre personalité, eux qui m'ont détruite...On vit un moment pas facile dans notre vie, on dit ça de l'adolescence. Tous nos problèmes psychologiques doivent trouvés coupable, personne n'accusera ses parents, au premier plan, toujours la surface, une rupture, un divorce, un problème de santé, mais savons nous vraiment que tous ces petits détails cachent un lourd problème ? Un coupable angélique ? Personne ne le dit mais tout le monde le pense. Quand quelqu'un a un problème, il ne le sait pas de surface mais au fond connaissent la ou les raisons.
Pour ma part, c'est la même chose, mes problèmes internes sont vivants, m'aiment, crient, ce sont mes parents. On ne choisit pas sa famille, je l'ai vite découvert. Je suis dans une famille ou le sentiment le plus fort était de la pitié, celle de ma mère envers mon père, ils ne ses sont jamais vraiment aimés, prenez donc de l'amitié et de la pitié, vous obtiendrez un amour falsifié. Voilà, ce sont mes parents, en tout cas leur amour, sauf que mon père n'a jamais eu de la pitié pour ma mère, seulement pour mes sœurs et leurs souffrances familiales à cause de ma mère. J'ai été conçue, comme mon frère, dans un lit remplit d'amour, pour une nuit, la Conception, comme le dit ma mère. Si je prends à tours de rôle, je n'y arriverais pas, il faut que l'histoire s'enchaîne. Au début, dans un petit village, personne ne voyait ce faux amour, même pas nous, ils étaient toujours absents à cause de leur travail, surtout mon père. Leur absence a fait qu'à l'âge de sept ans j'ai perdu mes rêves de petite fille, ma mère l'a surpris un jour, elle n'a fait que crier, et me prendre pour responsable de ce qu'elle avait vu. Je lui en veux mais sans plus. Pourtant elle avait tout donnée pour me faire naître, on devait mourir et finalement on vit. Je lui en veux. On est lié par quelque chose, on s'inquiète pour l'autre et on ressent ce que l'une ressent. Je suis devenue garçon manqué après cet accident et je suis devenue boulimique. Mon père a toujours été absent, rien ne lui sauté aux yeux, même pas ma faim, ni mon changement de comportement vis-à-vis des hommes. Ils nous gâtés, l'argent été tout pour pouvoir nous dire qu'ils nous aimaient. A huit ans, ils ont voulu déménager car il y avait des problèmes d'argents, donc on est partit, ils ont menti, je m'en suis rendu compte, tout a disparu, je ne me souviens plus. Me voilà devenue fille. Dans notre nouvelle maison, ma mère était harcelée moralement par mon père, elle voulu maigrir, c'était son obsession, mon père lui c'était ses amis, et sa boisson. Moi je continuais à manger, et puis je suis tombée amoureuse d'une fille, ma voisine, on était ensemble, on se disait amoureuse, deux filles, un sexe et cet amour si joli. A dix ans, je me cherchais encore mais j'étais attirée par cette seule fille. Puis à onze ans elle me donna pour avoir mon frère, elle me donna à son frère, alors je devins adolescente. Mon père avait une maîtresse, c'était une pute, je sais je suis crue, mais cela lui a plut et arriva la première dispute, j'étais déjà mature, ma mère pleura et mon père bu. Plus rien. Ils partirent chacun voir quelqu'un de différent. Quelques mois plus tard, ma mère m'emmena, me priva de mon père, on partit dans le sud-ouest, A 13 ans, je devins jeune fille, car je vis mon père ivre mort, devant mes yeux, le jour de mon anniversaire. Ma mère se sentit coupable, j'avais mal, je suis restée boulimique. Puis à force d'aider ma mère à maigrir j'ai voulu maigrir, anorexie boulimique, j'ai voulu me faire du mal car mon père buvait et se détruisait, alors j'ai pris la lame de mon cutter.
Ma mère est ma maladie et mon père mes cicatrises, mes parents ces bourreaux que j'aime, cette fille que j'ai aimée, ce frère qui était inconscient, ce garçon que j'aimais, cette fille que j'ai détestée, cette vie qui me hait.
Nous les aimons, nos parents, notre famille, mais en réalité personne ne les dira coupables de nos maux, car pour le bien être de ce mot, personne n'avoueras jamais que ce qui nous détruit en vrai, ce n'est pas leur divorce, leurs disputes, leurs annonces, leurs secrets, ni l'un en particulier, ni l'autre seul, ce sont les deux, qui ont à eux seuls détruit tant de vie. Maltraitance, abus sexuels, et toutes ces horreurs, font de nous ce que l'on est maintenant et ce que l'on deviendra plus tard. Finalement on les hait mais on les aime quand même. Maintenant à nous de devenir parents et d'aimer comme on aurait apprécié d'être aimé. | | |
| . Voir tous les commentaires et/ou en poster un (1) | | Re: Mes parents, cet amour falsifié Posté par tchit le 30/06/2006 13:14:54 | Pfiouu ! Article touchant ! C'est très bien écrit, condensé, fort, ça sort du coeur.
Que faire dans ces conditions ? Je pense qu'il n'y a pas 36 solutions : ne te laisse pas bouffer, pense à toi, sois égoïste, vis ta vie. N'attends plus grand chose de tes parents. Aime les mais garde tes distances, deviens adulte car tu n'as pas trop le choix. Essaye de vivre en dehors de leurs problèmes : ce n'est pas à toi de porter ce fardeau, tu ne peux pas et tu n'as pas à le faire. | | . Voir tous les commentaires et/ou en poster un (1) |
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