| Les tops de l'Euro 2008Les satisfactions et les surprises de l'Euro 2008...Durant trois semaines de compétition, les téléspectateurs de l'Europe toute entière ont pu vibrer à la vue de matches haletants, indécis et spectaculaires.
Plusieurs équipes ont permis ce spectacle, en jouant un parfait récital, en se sortant des situations la plus folles, en procurant aux spectateurs un plaisir immense. Deux jours après la finale de l'Euro, voici le bilan des équipes qui ne nous ont pas déçu
Les champions d'Europe espagnols
Quarante quatre ans. Le dimanche 29 Juin, la "roja" a mis fin à 44 ans de disette dans une grande compétition. Pour que le capitaine Casillas soulève la coupe Henri-Delaunay dans un stade Ernst-Happel-Stadion en ébullition, les Espagnols ont dû déployer un jeu flamboyant, justifiant leur statut de favoris naturels pour l'Euro. Leur jeu, fait de courtes passes à une touche de balle et permettant de trouver facilement le décalage, le "toque", fut une merveille à observer. Son milieu de terrain fut au dessus du lot durant toute la compétition en étant pourtant extrèmement jeune : Xavi Hernandez fut élu meilleur joueur de cet Euro et Marcos Senna fut impressionnant dans la récupération du ballon. Sur le plan offensif, les Ibériques terminèrent meilleure attaque avec 12 buts et le meilleur buteur de l'Euro fut David Villa avec 4 réalisations. Défensivement, les Espagnols furent au top avec un Sergio Ramos intraitable défensivement et présent dans son couloir droit, un Iker Casillas justifiant son statut d'un des meilleurs gardiens du monde et une charnière centrale ne laissant que peu de place aux velléités offensives des adversaires. Assurément, la meilleure équipe de cet Euro.
La surprise russe
Avant le début de cet Euro, la principale surprise était la non-qualification de l'Angleterre. Et pour cause : les Russes réussirent à se qualifier pour la phase finale aux détriments des Anglais lors de la dernière journée de qualification. A la veille du début de l'Euro, ils faisaient figure de petit poucet de la compétition. Puis l'Europe a révé. Elle a révé devant ce jeu d'une fluidité rarement égalée et d'une facilité déconcertante. Elle s'est enflammée devant le meneur de jeu Andrey Arshavin, auteur face à la Suède et les Pays-Bas d'une prestaton exceptionnelle. Et comment ne pas être éblouis par les chevauchées fantastiques des Zhirkov, Anyukov et compagnie ou par l'élégance et l'emprise technique de Pavlyuchenko. Mis à part leur demi-finale manquée face à l'Espagne, la Russie, formation la plus jeune de cet Euro, nous a régalé avec leurs talents aussi techniques que puissants.
Le finish turc
Comment résumer le parcours de la Turquie pendant cet Euro ? La phrase de Stéphane Borbiconi, ayant évolué deus ans en Turquie, le fait bien : "La philosophie des Turcs est de ne jamais se soucier du score". En effet, durant cet Euro, ils renversèrent le cours de trois rencontres bien mal engagées. Tout d'abord en match de poule où ils sauvent leur peau et éliminent les Suisses, pourtant pays hôte, en marquant deux buts dans le dernier quart d'heure pour s'imposer 2-1, en étant menés 1-0 depuis la demi-heure de jeu. Ensuite, lors du dernier match de poule face à la République Tchèque, véritable huitième de finale, ils sortent vainqueur de leur duel 3-2 en étant pourtant menés 2-0 à un quart d'heure de la fin en faisant littéralement craquer Petr Cech, l'un des meilleurs gardiens du monde, avec une volonté et un engagement impressionnant. En quart de finale, contre la Croatie, ils égalisèrent à la 119ème minute et obtinrent leur billet pour le dernier carré aux tirs aux buts. En demi-finale, ils égalisèrent à dix minutes de la fin face aux Allemands mais craquèrent à cinq minutes après. Moralité de ce miracle turc : ne jamais enterrer le peau du Turc avant de l'avoir tué.
Les Pays-Bas du premier tour
La phase de poule des "oranjes" fut un modèle du genre. Dans un groupe de la mort constituer de la Roumanie, de l'Italie, de la France et des Pays-Bas, ils réussirent à terminer premier en écrasant les Italiens 3-0 et en faisant preuve d'un réalisme impressionant contre les Français. Leur potentiel offensif exceptionnel (Van Nistelrooy, Van der Vaart, Robben, Van Persie...) les propulsaient au rang de favori de la compétition mais s'inclinèrent 3-1 face à la Russie en quart de finale. De plus, ils jouèrent le jeu face à la Roumanie pour ne pas éliminer l'Italie et la France.
Cet Euro a réservé de nombreuses surprises et l'une des constantes est que les favoris n'ont pas justifié leur statut comme la France, le Portugal, l'Italie.
L'Allemagne a confirmé qu'elle était toujours présente dans les grandes compétitions mais le célèbre adage de Gary Lineker ne fut pas respecté : "Le football se joue à 11 et à la fin, les Allemands gagnent". Mais cette fois-ci, le vainqueur fut Espagnol. | | |
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