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Les Femmes et le football : un pas en arrière ?

Retour sur l'affaire Héléna Costa, devenu malgré elle l'incarnation de la difficulté qu'on les femmes à ce faire une place dans ce milieu si renfermé.


Outre la fameuse coupe du monde qui monopolise quasi intégralement l'attention, c'est aujourd'hui du côté de Clermont que les regards étaient focalisés. La raison ? Le club de football professionnel Clermontois devait accueillir ce mardi 24 juin une certaine Héléna Costa. Jusqu'ici relativement anonyme, même pour les plus passionnés de foot, l'entraineur d'origine portugaise devait prendre les reines du club du Puy-de-Dôme le jour même. On pensait alors être au bout de nos surprises après l'annonce de ça nomination à ce poste, qui faisait d'elle la première et seule femme entraineur d'un club professionnel.
Mais non, l'événement d'une résonnance sportive mondiale n'a finalement pas eu lieu. En effet, Helena Costa n'entrainera pas le club de Ligue 2. Une information reçue via un communiqué de presse. Une "décision soudaine et surprenante" de la part de la principale intéressé, selon le président Claude Michy.


Mais pourquoi ?

A peine la nouvelle tombé qu'on se prend déjà a imaginé les raisons d'un tel revirement de situation. Une pression trop forte ou mal géré de la part de la portugaise ? Une prise de conscience qui a laissé place à de la crainte ? Toutes les hypothèses ont fusés, la faute à une non-clarification dans le communiqué.
On apprend alors un peu plus tard dans la journée qu'Héléna Costa, que nous n'aurons même pas le temps d'appeler ex-entraineur, se présentera le lendemain en conférence de presse pour s'expliquer. Les gagnants de la journée auront été les journalistes qui n'auront pas pris la peine de se déplacer pour rester un peu plus au lit.
En effet, dans la salle, pas plus d'ambiance que lors d'une éventuelle partie de jeux-vidéos avec Jean-Marc Ayrault. Les déclarations de l'entraineur n'auront pour ainsi dire pas fais avancer le schmilblick, et on retiendra seulement que ça décision a seulement été expliqué à son président, et qu'elle espère ne pas avoir "terni l'image de la femme dans ce sport". Mais l'épisode continu. Certainement impressionné ou mal à l'aise lors de la conférence de presse, c'est dans un communiqué qu'elle finit par délivrer le fond de ça pensée, et ce de façon totale, sans laisser d'ombre (enfin). Elle accuse alors dans ça lettre le club auvergnat et plus particulièrement la direction : "mon départ vient d'une conjonction de facteurs que personne n'aurait pu accepter. Tout cela relève d'un manque total de respect et un amateurisme du club".
C'est avec ces mots qu'elle traduit alors une succession de décision farfelu prise à son insu, qui effectivement seraient perçu d'une manière complètement irrationnel dans une situation on ne peut plus banale.
Ainsi, elle a pu avoir par exemple la surprise d'apprendre "le recrutement de joueur par le secrétariat". Autre situation grotesque, Héléna Costa n'aurait pas eu la possibilité de rentrer en contact avec son directeur sportif, alors en vacance et ce seulement 5 jours avant le début de la saison. Celui-ci trouvera quand même le temps de lui répondre, non sans courtoisie : "Tu me fatigues avec tes manières" (...) "je ne suis pas ton exécutant" (...) "je ne suis pas à ta disposition".
On connait donc mieux l'ambiance qui régnait au sein du club, et aussi quelque chose de plus important que ça : le crédit accordé à cette femme.


Un coup publicitaire raté ?

En fait, la raison qui m'a poussé à écrire ce papier n'a pas été celle de vous relater les péripéties de cette affaire, déjà largement diffusé par tout les médias et rédigé de bien meilleur manière par des journalistes aguerries qui seront vous offrir des détails plus plus intéressant.
Je veux ici tenter de faire un effort de réflexion sur un sujet qui d'habitude est d'ordre sociétale, mais qui aujourd'hui est d'ordre sportif. Vous l'aurez peut-être deviné, je veux parler de la place de la femme dans le football et de son acceptation vis-à-vis de l'opinion générale.

Selon moi, la manière dont cette femme à été traité relève bien d'un manque de considération motivé par une cruelle discrimination sexuelle aboutissant à un discrédit évident.
Comment peut-on manquer de respect à ce point à une personne qui à déjà eu les honneurs d'être sélectionneur des équipes internationales féminines d'Iran et du Qatar ? Qui à terminé ses études universitaires de sciences et des sports major de ça promotion, traduisant ainsi ces compétences en matières de coaching ? Comment peut-on manqué de respect à ce degré à une personne qui d'après le président Clermontois, a été choisi à ce poste après mur réflexion, en prenant soins d'assurer un espace temps relativement important entre sa nomination et le début de la saison ?

On ne peut donc plus dire que les agissements de la direction étaient légitimes ou même légales.
Pour moi il ne reste alors que la possibilité d'une discrimination sexuelle. Comme on demande à un garçon ayant tout juste atteint l'âge de raison si il peut gentiment ranger sa chambre et faire moins de bruits, on demande à M. Costa de ne pas déranger, ne pas décider, ne pas prendre de responsabilités, ce qui est à ma connaissance indispensable dans ce métier.
Le club a donc délibérément prit l'initiative de nommé non pas un entraineur, mais simplement une femme, et tout l'impact médiatique que cela peut engendrer du à la rareté de la chose.
Il est inutile d'être devin pour comprendre que sa présence sur le banc de Clermont foot aurait monopolisé l'attention du plus grand nombre, et quand ont connait l'importance du poids médiatique dans ce sport et tout les bénéfices financier qu'il inclut, le coup marketing aurait tout simplement été digne des meilleurs, en tout cas dans ce sport.

Mais l'entraineur en aura décidé autrement, peut-être pour les raisons précédemment citées, ou peut être s'est elle rendu compte qu'elle se trouvait alors au beau milieu d'une machination publicitaire, et qu'elle représentait le cœur du projet.
Certaines déclarations à chaud du président Michy me laisse perplexe quant à sa volonté de dissimuler cette idée saugrenue qui, si elle était avéré, entacherait incontestablement l'image du club, et à terme celle du football dans son ensemble. "C'est une femme, elles sont capables de nous faire croire un certains nombre de choses (...)".

Ces mots, qui jusqu'ici n'auront pas ou peu fais réagir (à mon grand étonnement) symbolisent en substance les grandes lignes d'une sorte de pensée unique qui règne dans se sport. A savoir celle de la non-acceptation de la femme dans cette pratique.
Plus largement, c'est selon moi l'homme dans son espèce qui s'inscrit dans une démarche individualiste depuis quelques années. Un phénomène social largement étudié par de nombreux sociologues contemporain d'ailleurs.
Ce renfermement est aussi visible d'un point de vue culturel : Sérieusement, avez-vous déjà entendu votre fils vous demander de l'accompagner au musée d'à côté pour y contempler l'exposition de Picasso ? Votre copine vous a-t-elle déjà demandé de zapper sur ARTE ? De préparer une bonne petite brandade de morue ? Evidemment, non.
Ces comportements sont majoritairement identifiables chez les jeunes, au plus grand désarroi des personnes plus âgées. Tout sa pour dire qu'il existe aujourd'hui la même chose dans le football.
Les hommes refusent d'admettre les femmes dans se sport car il est (pour l'instant) socialement, éthiquement et visuellement impossible de l'admettre, surtout quand il s'agit d'un poste d'entraineur, supérieurement hiérarchisée.
Mais l'actualité récente nous a bel et bien montré que les coutumes et les pratiques qui mobilisent un certains nombre de réfractaires ne reste pas éternellement figées, je pense au mariage homosexuelles.

N'en déplaise a Helena, l'image de la femme aura été salit dans cette affaire, à mes yeux en tout cas.
1
L'auteur : Witold Stanik
31 ans, Mérignac (France).
Publié le 01 juillet 2014
Modifié le 29 juin 2014
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