| Les dieux berbères de l'AntiquitéDès l'antiquité, les berbères avaient des croyances et idôlatraient des êtres imaginaires qu'ils identifiaient le plus souvent aux boulversements climatiques ou aux reliefs. Nous retraçerons les deux principaux dieux, "Antée" et "Atlas".Antée
connu également des grecs mais ayant son origine en berbèrie, Antée était pour les habitants de cette région du nord de l'afrique, le dieu de la mer et de la terre. Fils de Poseidon, il était géant et s'attaquait à tout ceux qui venaient de loin, donc, étrangers aux lieux. Selon la légende amazigh, il était invinçible. Dès qu'il posait ses pieds sur le sol il devenait plus puissant encore. Toutefois il sera tué par un autre dieu, Hercule. Aidé par les dieux, ce dernier parviendra à le maintenir au dessus du sol et l'étouffa avec ses bras.
L'origine d'Antée donc, n'est ni héllène ni égyptienne. Les artistes grecs de l'antiquité le présentaient sous les traits d'un libyen, les ancêtres berbères. Il portait une longue chevelure et avait une barbe en pointe et glabelle. Ces caractéristiques physiques étaient très répandues chez les populations berbères. Les dents de la machoire étaient plus visibles que celles de la partie inférieure qui étaient souvent cachées par la lèvre et qui étaient également en retrait. C'est sous ces profils qu'étaient présentés les souverains amazigh tels que Massinissa, Jugurtha et les autres. Il est très utile de relever aussi qu'Antée possédait des pommettes saillantes et un menton très court.
Quant à la raçine du nom de ce dieu, elle est également berbère. "NT" a fourni dans plusieurs dialectes berbères des verbes et des termes et ce en rapport avec l'idée d'établissement. En targui (langue des touaregs, des berbères qui vivent au sahara et au sahel), "ENT" signifie "être commençé"par extention avoir son origine (lieu, famille, région). "ENT" veut dire tout simplement "être fixé" au sol.
Chez les kabyles, nous retrouvons "ENTOU" ou "être enfonçé". Aussi, ne savons nous pas qu'Antée était solidement fixé au sol, un sol d'où il puisait toute sa puissance surhumaine. Après avoir erré longtemps, Antée s'arrêta à "Tingi" (Tanger-maroc du nord). C'est dans un temple qui appartenait à son père (Poseidon comme nous le disions plus haut) qu'il déposait les cranes de ses ennemis. Sa femme s'appellait "Tingi". Après la mort d'Antée, Hercule s'accoupla avec "Tingi". De cette union naquit un enfant qu'elle prénomma "Sophax". Afin d'honnorer sa mère, il donna son nom à l'actuelle Tanger.
Sophax rapelle étrangement un berbère, "Syphax". L'histoire d'Antée aurait donc été mélée à des légendes. Les recoupements ainsi recueillis nous inçitent à croire à son existence réelle. La tradition Chleuh, des berbères marocains occupant les Atlas, nous renseigne quant à elle sur des faits que l'on ne peut occulter. A Tanger, un énorme bouclier en peau d'éléphant et appartenant à Antée s'y trouvait au début de l'ère chrétienne. Sertorus, un général romain s'était rendu à "Tingi" pour visiter la tombe d'Antée qui avait 27 mètres de long (ou 60 coudées en mesure romaine). Ce monument grandiose se trouve dans la région berbèrophone d'Arzila entre Lixus (larrache) et Tingi (Tanger).
Atlas
fils de Japet et de l'Océanide Clymène, il appartient à la race des dieux antérieurs aux Olympiens grecs. Ayant participé à la guerre des dieux, il sera condamné par Zeus à soutenir les colonnes sur lesquelles repose le ciel. Cette légende est partie de la région orientale berbère du maroc habitée encore par des chleuhs et des berabères, une région montagneuse qui porte le nom d"Atlas". Les anciennes populations berbères donnaient une image du dieu "Atlas". Elles disaient que celui-ci était étroit et rond de tous les cotés. Il était si haut qu'il était impossible de voir les sommets (tête et épaules) car les nuages ne s'en écarté jamais, ni en hiver, ni même en été. Les amazigh pensaient qu'Atlas était la colonne du ciel. Du milieu des sables s'élève une montagne vers le ciel, abrupte et rocailleuse et ce du coté ouest, vers l'océan qui portera plus tard son nom (océan Atlan-tique).
Face à la terre ferme africaine, éxistait une île boisée et ombreuse qu'on appellera l'"Atlantide" et qui fut arrosée par des sourçes intarissables. Les populations qui y résidaient n'étaient pas visibles la journée et sortaient plutôt la nuit (afin probablement de mieu combattre les Amazones qui ne cessaient d'assièger leur pays). L'Atlantide occupait une large superfiçie. Elle s'étalait des côtes occidentales marocaines jusqu'à l'entrée du détroit de Gibraltar. Quant à l'appellation des monts des atlas marocains, celle-ci possède un shéma de certains mots berbères trilitères avec l'initiale "A" comme Adrar qui signifie montagne, terme encore utilisé par tous les berbères d'afrique. | | |
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