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Le titre est-il déjà joué ?

Avec la victoire obtenue hier soir contre Bastia (3-1), le Paris Saint-Germain compte six points d'avance sur Lyon qui aura la pression demain contre Lille. Un résultat autre qu'une victoire donnerait un avantage certain au PSG dans la course au titre.


Et si cette journée marquait un nouveau tournant dans le déroulement du Championnat ?
Hier soir, en s'imposant au Parc des Princes contre Bastia (3-1), le club de la capitale a pris six points d'avance sur son premier adversaire, l'Olympique lyonnais qui recevra Lille demain soir. Si Lyon était ammené à s'imposer sur ses terres de Gerland, il reviendrait qu'à trois longueurs du leader parisien et serait encore complètement présent dans la course au titre de champion de France car trois points peuvent se reprendre assez aisément en quatorze journées surtout que début mai aural lieu un duel de haute volée du côté de Gerland entre les Gones et les parisiens. Mais si Lyon n'obtenait que le simple point du match nul ou pire, perdait contre les dogues, l'écart serait d'au moins cinq points, ce qui rendrait les affaires lyonnaises bien plus compliquées mais surtout donnerait une bonne cartouche dans le chargeur du champion d'automne. Il ne s'agirait ici que d'une cartouche mais elle pourrait en ammener bien d'autres dans les semaines suivantes.
Paris sort d'un début d'année 2013 de bonne facture avec deux succès en coupe de France contre Arras (4-2) et Toulouse (3-1), un nul en championnat face à Ajaccio (0-0) et quatre victoires plus ou moins probantes à Bordeaux (1-0), contre Lille (1-0), à Toulouse (4-0) et contre Bastia (3-1). Le score de la rencontre d'hier soir entre parisiens et corses parait assez large et ferait croire à qui n'a pas vu ce match que le jeu fut à sens unique, ce qui constituerait une grave erreur car les hommes de Frédéric Hantz méritaient vraiment de sortir de l'enceinte du Parc des Princes avec les honneurs. L'équipe alignée en début de match par Carlo Ancelotti ne ressemblait pas vraiment à son équipe-type même si il aime afirmer qu'il n'a pas de tactique précise dans la tête. Il y a été obligé d'une part à cause des blessures, ce qui explique l'absence de Thiago Silva sur la feuille de match, et il devait faire face aux matches amicaux qui avaient lieu mercredi. Le technicien italien a donc décidé de mettre ses internationaux sur le banc ou de ne pas les mettre dans le groupe. Il n'était donc pas étonnant de voir Mamadou Sakho, qui a disputé quatre-vingts-dix minutes mercredi face à l'Allemagne alors que l'ancien milanais avait demandé à Didier Deschamps de le remplacer à la mi-temps, ne pas figurer sur la feuille de match. Quant à eux, Ezequiel Lavezzi, Blaise Matuidi et Zlatan Ibrahimovic commençaient la rencontre sur le banc, ce qui n'était pas arrivé à l'attaquant suédois depuis son passage express au FC Barcelone "c'est ce qui était convenu avant le match. J'ai joué mercredi avec la selection suédoise donc je ne pouvais pas enchaîner sur un match complet à peine deux jours après. Je n'aurais pas été à 100% de mes capacités donc ça ne servait à rien que je commence" expliquait le géant parisien.
Leonardo ne cachait pas, d'ailleurs, sa colère malgré la victoire qui s'en suivit "Paris est une équipe forte où il y a beaucoup de joueurs internationaux. Ils jouent, pour la plupart de nos titulaires, le mercredi avec leur équipe nationale et on nous demande de jouer le vendredi. On s'y prend tôt pour demander à la ligue de repousser le match au samedi après-midi. Le diffuseur est d'accord, Bastia était d'accord et notre requête est refusée. Je n'ai pas compris et heureusement qu'on a gagné. On aura au moins un jour supplémentaire pour préparer le déplacement à Valence". La tête de l'équipe du Paris Saint-Germain se révélait alors inédite. La charnière Alex-Armand était alignée pour la première fois. Au milieu de terrain et voulant persévérer dans son 4-4-2, Carlo Ancelotti posait Clément Chantôme aux côtés de Marco Verratti, Javier Pastore sur le flanc gauche, Lucas Moura de l'autre côté. Devant, Kévin Gameiro commençait le match avec pour le soutenir, Jeremy Ménez, que très peu utilisé par Didier Deschamps pour affronter l'Allemagne. Ces changements expliqueront peut-être pourquoi le visage du leader fut aussi timide pendant les quarante-cinq premières minutes. Une première mi-temps où on avait plus la version Ajaccio, très moyenne sans aucune créativité offensive, que la version Toulouse, plaisante à voir avec du mouvement et une maîtrise totale du ballon, du Paris Saint-Germain. Thauvin, placé à gauche alors que l'on a l'habitude de le voir dans le couloir droit, posait d'immenses problèmes à Greg Van Der Wiel mais le reste de la formation corse ne parvenait pas à ébranler le record d'invincibilité de Salvatore Sirigu. Le duo Chantôme-Verratti était performant dans la récupération mais pêchait dans la relance. Jeremy Ménez se démenait dans tous les coins du terrain, courait partout, prenait le ballon mais n'en faisait pas grand chose, du moins pas assez du goût de son coach qui lui faisait savoir qu'il n'aimait pas le voir porter autant le ballon.


Deux mi-temps, deux visages

Mais un simple remontage de bretelles pendant la mi-temps suffit à Carlo Ancelotti pour remettre ses joueurs sur les bons rails. Ménez prenait compte des critiques et donnait plus rapidement le balle et d'un enroulé qui passa entre les jambes de Sylvain Marchal, l'international français trompait Mickael Landreau. Carlo Ancelotti a ensuite remplaçer Kevin Gameiro par Zlatan Ibrahimovic, Javier Pastore, très peu en jambe avec un déchet technique déroutant comme souvent quand il est titulaire, par Blaise Matuidi qui donnait un peu plus de poids au milieu parisien trop déséquilibré quand Clément Chantôme passait meneur. Mais ce qu'Ancelotti a peut-être fait de mieux, c'est d'attendre l'entrée du dernier quart d'heure pour sortir Lucas Moura qui se faisait décisif quelques secondes avant. Alors qu'il allait rentrer dans la surface de réparation, il heurta Palmieri et l'arbitre désigna le point de penalty alors que la faute était largement en dehors de la zone fatidique. Le temps que deux-trois bastiais se jettent sur l'arbitre pour lui signifier son erreur, Zlatan Ibrahimovic, qui venait de faire son apparition quelques minutes auparavant, s'emparait du ballon et inscrivait son vingt et unième but de la saison.
Le match aurait pu être plié et Bastia aurait pu laisser tomber l'affaire sauf que l'erreur d'arbitrage qui ammenait le second but du Paris Saint-Germain a eu pour effet d'agacer l'adversaire parisien qui, dans les minutes qui suivirent, commençait à provoquer, à pousser. Une nervosité et une colère palpable au point que Wahbi Kazhri prit un carton jaune pour avoir bousculé un peu trop violemment Marco Verratti après que ce dernier n'ait encore pris le ballon de la main pour empêcher les corses de jouer rapidement. Une réprimande vite pardonnée car sur le coup franc qui suivit et profitant de la déconcentration du portier italien qui replaçait son mur, ce même Kazhri réduisait le score et redonnait espoir au deux-cents supporters corses venus au Parc des Princes. S'en suivit des instants où Paris aurait pu vaciller, Bastia ayant des occasions de revenir mais sur un nouveau bon ballon de Greg Van Der Wiel, Clement Chantôme prenait la profondeur et centrait sur Landreau qui ne put s'emparer de la balle et qui laissait Ezequiel Lavezzi conforter l'avance des siens. Mickael Landreau avait rêvé meilleur retour au Parc "je me prend trois buts alors que j'ai l'impression de faire un match correct mais des petites erreurs ont été payées cash. Sur le premier but, j'essaye d'anticiper la frappe de Menez mais la trajectoire est inattendue et ça rentre. Sur le penalty, je ne peux pas faire grand chose contre Ibrahimovic. Et sur le dernier, je m'en veux de ne pas prendre le ballon. Au lieu de cela, je la remet directement sur Lavezzi. On a fait un bon match et on aurait pu les embêter mieux que ça. Nous avons les armes pour rester en Ligue 1"...
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L'auteur : Fruitier Manu
29 ans, Paris (France).
Publié le 23 février 2013
Modifié le 10 février 2013
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