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Le sida, un problème ; le préservatif, la solution ?

Pendant longtemps, on a répété (et certains continuent de le faire) que le préservatif est la "meilleure protection" contre le sida (et les autres MST). A travers une série de faits et des quesitons, cet article remet en question ce dogme et invite nos lecteurs à réagir...


Comment se fait-il qu'après tant d'années de campagnes de prévention, les MST (et notamment le sida) sont en progression, y compris dans les pays occidentaux qui ne manquent pourtant pas de moyens ni d'infrastructures de communication ? S'agit-il d'un problème de communication au sein de notre société, d'un message qui passe mal, ou faut-il chercher l'explication ailleurs ?
Nous nous limitons ici au problème du sida. Bien que cette maladie puisse se répandre par diverses voies, parler de la transmission du sida implique qu'on évoque le comportement sexuel des personnes. En ce sens, ce problème n'est donc pas sans en évoquer un autre, bien différent mais qui a tout de même un point commun avec la transmission du sida : il s'agit de la régulation des naissances. Le point commun, c'est que ces deux problématiques ont un lien évident avec le comportement, et plus largement, avec la vision de la sexualité au sein d'une société.
Il vaut donc la peine de regarder, ne fût-ce que brièvement, l'évolution du comportement en matière de régulation des naissances.


Des leçons de l'histoire qu'on n'a pas voulu accepter

Tous les jeunes le savent-ils ? Bien avant que l'on ne parle du sida, le préservatif était recommandé comme moyen de régulation de naissances. Pourtant, le succès que l'on espérait au départ était loin d'être total. La preuve : avec le progrès de la science, d'autres inventions viennent faire la concurrence à ce moyen apparemment si simple et fiable : la pilule, le stérilet, etc. Si le préservatif avait été la solution, pourquoi fallait-il mettre sur le marché d'autres contraceptifs ? La question est d'autant plus pertinente que ces nouveaux moyens n'étaient pas sans risque pour la santé de la femme...
Certains répondraient peut-être : "A chacun son choix". Mais cette formule - très à la mode - ne répond pas à la question. Sans doute faudrait il considérer plusieurs facteurs pour y répondre. Mais la raison essentielle n'est-ce pas simplement le fait que l'emploi du préservatif a quelque chose de gênant ? Il demande que l'échange d'amour, l'expression du don de soi, soit interrompu par une manipulation technique. Ainsi, beaucoup de ceux qui s'étaient laissé séduire par cette "solution" (et par les discours qui l'accompagnaient) préféraient finalement y renoncer, "faire confiance", pour ne pas dire : "prendre le risque". Ce qui, de plus en plus souvent, se terminait par une grossesse non désirée...
Certains répondent : Oui, mais dans certains cas, la manipulation technique reste tout de même, inévitable ! Sans doute, mais on peut constater que c'est dans ce genre de situation que l'on a souvent tendance à y renoncer. Comment juger le fait que certains "clients" sont prêts à offrir le triple du prix à une prostituée qui accepte un rapport "non protégé" ? Trop souvent, le comportement des gens même "bien informées" échappe à la logique des discours normatifs.
Constatant que le préservatif était loin de donner entière satisfaction en tant que contraceptif, on a donc cherché d'autres solutions, et le progrès de la science a favorisé cette option. En faisant cela, la société de consommation a toujours poursuivi sa stratégie dans le sens de l'illusion d'un comportement sexuel "sans limites ni risques". Or, et voilà un point essentiel : au niveau de la société cette stratégie a abouti par favoriser ce que, au départ, elle prétendait éviter : des grossesses non désirées. Bien entendu, on ne peut nier que, sur le plan individuel, la contraception ait, dans beaucoup de cas, aidé à réguler les naissances. Mais en même temps, elle a entraîné un changement au niveau du comportement d'une grande partie de la population. En effet, la promotion des moyens contraceptifs entraînait inévitablement un autre message : l'idée qu'il est possible, voire épanouissant, de "profiter" de la sexualité quand on veut et comme on veut, sans risque. Les victimes en furent souvent les personnes qui agissent d'une façon moins avertie, moins disciplinée, ou simplement ceux qui avaient mal compris le message. Comment expliquer autrement que, parmi les femmes demandant l'avortement, nombreuses étaient celles qui avaient pris la pilule, sans penser que l'efficacité d'un moyen dépend toujours de son utilisation correcte. Concrètement, cela implique que l'on tienne compte d'une série de facteurs contraignants, contrairement à l'idée de liberté que l'on tentait de promouvoir. Dans les années quatre-vingts et nonante, certains psychologues et médecins remarquaient qu'avec la promotion de la contraception, le nombre d'avortements ne faisait qu'augmenter ...
On essayait ainsi de remédier à un problème (en l'occurrence, les grossesses non désirées et le nombre croissant d'avortements) sans tenir compte de ses racines, mais au profit d'une mentalité qui faisait de la sexualité (et donc du corps humain) un objet de consommation. Du point de vue commercial cette stratégie est bien plus intéressante que de faire réfléchir les gens sur le véritable sens de la sexualité et sur les signaux que donnait son mauvais usage. Le drame, c'est que la plupart de nos dirigeants ont suivi cette logique de consommation plutôt que de s'interroger sérieusement sur la racine des problèmes existants...


Un message qui ne tient pas compte de tous les facteurs

Cela nous ramène aux campagnes de lutte contre le sida. Ne constatons-nous pas, d'après les statistiques, que la stratégie actuelle finit par favoriser ce qu'elle prétend empêcher, comme c'était le cas au niveau de la régulation des naissances ?
Les campagnes de prévention, lorsqu'elles insistent sur la "nécessité" du préservatif et sa "fiabilité", véhiculent souvent le même message que dans le cas de la contraception : l'idée d'un comportement sexuel sans risque et sans limites. En outre, elles entraînent de nombreux jeunes à croire qu'il est normal d'avoir des relations sexuelles de plus en plus précoces. On banalise ainsi la sexualité, et certains jeunes croient même qu'il est anormal de ne pas avoir de rapports sexuels. Mais que se passe-t-il lorsque des jeunes sont ainsi entraînés dans une mentalité où la sexualité devient une manière de satisfaire des pulsions qu'ils n'ont jamais appris à maîtriser ? Il faut craindre que tôt ou tard, on se trouve devant le même problème que celui décrit plus haut : à long terme, l'utilisation du préservatif devient gênante : elle brise la spontanéité, et dans certains cas, peut également être interprétée comme une marque de méfiance. Elle est aussi contraignante, car elle oblige une des deux personnes impliquées à avoir un préservatif à portée de main. Bref, dans bien de cas on préfère s'en passer, quitte à prendre le risque... Et qui ignore que beaucoup de jeunes, à l'époque actuelle, aiment prendre des risques ? Autrement dit : si le préservatif n'était pas la bonne réponse au problème des grossesses non désirées, ce n'est pas essentiellement pour des raisons techniques, mais pour des raisons liées au comportement humain. On est alors en droit de se demander pourquoi il en serait autrement dans le cas de la prévention sida. Une campagne qui, sans le dire, peut-être même sans le vouloir, encourage un comportement sexuel indépendant de toute relation stable, renforce ce qui est la cause principale de l'expansion du sida.
Il ne s'agit pas ici de faire de la morale. L'objectif n'est pas de se prononcer sur la question de savoir si le préservatif peut ou ne peut pas être utilisé dans certaines situations. Il s'agit avant tout de comprendre ce qui se passe au niveau de notre société, et de voir quelles sont les vraies solutions à apporter aux problèmes donnés. Or, les problèmes abordés ici ont la même racine, à savoir l'idée que l'on se fait de l'amour humain et de la sexualité, ainsi que l'usage que l'on en fait.


L'exemple du jardinier

Tout jardinier sait que pour enlever une mauvaise herbe, il faut la prendre par les racines, faute de quoi elle repoussera, parfois même en se multipliant. Ne devrait-on pas appliquer ce principe de bon sens à la lutte contre le sida ? On a beau nous dire périodiquement que, dans telle région du monde, le nombre de nouveaux cas détectés est en baisse par rapport à l'année précédente. Ces données disent peu lorsqu'on considère l'ensemble des facteurs en jeu, tel que la période d'incubation, la circulation des personnes, les cas non détectés, etc. En se contentant de ces chiffres pour montrer l'efficacité des campagnes, on passe à côté de l'essentiel : l'expansion d'une maladie liée principalement à un comportement sexuel dont on a perdu le vrai sens. Ne serait-ce pas la racine du problème ?
Loin d'y apporter une solution, les campagnes en faveur du préservatif risquent plutôt d'aggraver la situation. La vraie réponse au problème peut venir seulement d'un changement de comportement, ce qui suppose aussi un changement de discours de la part de ceux qui sont responsables de ces campagnes. Trop souvent, les discours officiels laissent sous-entendre que les rapports sexuels extraconjugaux sont une évidence, la chose la plus normale. Comme si l'homme n'était pas plus qu'un animal impuissant face à ses pulsions, souvent stimulées (paradoxalement) par certaines images et discours servant dans le cadre de ces campagnes. Et si on osait affirmer que l'être humain est plus que cela ? Que le corps humain est le lieu où s'apprend et où s'exerce la liberté, plutôt qu'un objet de consommation qui conduit à une forme d'esclavage ? Que la sexualité est bonne et épanouissante si elle est au service d'une relation d'amour vraie et stable, ce qui implique aussi fidélité exclusive et durable à un partenaire ?


Conclusion

En parcourant, sur l'internet, les différents forums de discussion consacrés à ces sujets, on se rend compte non seulement du nombre d'échecs et d'inquiétudes engendrés par le discours dominant, mais des frustrations, insatisfactions et blessures liées à des aventures sexuelles qui ne tiennent pas compte de la réalité profonde de l'homme. C'est trop évident : le préservatif n'était pas la solution au problème des grossesses non désirées, il n'est pas la solution au problème de l'expansion du sida. Notre société, et surtout les jeunes, ont besoin d'un discours vrai qui aborde à la fois la beauté et les exigences de l'amour humain. Certains adultes ont peur de poser trop d'exigences ; or, l'expérience montre que bien souvent les jeunes ont envie et besoin qu'on leur donne des repères clairs, qu'on leur présente des défis à relever. C'est d'ailleurs ce que l'Eglise fait quand elle parle d'amour, de la régultaiton des naissances, de la prévention sida. On pourrait citer des statistiques aussi bien que des scientifiques qui lui donnent raison. Elle donne aux jeunes des repères, tout en tenant un discours exigeant. N'est-ce pas aussi une manière de leur faire confiance, de susciter l'esprit de liberté et de responsabilité ?
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Re: Le sida, un problème ; le préservatif, la solution ?
Posté par flougaussien le 26/08/2011 12:48:52
"Une question, toutefois : si le sida est "envoyé" aux hommes, par qui le serait-il ?"

=> Il serait envoyé par la nature. Notre nature. Ça ne me semble pas en contradiction avec ce que tu écris.

"Je pense que la sexualité doit être au service de l'amour, de la construction du couple et de la transmission de la vie (ce qui ne veut pas dire que chaque rapport sexuel doit donner un enfant ! )"

=> Moi qui ne veut pas d'enfant, je ne devrais pas avoir de relations sexuelles ?

"Si on applique cela à la sexualité, cela veut dire que le plaisir est plus grand lorsque la relation sexuelle est véritablement au service de l'amour, dans un couple stable, où chacun cherche d'abord l'intérêt de l'autre avant de chercher son propre plaisir."

=> J'aime beaucoup !

"C'est un des secrets de l'amour: chacun se donne à l'autre en cherchant ce qui lui fait du bien, et chacun est ainsi enrichi par le don de l'autre."

=> Ça aussi c'est très joli. Je vois les relations sexuelles comme un moyen d'échanger des énergies profondes. L'enrober de haine, d'irrespect ou de manque d'amour profond ne fait que blesser l'autre et se blesser soi-même. On peut avoir envie de se blesser, à cause de l'effet d'anesthésie que ça génère. Mais ça devient vite une dépendance toxique. C'est mon point de vue. Qu'en penses-tu ? Un peu "space" peut-être ?

"Il est un effet secondaire d'une activité qui a un autre but premier. Exemple : quand je mange, le principal but est de me nourrir; mais je peux éprouver du plaisir en mangeant."

=> Quel serait le but de la sexualité, en un mot ?
Re: Le sida, un problème ; le préservatif, la solution ?
Posté par bruno j le 25/08/2011 21:38:15
Merci, flougassien, pour ta réaction.
Une question, toutefois : si le sida est "envoyé" aux hommes, par qui le serait-il ?
La question me paraît délicate...
Je préférerais parler d'un problème inhérent à un mauvais usage de la nature. Comme c'est par exemple le cas pour les abus d'alcool ou de tabac : tôt ou tard, ils risquent de produire des problèmes de santé, même si certains s'en sortent très bien, tout en abusant de ce genre de produits.
Dans le cas du sida, je crois qu'il n'y a pas de doute que sa diffusion aussi rapide à l'échelle mondiale a comme principale source un mauvais usage de la sexualité. Je pense que la sexualité doit être au service de l'amour, de la construction du couple et de la transmission de la vie (ce qui ne veut pas dire que chaque rapport sexuel doit donner un enfant ! ). Lorsque qu'on se sert de son corps et du corps d'autrui uniquement pour le plaisir, on risque de devenir un esclave du plaisir, de ses pulsions, ce qui veut dire qu'on n'est plus vraiment libre. J'ai en effet rencontré de nombreuses personnes qui voudraient se libérer de certains comportements sexuels malsains, mais qui n'y arrivaient pas parce qu'elles en étaient devenues esclaves. Or, l'être humain est fait pour être libre !
Au sujet du plaisir, une réflexion d'Aristote me paraît fort juste. Elle peut se résumer en 3 points :
1. Le plaisir est bon, mais il ne doit pas être recherché pour lui même.
2. Il est un effet secondaire d'une activité qui a un autre but premier. Exemple : quand je mange, le principal but est de me nourrir; mais je peux éprouver du plaisir en mangeant.
3. Le plaisir est d'autant plus grand que l'activité principale est bien réussie. Ainsi, en mangeant lentement et avec raison, j'éprouve plus de plaisir qu'en dévorant la nourriture en toute vitesse, et la nourriture sera mieux assimilée.
Si on applique cela à la sexualité, cela veut dire que le plaisir est plus grand lorsque la relation sexuelle est véritablement au service de l'amour, dans un couple stable, où chacun cherche d'abord l'intérêt de l'autre avant de chercher son propre plaisir. C'est un des secrets de l'amour: chacun se donne à l'autre en cherchant ce qui lui fait du bien, et chacun est ainsi enrichi par le don de l'autre.
Re: Le sida, un problème ; le préservatif, la solution ?
Posté par broceliande le 23/08/2011 20:50:33
Bruno . Je trouve ton analyse des dommages collateruax de la pillule fort juste. J'ai aujourd'hui 40 ans, une vie amoureuse stable et un métier social où je reçois beaucoup de confidences même intimes. Je suis effarée par le nombre d' hommes qui ont du construire leur vie de couple , ou de père séparé pour certains à cause d' un enfant pillule. Certains ont porté leur croix une vingtaine d'année avant de divorcer, d'autres, les pères qui assument mais en se séparant, n' ont jamais pu s'engager par la suite dans une vie de couple par peur de se faire avoir une deuxième fois. Ceux là utilisent le préservatif et en sont très contents.

L' utilisation du préservatif ne change strictement rien aux sensations d' un point de vue féminin. pour les hommes je ne sais pas. Les préservatifs ont été mes complices fidèles tout au long de ma vie amoureuse que ce soit à ses débuts, les plus risqués eu égard au problème du SIDA ou plus tard en couple constitué
Re: Le sida, un problème ; le préservatif, la solution ?
Posté par flougaussien le 20/08/2011 23:36:15
J'ai pas compris ton lien, Xray...

Bruno_j, je trouve ton texte intéressant. Je me suis souvent posé la question "à quoi sert le sida". Je pense que tout "problème" est envoyé à l'humanité (ou aux individu-e-s, par exemple par des accidents divers) pour lui communiquer un message. Et je trouve que c'est intéressant d'essayer de voir la racine du problème et de la changer.

Et effectivement, je me suis dit que peut-être, le sida serait un "problème" envoyé pour nous inciter à ne pas trop multiplier nos partenaires sexuels... Si c'est ça, alors ça voudrait dire que "la vie" ne souhaite pas que nous ayons plein de partenaires sexuels différent-e-s, pour une raison que j'ignore.

Je n'en sais rien, mais c'est intéressant d'y réfléchir.

En tout cas ça ne nous empêche pas de nous faire stériliser et de faire l'amour une fois par jour avec notre (ou nos quelques) partenaire(s) de confiance, si on adore le plaisir sexuel !

On peut aussi éviter les relations sexuelles, c'est faisable aussi et c'est vrai que ça nous "vide" ou nous "purifie", je ne sais pas comment dire. En tout cas moi quand j'ai pas de sexe (masturbation ou autre) pendant un moment, je me sens plus léger et j'ai les idées plus claires, il me semble.
Re: Le sida, un problème ; le préservatif, la solution ?
Posté par xray le 06/08/2011 11:17:42
Médical terreur !

Un virus est un mot de cinq lettres pour tout faire comprendre à des gens qui n’ont pas besoin de savoir.

Le Sida n’est pas une affaire médicale mais une affaire politico-religieuse.

On ne parviendra jamais à imaginer le nombre de gens qui se sont pourri l’existence (Et qui ont pourri l’existence des autres) à cause de ces virus de curés.

Sida, un petit mensonge (Le complot des blouses blanches et des soutanes)
http://mondehypocrite.midiblogs.com/archive/2011/01/31/sida-un- petit-mensonge.html
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L'auteur : Bruno Jacobs
62 ans, Martouzin (Belgique).
Publié le 03 août 2011
Modifié le 24 juillet 2011
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