| Laure autour du couLe dernier des Manaudou empoche à son tour un titre olympique, lui sur le 50m nage libre, huit ans après sa grande soeur.Ce matin, lorsque Olga et Jean Luc Manaudou se réveilleront, ils pourront se dire qu'ils ont, en quelque sorte, créent deux champions olympiques. Cette année, ils n'ont pas souhaités faire le déplacement à Londres, cela générait trop de stress et de tension. C'est donc devant leur téléviseur qu'ils ont vu l'exploit du petit dernier, celui qui, un certain jour de victoire olympique de sa soeur sur 400m nage libre, lui avait dit "je te promet qu'un jour, on fera les Jeux Olympiques ensemble". Mais à l'époque, qui pouvait savoir que ce gamin âgé de seulement treize ans aurait raison et ferait même mieux en s'offrant le titre suprême. Même Paco Rabane ne l'avait point osé.
Seulement, en huit ans, le pré-adolescent a bien changé. Il est devenu une sacré baraque de près de deux mètres mais il n'a pas perdu ses faucettes. Quand il arrive au village olympique, il ne sait pas vraiment où il en est. Il n'arrive pas à dégager de réels objectifs par rapport à son 50m nage libre, seule course où il est engagé car sa distance de prédilection, le 50m papillon, n'est toujours pas approuvé comme discipline olympique. A la veille de son entrée en lice, il dit "essayer d'aller en demi-finale et de faire un temps pas trop mal". Passé en demi-finale, il explique "la finale, ce serait une bonne chose". Alors on ne saura jamais qu'est-ce que le petit frère de Laure ambitionnait dans ces olympiades. Par contre, ce que lon sait, c'est qu'il ne visait surement pas ce qu'il venait de réaliser.
Décontracté à son entrée dans le bassin
En finale, il est loin d'être le favori où Cesar Cielo et Cullen Jones paraissaient largement au-dessus du lot, donc une petite médaille de bronze aurait déjà eu des allures d'exploit et aurait surement ravis les parents de ce dernier. Etait-ce car il ne se sentait en aucun cas favori qu'il fut le seul des huit finalistes à sourire lors de son entrée sur le plot de départ. En effet, pendant que Cesar Cielo, Cullen Jones, Anthony Ervin et Eamon Sullivan jouaient les grincheux hypetconcentrés sur leur course, Florent Manaudou saluait ceux qui étaient venus pour le voir, pour le soutenir dans sa première finale olympique.
Le seul espoir de médaille passait par un excellent départ du nageur sociétaire du club de Marseille. Rien que le temps de réaction montre qu'il a bien mis toutes les chances de son côté. On savait qu'il avait une coulée bien plus longue que ses concurrents et c'est un peu sans surprise qu'on le voyait débouler en dernier mais largement devant les autres. Cependant, le plus dur arrivait car on l'avait vu bien partir en séries et en demi-finale et après le passage au 30 mètres, il voyait les autres revenir. Là, pour ce qui est sans doute devenu la course de sa vie, il a gardé son avance et a même mis deux dixièmes d'avance sur le second, Cullen Jones, un écart gigantissime pour un 50m.
Après ces Jeux Onympiques de Londres plutôt réussi (1 course 1 victoire), le plus jeune des Manaudou va se poser un peu avant de réfléchir à la suite de sa jeune carrière. On l'a entendu parler de 100m. Avec Yannick Agnel, dans les prochaines années, les français vont assomer les bassins de France et de Navare... | | |
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