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La vieille

3000 ? 5000 ? 10000 ??? Qui dit mieux ? Ce n'est pas la canicule qui tue les "personnes agées", c'est l'indifférence, et elle n'a pas toujours besoin du thermomètre pour ça ! Si vous avez des grands parents, lisez cette histoire et réflechissez y...


Le vieux peigne passe encore et encore dans les cheveux maintenant d'un blanc éclatant.
De sa main gauche crispée aux doigts crochus et engourdis elle attrapent les mèches ondulantes, et de la main droite, celle qui tient le peigne de son enfance, elle caresse plus qu'elle ne coiffe ses boucles blanches.
Un large miroir d'antan, taché de rouille, est posé devant elle. A la lueur des malheureuses bougies brisées qui restait dans un vieux tiroir, il lui renvoie sa propre image, une image d'une tristesse infinie.
Au milieu du cercle de métal troué par le temps, entre les taches oranges dégoulinantes, comme un portrait en noir et blanc du temps ou elle était jeune, elle voit son visage défraîchi, sa peau ridée, ses yeux délavés, ses cheveux blanchis comme à la chaux, mais surtout son regard empli d'un calme fatal.
Les bougies allumées qui emplissent la petite chambre sous les combles jettent une lumière inquiétante sur la tapisserie arrachée. Ça et là des portraits jaunis, des photos en noir et blanc, des aquarelles rongées par l'humidité, quelques bibelots souvenirs d'une existence ordinaire, mais heureuse.
Les volets clos préservent ce minuscule monde de paix inquiétante de l'agitation extérieur qui gronde et qui menace. Une ampoule aurait bien pu remplacer les bougies, mais l'électricité a déjà été coupée, on dit que l'argent est le nerf de la guerre, c'est aussi celui de la vie, de la survie plutôt.
Un vieil album photo posé sur la table de toilette, entre les peignes, les fards à paupières, les poudriers et les bigoudis percés lui rappelle toute une vie désormais oubliée. Elle tourne les pages et c'est sa vie qui défile. Ses parents, ses frères et sœurs, et puis son mariage, son mari, son fils, sa fille, le mariage de l'aîné, de la cadette, les premiers petits enfants, les grandes occasions et les anniversaires, la couleur moderne efface l'insipide noir et blanc et les visages se font plus décontractés, plus modernes, mais le sien se fait plus vieux à chaque page.
Elle repose le peigne délicatement, se rappelant qu'il avait aussi coiffé sa mère, et sa fille, sa petite fille, où est elle aujourd'hui... ?
Le ruban noir se noue sous ses doigts malhabiles, retenant ses cheveux en un chignon parfait, plus un cheveux n'ose se rebeller, comme si son corps entier avait compris qu'il était temps, jusqu'au dernier petit cheveux blanc.
Elle ouvre le poudrier et regarde à peine le petit miroir qui s'y cache, elle en voit bien assez comme ça. Le tampon de soie rose s'enfonce dans la poudre claire et soulève un infime nuage d'une blancheur parfaite. Doucement il vient caresser ses joues flétries, déposant une mince pellicule de poudre entre ses rides. Sa peau poudreuse et creusée ressemble à un désert sableux où des dunes asséchées à jamais s'étendraient à l'infini, brûlant jusqu'à la mort le malheureux nomade qui viendrait s'y perdre.
Le poudrier se referme en un "clap" étouffé, elle le repose sur le bois vermoulu de la vieille table de toilette, encore un rien de fard à paupières noir et elle sera prête, ou presque.
Avec une délicatesse surprenante elle couvre ses paupières closes de l'épaisse poudre noire ébène. Malgré sa vieillesse, malgré la laideur temporelle de son visage, ce geste tant de fois répété lui donne une prestance inespérée, telle une actrice américaine des années trente, une diva avant sa représentation, Cléopâtre face à César, autant d'incarnations de la majesté féminine qui en cet instant unique suinte de ce geste anodin.

Sa toilette achevée Jeanne remet en place tous ses poudriers, ses peignes et ses fards, elle referme délicatement l'album et le glisse dans le tiroir de la table de toilette. Elle pose ses mains sur ses genoux et se contemple un instant dans le vieux miroir.
Ce qu'elle y voit lui arrache une ultime larme. Une vieille femme de quatre vingt douze ans, seule et abandonnée de tous, depuis des années déjà, oubliée dans une petite chambre de bonne comme on oublie un animal dans une cage.
Maquillée comme au temps de sa jeunesse, comme au temps des enterrements, le sien cette fois.
Après un effort pour se lever, Jeanne s'arrache à cette vision et se dirige vers la grande armoire où un autre insolent miroir la guette.
Elle ouvre la large porte de bois qui grince en tournant sur ses gonds. Une maigre papillon grisâtre s'envole et la frôle avant de s'enfuir en un battement d'aile saccadé. Elle repousse les piles de vieux vêtements troués par les mites et sort de l'armoire une ancienne robe d'un noir absolu, un noir de nuit sans lune, un noir mortel.
Sa fine robe de nuit bleu passé tombe à ses pieds et elle s'empresse d'enfiler la robe noir, comme si quelqu'un pouvait la voir, comme si elle pouvait encore être pudique à son age.
Une fois la robe enfilée elle ramasse le vêtement qu'elle portait et le replie soigneusement avant de le glisser entre deux piles et de refermer l'armoire dans un silence religieux.
Jeanne se tourne vers la pièce où elle vit, ou survit depuis dix neuf ans déjà. Elle observe les bougies, les vieux cadres et les photos. Il ne manque plus que le pentacle tracé à la craie et les peluches criblées d'aiguilles pour achever ce décor de messe satanique.

Elle marche péniblement jusqu'à une petite table ou une feuille blanche, un encrier et une plume d'antan l'attendent avec impatience. Elle s'assoit en prenant soin de ne pas tomber trop vite sur la chaise, ce serait idiot de se casser quelque chose maintenant.
Jeanne, la vieille femme de quatre vingt douze an, la mère, la grand mère abandonnée, l'oubliée de la société humaine, une parmi tant d'autre, écrit ses derniers mots.
Elle attrape la plume et en trempe la pointe dans l'encrier de Chine hérité d'un cousin voyageur.
D'une écriture parfaite, aussi souple et régulière qu'une calligraphie, elle écrit à ceux qui probablement ne liront jamais cette lettre.
La lettre commence par "A mes enfants et petits enfants." et se termine par "je vous aime.". Après dix neuf ans d'abandon, elle parvient encore à les aimer, pas de haine ni de rancune, rien que de la pitié, pour elle même, et de l'amour, pour les autres.

En écrivant ses derniers mots, l'idée lui vient qu'elle a peut etre des arrières petits enfants maintenant, ça la fait presque sourire, elle s'imagine des enfants en train de courir entre ses jambes, chahutant dans un désordre innocent.
Ce ne sont pas ses arrières petits enfants qu'elle imagine, ce sont ses propres enfants, son fils, sa fille, quand elle était mère, quand elle était jeune.
Jeanne se sent brutalement frustrée de ne pas pouvoir imaginer ses arrières petit enfants, elle se sent prisonnière de ses souvenirs, ses propres enfants l'empêche d'en imaginer d'autres, son imagination est inhibée par ses souvenirs obsédants, c'est probablement cela que l'on appelle vieillir, vivre dans le passé et non dans l'avenir.
Pourtant elle ne se sent pas vieille, elle ne sent pas encore morte, ni physiquement ni mentalement. Bien sur elle a des difficultés à se déplacer, mais à son age tout le monde en a, et même bien avant. Ses capacités intellectuelles sont intactes, elles, même si son imagination refuse de lui obéir.
L'imagination, combien de fois lui avait on dit, quand elle n'était encore qu'une enfant, "tu as trop d'imagination petite !". Elle se souvient des jeux, des histoires, des contes et des aventures qu'elle s'imaginait avec ses lointains camarades de jeu.
Les visages potelés des enfants campagnards lui reviennent brusquement, en noir et blanc comme ses photos.
Il y avait, Germain le fils du potier, Joséphine sa sœur, Théodore le dernier de la famille Verdat, Eléonore la cousine, Marcel du village d'à coté et elle, Jeanne, la fille du village.
Une petite bande d'enfants qui courraient dans les champs fraîchement moissonnés, qui filaient d'un village à l'autre sur leurs petits vélos, des enfants qui savaient s'amuser, qui savaient vivre simplement.

Mais aujourd'hui.
Germain est mort à Auschwitz, Joséphine sa sœur a fini ses jours dans un couvent, Théodore n'a pas survécu aux bombardements de 43, Eléonore s'est mariée et n'a jamais redonné de ses nouvelles, Marcel est mort il y quelques années, Alzheimer l'a emporté après lui avoir arraché tous ses souvenirs un à un.
Il ne reste plus qu'elle, Jeanne, la fille du petit village transformé en dortoir pour parisiens lassés des bruits de la circulation et des effluves polluées.
Il ne reste plus rien de son enfance, plus rien que des souvenirs qui partent en lambeaux comme un vieux livre qui s'effrite un peu plus chaque fois qu'on l'ouvre.
Et de sa vie d'adulte que reste-t-il de plus ?
Rien. Antoine son mari, mort il y a vingt trois ans, un arrêt cardiaque, le médecin, selon la formule consacrée, a déclaré qu'il n'avait pas souffert, pitoyable consolation.
Jean Louis et Lucie, ses enfants, vieux aussi aujourd'hui, bientôt leur tour viendra, à moins qu'il ne soit déjà venu.
Maxime, Aurélie, Sarah, Damien et Alexandre, ses petits enfants, dans la fleur de l'age la dernière fois qu'elle les a vu, ça fait bien longtemps, ils se sont probablement mariés depuis. Jeanne est arrière grand mère, ce n'est pas rien, pourtant ses arrières petits enfants doivent ignorer son existence. Peut être posent ils des questions parfois, ou peut être pas, les enfants d'aujourd'hui n'ont pas la même curiosité que les enfants d'autrefois.
Toute une vie de travail, de souffrance, de sacrifices, la première puis la seconde guerre, l'attente et la peur, les crises économiques et les révolutions technologiques, la télévision couleur, l'émancipation féminine, le droit de vote aux femmes, la révolte étudiante de mai 68, elle a vu et vécu tant de chose qu'elle se croit presque être devenu un manuel d'histoire à elle toute seule.
Et tout ça pour en arriver là, une vieille femme seule dans un appartement sinistre loin de tout, loin du monde, loin des autres.
Tout ce qui restera d'elle, à part un cadavre rongé par les vers, ce sont ses enfants. C'est tout ce qu'elle lègue à l'humanité, des enfants élevés, aimés, éduqués et inconsciemment conditionnés à abandonner leurs parents.
Et ses enfants, que restera-t-il d'eux ?
Leurs enfants ! Qui les enverront croupir dans une maison de retraite miteuse ou une chambre de bonne en ruine, la roue tourne, lentement, à chacun vient son tour, implacablement l'histoire se répète et la grande machine appelée société avance en écrasant les pièces inutiles de son infernale mécanique.

Assez de regrets, il n'est plus temps de pleurer, Jeanne se lève, il est l'heure.
Elle referme l'encrier, nettoie la plume avec son mouchoir et la dépose sur la lettre tachée de larmes.
Elle entreprend d'éteindre une à une les innombrables bougies qui envahissent la petite pièce. Ses vieux poumons fatigués projètent l'air froid sur la flamme fragile qui s'incline comme pour faire sa révérence et s'éteint à jamais.
Des volutes de fumée grise s'élèvent de chaque mèche noircie, un balais de gaz et de poussières qui ondulent en s'élevant dans l'air, souples comme des serpents, danseuses orientales et dragons chinois qui se trémoussent en se diluant.
Un douce odeur de brûlé s'impose, comme de l'encens, tandis que la fumée s'étale sur le plafond bas et forme un voile semblable aux nuages qui accompagnent un coucher de soleil un soir d'été.

Quand il ne reste plus qu'une seule bougie, celle de la table de nuit à gauche du lit blanc, Jeanne s'arrête un instant pour reprendre son souffle.
Elle est prête, cette fois c'est la bonne !
En quelques pas solennels elle rejoint le lit, s'y allonge en prenant bien soin de ne pas le défaire.
Sur la table de nuit, une bougie allumée, un verre d'eau, un petit cadre renfermant la photo d'un jeune homme d'une vingtaine d'année à peine, en noir et blanc bien sur, Antoine son mari dans la fleur de l'age, et une cuillère, pleine de cachets blancs, comme des bonbons pour enfants.
Jeanne se redresse, doucement, et prend fébrilement la cuillère dans sa main droite, la gauche tient fermement le verre d'eau. Elle ouvre la bouche, y plonge la cuillère en fermant les yeux et la ressort vide de cachets. Elle avale le verre d'eau précipitamment et le repose sur la table de nuit, avec la cuillère.
D'une main elle attrape le portrait d'Antoine tandis que l'autre éteint la bougie en serrant la mèche entre deux doigts, dernière chaleur pour un corps mordu par le froid.
Jeanne s'allonge au milieu du lit, droite comme une statue, elle embrasse la photo jaunie par le temps et la dépose sur sa poitrine, joignant les mains par dessus, comme une momie égyptienne.
Dans la pénombre de la pièce éclairée par les malheureux rayons qui passent par les trous des volets avant de se briser sur le sol, Jeanne est allongée à tout jamais sur son lit blanc, vieille femme vêtue de noir, maquillée sobrement comme pour un enterrement, le sien.
Une photo contre son cœur, la photo de son amour, celui de sa vie, de sa vie de femme, elle attend qu'elle vienne, la grande dame en noir.
Dans son estomac les cachets se dissolvent lentement, les premiers milligrammes de somnifères s'infiltrent dans son sang anémié par la faim. Son corps allongé s'engourdit doucement.
Ces sens s'éteignent et le sommeil l'emporte loin de la petite chambre ténébreuse.

Des champs, des prairies, des enfants qui courent et qui rient, une innocence parfaite et une foi intouchable en l'avenir, un bonheur inaliénable, une odeur de lavande et une douce chaleur sur la peau, un radieux soleil d'été, Jeanne rêve, elle rêve de son enfance.
Les scènes défilent devant ses yeux, la naissance de ses frères et sœurs, les jeux incessants avec ses camarades, Noël, Pâques, les repas en famille et la douce chaleur des soirs d'été, tout cela file devant ses yeux clos et revit dans ses souvenirs, la couleur coule sur les images retrouvées et le noir et blanc s'efface.
Dans son sang le poison se distille rapidement, l'implacable soporifique anéantie un à un ses neurones vieillis.
Jeanne rêve toujours, elle se marie, robe blanche, église bondée et poignées de riz, elle revoit Antoine dans son superbe costume noir.
Leur lèvres rosies de bonheur se rapproche doucement, un bonheur immense envahie son vieux corps en écho à celui qui autrefois naissait de l'amour encore jeune qu'elle portait à cet homme aujourd'hui perdu.
Leurs deux corps se rencontrent et ils s'embrassent.
Son cerveau, frappé par le poison insidieux, meurt par morceau, les bras, les jambes, le langage, l'équilibre, un à un elle perd ses sens et ses facultés comme elle a perdu sa vie par morceaux.
Le rêve résiste encore au poison, dernier rempart d'une vie acculée et bientôt oubliée, leurs corps unis ne font plus qu'un seul être qui vibre de leur amour sacralisé par l'église. Le frisson de l'amour et de la vie inonde le rêve d'une lumière inouïe.

Dans une chambre plongée dans les ténèbres, une vieille femme de quatre vingt douze ans, abandonnée par ses enfants qu'elle a aimé, décide de mourir d'elle même, refusant cette vie misérable. Dans un dernier souffle elle revit les plus beaux moments de sa vie, ultime instant avant la mort, avant d'aller rejoindre cet amour qui la fait rêvé, qui la faisait rêvé, le rêve est fini, il s'est figé comme si la bande du film avait été coupé. Jeanne ne s'en est pas aperçue, elle est partie en même temps que son rêve, en même temps que son amour.
Elle a quitté ce monde qui l'abandonnait à une fin pitoyable, le poison a tué la dernière parcelle cérébrale qui lui résistait : celle des souvenirs.
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Re: La vieille
Posté par tipikcell le 20/08/2004 07:54:09
Oula...hey faut pas se sentir agressée comme ça...
C'est pas toi que je juges c'est ton commentaire.
Je suis d'accord avec toi pour les enfants qui meurent de faim mais c'est pas le meme débat...
Pour l'argument des problèmes avec la famille, c'est vrai que ça revient souvent mais faut pas exagérer quand meme, on est des etres humains merde, dispute ou pas on laisse pas mourir ses parents comme ça (et sans meme les enterrer), je suis désolé c'est dégueulasse...
Pour les morts naturelles, c'est vrai mais ce qui est "révoltant" c'est pas le nombre de morts ou qu'ils aient "fait leur temps" (je trouve ça horrible de dire ça...)comme en afrique, un toutes les sept secondes c'est absurde c'est pas ça qui est révoltant, ce qui l'est c'est qu'ils sont morts tous seuls abandonnés par leurs enfants, et qu'en Afrique se sont des enfants qui meurent de faim pendant que les américains s'inquiètent de l'obésité.
Ce qui compte ce n'est pas le chiffre (on ne peut pas réduire des humains qui souffrent à des stats) ni la nature de la mort, c'est simplement la personne et les conditions dans lesquelles elle est morte (et surtout l'indifférence)...
Je suis désolé que tu aies pris mon commentaire comme ça...et l'article aussi...c'était pas le but...
Re: La vieille
Posté par eylha le 20/08/2004 07:54:09
tes remarques sur mon compte sont de mauvais gout qui est tu pour me juger?
la politique a reprit se fait pour touchée les électeurs en vu des prochaines élections mais ce fout des vieux qui meurent!
Un enfant sur deux vivra plus de 100 ans alors tu vois ta préoccupation est certe louable pour un millier qui meurt une fois en mille ans de canicules mais pense que toutes les 7 secondes un enfant de moin de 10 ans meurt de faim et reguarde ce que tu jete ds tes poubelles alors ma mentalité de vieux tu vois ce bat sur un autre territoire que toi alors ne juge jamais plus si vite!
de plus ces vieux tu les connait pas, peut etre n'avait-il plus de relation avec leur famille car ils étaient pas digne de ça qu'en sait tu?
De plus ces mort sont naturelles, elles n'ont rien de révoltants, la nature reprend ces droit, les hommes veulent tous controler! ces personnes avaient + de 90 ans elles ont fait leur tps, mourir seule est certe désagréable mais combien d'entre nous sont seul toute leur vie, un enfants qui meurt de faim n'est-il pas lui aussi d'une certaine façon seul puisque personne ne lui tant la main?
Oui le lien social n'existe presque plus et aux jeunes de les remettres en formes s'ils ne veulent pas mourir seul eux aussi mais tu n'a pas le droit de critiquer mon raisonnement dit "ancestral" car moi j'ai une grande ouverture d'esprit et je raisonnent à l'orientale selon les valeurs communautaires qui pour l'instant ont tjs leur liens sociale ELLES alors réfléchis bien avt de me critiquer moi ou n'importe qui car les gens butter ne résoudent rien et se ne sont pas les mots violents qui justifierons ta cause toute aussi louable qu'elle soit.
Re: La vieille
Posté par kamy le 20/08/2004 07:54:09
puiskon parle de la canicule, jaimerai dire o gen kil fodré aréter de blamer les familles des victimes. on coné pa lé istoire. si ça se trouve, ya dé histoires de famille. Si ça se trouve, la "personne âgée" é un gran con, é é en froi avec sa famille depui d anés. jaimeré kon arete de juger san savoir.
Re: La vieille
Posté par iloz le 20/08/2004 07:54:09
C'est vrai que c'est triste ms chacun choisit sa vie, elle pouvait chhopisir d'alléer voir ses enfants, et ses enfantqs pouvaient choisir la mememe chose
A rapeller l'article du code pénal qui oblige les enfants a s'occup"er de leurs parents, le plus important et tu le dis sonts les coonditions ds lequelle meure uen perssonne pas la fqacon. Les personnses quoi sont mortes de chaleur cette année avait fait leur temps, ellses sonyt mortes plus rapidements et je dirai meme que c'est une bonne chose, si elles sont mortes ds l'oublui et la maladie, il auraient peut etre ete plus dire de vivre quelque semaines de plus abandonnée de tous et malades
Re: La vieille
Posté par tipikcell le 20/08/2004 07:54:09
D'abord je voudrais dire merci à tous ceux qui ont pris la peine de lire cet article (un peu long c'est vrai) et surtout à ceux qui ont laissé un commentaire.
Merci pour vos encouragement c'est gentil! ^_^

Par contre, je voudrais ajouter quelques petites choses.

My board...visiblement ça ne t'as fait aucun effet, j'en suis désolé mais je ne peux rien faire pour les gens insensibles...

Eylha, tu ne vois pas le rapport avec la canicule...
Le but de cet article était simplement de montrer ce que pouvait etre la vie des personnes agées qui sont mortes cet été, et aussi de rappeler qu'en France, tous les jours, il y a des Jeanne qui meurt dans ces conditions, ou dans des conditions pires encore.
Seulement ça on l'oublie un peu vite, on met ça sur le dos de la canicule, on balance le débat politique et dans un mois tout le monde a déjà oublié.
Pour ce qui est de "notre société où plus rien ne compte", il me semble que c'est aussi la tienne, meme si elle ne te plait pas (et elle ne me plait pas non plus) il faut penser à l'accepter, et aussi à contribuer à son amélioration au lieu de critiquer le changement.
Les "vieux" ne sont pas des boulets, mais pas des sages non plus, c'est terminé le temps où l'ancien était le sage absolu qu'on consulte en cas de besoin. C'est de la faute aux jeunes peut etre qui ne les respecte pas et qui les considère comme des "boulets", mais aussi de celle des vieux qui parfois refusent d'évoluer et se cramponnent aux valeurs perdues (comme tu sembles le faire...)
Les torts sont partagés et ce n'est pas en regrettant la religion et les valeurs du siècle dernier qu'on avancera, il est trop tard pour revenir en arrière, alors autant aller de l'avant.
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Publié le 02 septembre 2003
Modifié le 02 septembre 2003
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