| La Jeunesse de Blueberry : Cent dollars pour mourirEt une aventure de plus pour cet infatigable Blueberry, ou plutôt Mike Steve Donovan..."Toutes les batailles ne figurent pas dans les livres d'histoire. Et pourtant, certaines d'entre elles déterminent l'issue d'une guerre. Quand il se lance à la poursuite d'un otage convoité par les confédérés et un petit groupe de Cherokees, le lieutenant Blueberry est loin de se douter que les deux camps adverses comptent sur lui. L'homme est en effet un émissaire de la banque Rothschild, venu réinjecter de quoi poursuivre le conflit. Et si les soldats sont le sang de la guerre, l'argent en reste le nerf irremplaçable... " (Présentation Dargaud)
Cent dollars pour mourir constitue la première partie du nouveau diptyque de la série La Jeunesse de Blueberry. Cette série périphérique à celle du célèbre Lieutenant connaît ses débuts dans les années 68 à 70 dans Super Pocket Pilote. Jean-Michel Charlier et Gir retrouvait leur célèbre héros pour explorer sa jeunesse lors de la guerre de Sécession (le Lieutenant Blueberry était alors le jeune Mike Steve Donovan).
A la mort de Charlier, un nouveau scénariste reprend le flambeau : François Corteggiani qui assure encore le récit de ce nouvel opus. Au niveau graphique, des changements sont aussi intervenus puisque Wilson a succédé à Giraud à partir des Démons du Missouri, puis ce fut le tour de Blanc-Dumont qui réalise ici son septième album. Ce dernier, passionné par l'aventure de l'Ouest américain, s'était déjà fait remarqué dans le genre du Western avec sa série Jonathan Cartland. Mais reprendre la série d'un autre n'est pas chose aisée, surtout quand cet autre s'appelle Giraud. Blanc-Dumont a quand même su respecter la série tout en gardant sa touche personnelle, caractérisée par une finesse du trait. Cent dollars pour mourir se démarque également par le dynamisme des scènes de combat.
Ce nouvel opus reprend les ingrédients classiques du Western avec ses paysages, ses sudistes, des militaires français. L'aspect historique reste prégnant, donnant à La Jeunesse de Blueberry un air de documentaire. Mais la série ne se limite pas à cet aspect. La guerre de Sécession sert de prétexte pour le scénariste Corteggiani de dénoncer le cynisme de toute guerre, où les soldats de base sont envoyés à la mort alors que les grands chefs ne considèrent que leurs propres intérêts. Enfin la série reste avant tout un grand récit d'aventures. Corteggiani joue avec les rebondissements, les fausses pistes, les raccourcis pour garder ses lecteurs en haleine jusqu'au deuxième tome du diptyque, qui sera intitulé Le Sentier des larmes.
Série : La Jeunesse de Blueberry
Titre : Cent dollars pour mourir
Auteurs : Corteggiani et Blanc-Dumont
Editeur : Dargaud | | |
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