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La Chute du Faucon Noir

Somalie, 1992. Mohamed Farrah Aidid, qui s'est proclamé chef du pays et qui est à la tête d'une armée de Somaliens, fait régner la terreur dans le pays, laissant la population crever de faim...


Ce film retrace la bataille de Mogadiscio, marquée par la plus longue présence de troupes américaines sur un théâtre d'opérations depuis la guerre du Vietnam. Le 3 octobre 1993, 120 soldats d'élite de l'armée américaine étaient parachutés en Somalie afin d'enlever deux des plus proches lieutenants de Mohamed Farrah Aidid, chef de guerre somalien local qui fait vivre un enfer à la population locale. L'opération, qui semblait simple à réaliser, devait durer une heure au plus. Au lieu de quoi, elle s'éternisa et se solda par un terrible fiasco dont l'épisode le plus spectaculaire fut le crash de deux hélicoptères UH-60 Blackhawk. Le bilan humain de l'opération fut catastrophique : 19 américains morts, 73 blessés et des centaines de victimes somaliennes. "La Chute du Faucon Noir" retrace avec beaucoup de réalisme cette opération.

L'intervention américaine en Somalie, placée sous l'égide des Nations unies, avait pourtant un but louable : mettre un terme aux affrontements tribaux qui décimaient le pays et à la famine qui ravageait l'Afrique de l'Est. Près de 300 000 personnes sont mortes, en partie à cause de la famine, mais aussi parce que des chefs de guerre comme Aidid confisquaient la nourriture fournie par les organismes humanitaires et tuaient leurs compatriotes en s'attribuant les colis de médicaments.
En capturant deux proches Aidid, les Etats-Unis espéraient désorganiser le clan à la base. La mission devait durer 45 minutes. A 14h49, les hommes recherchés sont repérés dans le centre de Mogadiscio. Les forces américaines entrent en action. Des Rangers et des soldats de la Delta Force sont acheminés dans la capitale somalienne par hélicoptère. Ils se rendent jusqu'au bâtiment visé, interviennent et font prisonniers les deux leaders du clan et 21 autres personnes.


Mais des affrontements avec des miliciens locaux retardent le repli des troupes américaines. Un hélicoptère Blackhawk est touché et s'écrase à quelques centaines de mètres du lieu où les autres soldats sont regroupés. Pour venir au secours des hommes qui se trouvaient dans l'appareil, des forces au sol s'engagent dans les rues labyrinthiques de la capitale somalienne, et deviennent à leur tour la cible de la population locale. Un autre Blackhawk est ensuite abattu, ce qui complique encore la tâche des Américains qui n'ont plus qu'une seule règle : ne laisser aucun des leurs derrière eux, mort ou vivant.

Piégés dans cette ville qu'ils ne connaissent pas, une centaine d'hommes tentent alors d'échapper à la vindicte populaire qui les considère comme des ennemis et veut les massacrer. A 6h30 le lendemain matin, les forces américaines réussissent à se réfugier dans un stade sous le contrôle des Nations unies.
La guerre est une chose terrible. Et filmée de près, qui plus est par un cinéaste aussi talentueux que Ridley SCOTT, réalisateur d'"Alien", "Blade Runner", "Thelma et Louise" et "Gladiator", elle prend une tournure encore plus dramatique, parce qu'on est nous-mêmes plongés en plein cœur du drame.


Le film relate l'intervention avortée d'un groupe de militaires américains pris au piège dans une ville somalienne hostile. Le scénario basé sur le livre éponyme fait évidemment référence à la bataille de Mogadiscio qui avait défrayé la chronique en 1993 lorsque le cadavre d'un soldat américain avait été traîné dans les rues.
L'histoire, basée sur un fait réel, se passe durant cette "intervention" américaine en Somalie (Mogadiscio) dans les années 1992-1993. Elle raconte un épisode particulièrement éprouvant et pour l'"armée" somalienne du général Aidid et pour les soldats américains. Un raid est décidé par le général américain, destiné à faire des prisonniers parmi les têtes dirigeantes de Aidid. Ce qui était prévu comme un opération rapide et relativement aisée se transforme vite en enfer. Mille somaliens seront tués et dix-neuf soldats américains y laisseront leur vie.
Le film montre, à l'envi, les difficultés et les horreurs d'une guerre où le combat ne se déroule pas simplement dans les airs mais au sol contre des ennemis embusqués dans les maisons ou sur les toits. Certaines scènes de grands blessés sont presque insoutenables. Par contre, d'autres scènes de soldats agonisants et voyant leur famille orpheline, sont particulièrement touchantes. De même le soin extrême mis à récupérer les combattants blessés souligne le prix de la vie humaine. Le Faucon noir est un hélicoptère américain qui sombre au sol après avoir été touché par des roquettes somaliennes.

Tourné au Maroc - la Somalie étant encore à l'heure actuelle un pays trop dangereux pour un tel tournage -, le film de Ridley SCOTT s'inspire d'un livre de Mark BOWDEN, un journaliste du "Philadelphia Inquirer", qui a enquêté pendant plusieurs années sur cette opération présentée par les médias comme un fiasco militaire.
C'est un film d'hommes, où les femmes sont réduites au rang de figurantes. Il n'y a pas de héros, et aucun des acteurs n'est plus mis en valeur qu'un autre, qu'il s'agisse de Sam SHEPARD, d'Ewan McGREGOR, de Tom SIZEMORE ou d'Eric BANA. Ils ne sont unis que par le sens de leur mission et par une solidarité qui leur interdit de laisser un des leurs en terrain ennemi. Mais au-delà de ces quelques valeurs, "La Chute du Faucon Noir" est surtout un film qui souligne l'absurdité de la guerre.
Evitant les habituels poncifs du genre, Ridley SCOTT signe avec La Chute du Faucon Noir un film de guerre sans fard mais à l'esthétique soigné.
La force principale de "La Chute du Faucon Noir" est de ne pas prétendre être autre chose qu'un film de guerre. Le film suit les préparatifs de la mission considérée bénigne puis les 24 heures d'enfer qui vont suivre pour une centaine de soldats américains pris en étau par plusieurs milliers d'ennemis.


SCOTT ne s'attarde pas à nous présenter les habituels adieux à la copine et défilés sous les drapeaux de l'Académie. La présentation des personnages est rapide, évitant les usuels profils du genre : ne vous attendez donc pas à suivre les aventures héroïques d'un bataillon modèle composé d'un officier renfrogné qui assumera son devoir jusqu'au bout, d'un dur à cuire qui se sacrifiera et trouvera par la même Rédemption, d'un idéaliste qui sauvera la vie d'un prisonnier et d'un couard qui se révélera le héros du jour. Certes, "La Chute du Faucon Noir", film de guerre au premier degré, n'a pas la portée idéologique d'"Apocalypse Now", la poésie de "The Thin Red Line" ou la psychologie de "Full Metal Jacket" et "Platoon". Cependant, il ne tente à aucun moment de se déguiser derrière un patriotisme démagogique ou une pseudo-analyse des personnages (voir "Il Faut Sauver Le Soldat Ryan").
Le réalisateur joue plutôt la carte du réalisme. "La Chute du Faucon Noir" est violent et nerveux et n'aurait été qu'une énième film de guerre si ce n'était pour sa photographie artistique et sa vision didactique. Ridley SCOTT réutilise les tons bleux-gris saturés qu'il avait utilisés au début de « Gladiator ». En offrant une représentation réaliste et esthétique de la violence, il parvient à susciter l'intérêt du spectateur jusqu'à la fin. Le long métrage est sûrement voyeur mais son aspect documentaire prévaut.
L'interprétation est volontairement effacée. Si la distribution a quelques têtes connues comme Ewan McGREGOR, Josh HARTNETT, Sam SHEPARD et Tom SIZEMORE, aucun acteur n'en fait trop ou ne tente d'éclipser ses collègues. La raison est claire : sous leur harnachement, tous les soldats sont identiques et ont été entraînés à réagir de la même façon en combat. Vous ne verrez donc pas Tom SIZEMORE torse nu avec un collier de munitions autour du coup et une mitrailleuse à la main (grâce à dieu !). HARTNETT et McGREGOR sont assez discrets tandis que Sam SHEPARD arrive à exprimer l'effroi grandissant de la situation avec de simples expressions du visage.
Enfin, lorsque l'on sait que le film est produit par BRUCKHEIMER à qui l'on doit "Pearl Harbor", on apprécie d'autant mieux que le film ne s'égare jamais de son sujet.


Si "La Chute du Faucon Noir" est un film mineur, il n'en est pas moins une expérience forte.
Ridley SCOTT sort l'artillerie lourde sous le regard bienveillant de son nouveau producteur, le destroy Jerry BRUCKHEIMER. Retrouver le réalisateur de "Blade Runner", "Alien" et "Gladiator" dans l'écurie ayant produit les Michael BAY, Dominic SENA et autres Simon WEST pouvait inquiéter. Mais "La Chute du Faucon Noir" démontre qu'un sujet fort peut parfois avoir raison des pires antécédents et autres mauvais penchants.

"‘La Chute du Faucon Noir’" est sans doute l'un des films les plus surprenants qui soient récemment sortis des usines BRUCKHEIMER. A l'origine du projet, une série d'articles et un livre écrits par Mark BOWDEN, journaliste du "Philadelphia Inquirer" parti enquêter en Somalie sur les lieux d'un drame survenu à Mogadiscio le 3 Octobre 1993 lorsque des rangers américains, au cours d'une opération coup de poing visant à exfiltrer les proches collaborateurs du dictateur local Mohamed Farrad Aidid. Catapulté aux commandes, Ridley SCOTT est lui aussi un vieux cheval de retour puisqu'on lui doit un GI Jane patriotique et burné en diable ! Et c'est donc sans surprise qu'on nous propose des héros propres sur eux, à la moralité sans faille et avec, pour le seul pleutre du groupe, une rédemption à la clé par le courage et l'esprit de sacrifice.
Pour autant de bonnes que de mauvaises raisons, "La Chute du Faucon Noir" est un authentique film de genre. Mais de quel genre exactement ? Car le film de guerre, sporadiquement exploré ces dernières années par des cinéastes très différents, est surtout utilisé comme terreau fertile à la satire ("Les Rois du Désert"), la métaphysique ("La Ligne rouge"), le thriller ("Stalingrad"), l'aventure humaine ("Il faut sauver le soldat Ryan") ou la controverse ("L’enfer du devoir"). Les conflits, quels qu'ils soient, sont transformés en simples toiles de fond, créant parfois au sein de la narration un véritable déséquilibre lorsque éclatent des morceaux d'anthologie barbares signés notamment SPIELBERG ou FRIEDKING, trop espacés ou isolés pour ne pas créer une attente ou une frustration dans l'esprit du spectateur qui ne sait pas toujours sur quel pied danser. Parmi ces revivals du cinéma militaire, le film de Ridley SCOTT apparaît comme le seul à se consacrer à un seul et unique fait d'arme, à détailler précisément et exclusivement les circonstances et les étapes d'une bataille isolée. Faisant abstraction des causes profondes du conflit, de l'historique de l'engagement américain à l'étranger, voire même du vécu très rapidement expédié de ses bidasses, il ne livre que les fioritures (soit une vingtaine de minutes d'exposition en tout et pour tout) nécessaires à une implication efficace du spectateur dans l'action, à son identification aux personnages. Car une fois le coup d'envoi donné, "La Chute du Faucon Noir" se révèle dans toute sa dimension : un film de guerre totale, topographique, balistique, technologique et sanglant, un chassé-croisé destructeur et haletant à échelle moyenne où chaque minute marque un tournant stratégique de ce traquenard gigantesque où 19 soldats vont trouver la mort au terme de 16 heures de combat. Et Ridley SCOTT réussi avec un certain brio à traduire ce glissement d'une simple anicroche vers une catastrophe absolue.


Bien des options prises par le film seraient hautement contestables si SCOTT ne jouait pas autant à fond la carte d'une théorie des dominos scénaristique assez bien construite, voyant chaque action entreprise par l'armée pour sauver ses hommes et se retirer du champ de bataille engendrer un nouveau problème nécessitant plus de renforts, et causant toujours plus de dégâts et de morts. On voudrait ainsi pointer du doigt l'absence totale de psychologie des adversaires des rangers, voire même réactiver les arguments jadis avancés contre l’enfer du devoir : comme dans le FRIEDKIN, c'est toute la population, sans distinction entre oppresseurs et opprimés, qui surgit de toute part pour assaillir l'envahisseur américain. Mais à la différence du brûlot sus-nommé, "La Chute du Faucon Noir" accentue l'impersonnalité des autochtones et la subjectivité de la narration non pas pour appuyer une quelconque thèse mais à seule fin de traduire à l'écran la perte totale de repère des rangers, piégés dans une nacelle labyrinthique et tortueuse, harcelés par un adversaire à la volonté unique (les massacrer) et au nombre apparemment illimité. On est finalement pas très loin de la thématique Carpenterienne, les vagues d'agresseurs évoquant épisodiquement "New York 1997" ou "Assaut". Si l'on veut bien accepter qu'un drame réel soit métamorphosé en divertissement à grand spectacle (mais BRUCKHEIMER en a fait d'autres !), on pourra alors considérer "La Chute du Faucon Noir" comme un bon film de survie (à l'intersection de "Sans retour" de Walter HILL et "Zoulou" de Cyril R. ENDFIELD), un gigantesque climax guerrier entièrement construit autour de la paranoïa et de l'épuisement progressif des soldats.

Peu exploré au cinéma à l'exception notable de "Salvador" et "Full Metal Jacket", le combat urbain trouve ici ses véritables lettres de noblesse. SCOTT s'emploie à nous perdre dans un dédale d'immeubles criblés et de rues dévastées tout en situant clairement ses personnages dans la géographie étroite de leur progression. Chaque rue, carrefour ou bâtiment devient un mini-enjeu très précisément agencé, un problème à résoudre soudain dynamité par un imprévu brisant nette la cohésion renaissante des troupes. SCOTT évite l'écueil de la surcharge en ne cherchant pas à créer des scènes d'action mémorables : pas de faits d'arme inoubliables mais une poursuite continuelle et métronomique des massacres, un pilonnement ininterrompu et destroy où le maître-mot est ''insécurité''. Le réalisateur peut ainsi pulvériser sous tous les angles les décors impressionnants d'Arthur MAX (déjà en poste sur "Gladiator") tout en poussant très loin la brutalité des échanges. Clairement décomplexé par ses excès cartoonesques de "Hannibal", il se complait par endroits dans le gore le plus vermeil, avec tripes dans la poussière et interventions chirurgicales réalistes. Conditionné par la logique cohérente de l'ensemble, le montage se fait moins surdécoupé qu'à l'accoutumé (pour une production BRUCKHEIMER) et parvient à véritablement ''raconter'' une histoire. Au final, le cinéaste cherche l'efficacité avant tout et puise pour se faire dans le gigantesque vivier des images de la violence, se plaçant au croisement des actualités télévisées, du spectacle truqué (les roquettes et hélicos en synthèse) et des jeux vidéos, pour quelques changements brutaux d'échelle (plans abstraits vus du ciel contre prises de vue à l'arrachée sur le terrain) évoquant autant "Jeux de guerre" que le "Ennemi d'état" de son frangin Tony.

Et l'Amérique dans tout ça ? La défaite illustrée par "La Chute du Faucon Noir" apparaît avant tout comme celle d'une certaine politique d'interventionnisme. En choisissant un conflit où la population a oublié ses propres mésententes pour rejeter l'étranger, BRUCKHEIMER et SCOTT semblent entériner un repliement des USA sur eux-mêmes, égocentrisme souligné par les causes profondes du carnage : sauver tous les rangers piégés, sans exception, ne se battre que pour les siens sans regarder à la dépense (en vies humaines, décompte des victimes à l'appui : c'est du 50 somaliens pour un ranger tué !). Un présupposé aussi bien vecteur de tension dramatique que d'idéologie (d'actualité). Voire à ce titre la scène surprenante où des soldats courent se réfugier dans un stade sous les acclamations d'une foule les accueillant comme des marathoniens olympiques. Métaphore assez transparente sur le besoin impérieux de ne plus jouer, à l'avenir, que sur son propre terrain...


L'oiseau de la mort

Après le succès de "Gladiator" (2000), le cinéaste Ridley SCOTT ne s'est pas fait prier pour renouer avec le drame historique. Cette fois, Scott a fait dans le drame de guerre en signant l'explosif "Black Hawk Down". La bonne nouvelle, c'est que, grâce au producteur Jerry BRUCKHEIMER ("Pearl Harbor") reconnu pour ses productions au mégabudget, ce perfectionniste de la reconstitution historique a pu ouvrir les cordons de la bourse à satiété. SCOTT offre aussi une belle occasion de revoir les acteurs Ewan McGREGOR et Ewen BREMNER (Spud) réunit pour la première fois depuis leur inoubliable collaboration de l'époque de "Trainspotting".

Ici, les deux complices incarnent des soldats américains qui ont vraiment existé et, dont le destin prend un éclairage tout particulier avec les événements du 11 septembre. Ils se joignent à une distribution imposante qui saura répondre à la hauteur des attentes du grand public et de la critique, avec les noms comme Josh HARTNETT ("Pearl Harbor"), Tom SIZEMORE ("Saving Private Ryan"), l'Australien Eric BANA ("Chopper") et, le bien nommé, Welsh Heartthrob Ioan Gruffudd ("Hornblower").


Tous sont dirigés de main de maître par SCOTT qui s'est intéressé au putsch réalisé par Mohamed Farrah Aidid en Somalie, au début des années 1990. Après s'être proclamé roi et maître de la Somalie, Mohamed tyrannise son pays, laissant la population crever de faim. Il force l'armée américaine à s'impliquer en assassinant sans vergogne 24 casques bleus en poste. Ironie du sort, les Américains seront encore une fois victimes de leur sentiment de supériorité.
Le 3 octobre 1993, à Mogadiscio, une mission militaire de routine tourne au cauchemar. Irritée par la présence soldatesque américaine, la population somalienne, contre toute attente, se soulève pour appuyer leur bourreau. Aussitôt que les civils ont pris les armes, la situation s'est détériorée. Un hélicoptère Black Hawk, symbole de la puissance militaire américaine, tombe au combat, puis un deuxième. Surpris par cette opposition plus que farouche, les soldats sont rapidement en infériorité et encerclés. Ce qui s'annonçait alors, comme une simple opération militaire, allait s'inscrire comme l'un des pires fiascos américains depuis le Vietnam.
La force de "Black Hawk Down" réside dans la psychologie des personnages, dont sa complexité vient ajouter une dimension importante à ce film d'action. "Black Hawk Down" pourrait bien valoir à SCOTT et son équipe une place de choix dans la course aux Oscars.
"Seuls les morts ont vu la fin de la guerre". Le dernier film de l'auteur de "Blade Runner" commence par cette phrase de Platon et l'on se dit qu'il pourrait être une méditation sur la mort ou la guerre. Que nenni… L'attaque commando de l'armée américaine du 3 octobre 1993 à Mogadiscio pour capturer deux chefs de guerre et mettre fin aux affrontements en Somalie s'est soldée par un sanglant carnage et une misérable débâcle : elle réveille un nids de frelons - comme le fait remarquer le général interprété par Sam SHEPARD - c'est tout un quartier de Mogadiscio qui vient combattre les Américains ou bloquer les rues. Le film est à la gloire de ces soldats hyper-entraînés et sur-endoctrinés qui se battent jusqu'au bout, non pour réussir une mission qui est d'entrée un lamentable fiasco mais pour sauver les soldats encore coincés et les blessés, et même rapatrier les morts. Combats de rue et morceaux de bravoure, opération chirurgicale in situ, anecdotes et blagues de soldats, toutes les ficelles du film de guerre conduisent à un seul but : face aux morts, le capitaine courageux nous dit (puisqu'il s'adresse à un mort qui lui n'entend rien) qu'il y a un sens à aller se battre ainsi à l'étranger.
Que le spectateur n'attende pas d'en savoir plus sur le drame somalien. Quelques phrases expéditives en début de film sur le pourquoi du comment : éliminer un chef de guerre pour arrêter la guerre, comme si c'était si simple. Les Somaliens ne sont toujours que foule déchaînée, homme d'affaires cynique ou barbouzes miliciens. On nous annoncera finalement que plus d'un millier d'entre eux furent tués mais on nous donnera la liste des 19 Américains morts au combat : l'Afrique reste le continent des morts sans noms. Ils resteront justement cet étranger pour qui l'on va combattre ou pour qui l'on se bat sans le connaître, car ce n'est pas lui qu'on défend mais une idée, la fameuse démocratie à l'américaine, pour qu'il soit notre pareil.
Tout le film converge vers cette idée sans jamais la critiquer, et l'image lui obéit autant que les dialogues : jamais une faille, parfaitement univoque, sans arrêt efficace et d'un classicisme irréductible malgré les acrobaties héliportées, tout comme la musique qui pèse des tonnes. A la différence d'un COPPOLA sur "Apocalypse Now" ou d'un KUBRIK sur "Full Metal Jacket", SCOTT filme efficace mais sans originalité, seulement concentré sur son intention démonstrative. Pour qui n'est pas convaincu que l'armée américaine sauve le monde en intervenant en Somalie ou en Afghanistan, le film est d'un vide impressionnant. La nausée qu'il provoque ne vient pas de sa violence, qui n'a rien de bien nouveau, mais de sa malheureuse laideur.


Anecdotes

Matériel lourd
Dans un souci de réalisme, la production de "La Chute du Faucon Noir" a mobilisé d'importants moyens pour reproduire les combats de rue de Mogadiscio. Ont ainsi été transporté jusqu'aux lieux de tournage au Maroc : une quinzaine d'hélicoptères, des dizaines de blindés et de transports de troupe, un véritable arsenal militaire, ainsi que le plus grand système de prises de vue sur grue au monde.

Une équipe internationale
Bien que centré sur les déboires de l'armée américaine, "La Chute du Faucon Noir" a mobilisé une équipe des plus internationales. Outre deux acteurs britanniques (Ewan McGREGOR et Jason ISAACS) et un australien (Eric BANA), l'équipe des cascadeurs était majoritairement composée de tchèques. Des croates, des canadiens, des français et des allemands étaient répartis dans différents département. Quant aux comédiens incarnant les guerriers somaliens, ils ont été choisis parmi les étudiants de Rabat, où se déroulait le tournage. Ils étaient originaires du Niger, du Burkina Faso, de Ghana, de la Sierra Leone, de l'Angola, de Djibouti, de Sénégal et du Congo.

Entraînement militaire
C'est une habitude, pas de film de guerre sans entraînement intensif au préalable. Les acteurs de "La Chute du Faucon Noir" ont participé aux exercices des vrais soldats sur différentes bases militaires des Rangers, des forces spéciales et de la très secrète Delta Force. Au programme : technique de combat rapproché, cours sur l'histoire des Rangers, maniement de radios, d'armes automatiques et des fusils M16-A2.
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Re: La Chute du Faucon Noir
Posté par legolas le 20/08/2004 07:47:42
Pour jess_frei : mon article est une réunion d'information, donc c'est un peu normal que tu trouves des informations sur d'autres sites.
Re: La Chute du Faucon Noir
Posté par legolas le 20/08/2004 07:47:42
Pour Fuseki :Merci pour ton commentaire. Je voulais juste te dire qu'une partie des Rangers ont été héliportés dans les Black Hawks et une autre partie dans les Humvees.
Re: La Chute du Faucon Noir
Posté par bloomette.tiffon le 20/08/2004 07:47:42
Moi j'aimebien ce film parce que...ORLANDO JOUE DEDANS!!!!(en fait je l'ai jamais vu...)
Re: La Chute du Faucon Noir
Posté par legolas le 20/08/2004 07:47:42
Liste des acteurs :

Razzaq ADOTI/MO'ALIM
Kofi AMANKWAH/Enfant somalien
Eric BANA/Hoot
Chris BEETEM/JOYCE
Orlando BLOOM/Soldat Todd BLACKBURN
Ewan BREMNER/NELSON
Ty BURRELL/WILKINSON
Gabriel CASSEUS/Kurth
Kim COATES/WEX
Nikolaj COSTER-WALDAU/GORDON
Hugh DANCY/SCHMID
Ron ELDARD/DURANT
Treva ETIENNE/FIRIMBI
William FICHTNER/SANDERSON
Tac FITZGERALD/THOMAS
Steven FORD/CRIBBS
Carmine GIDVINAZZO/GOODALE
Lee GEOHAGEN/Fils somalien avec pistolet
Ion GRUFFUDD/BEALES
Thomas GUIRY/YUREK
Thomas HARDY/TWOMBLY
George HARRIS/ATTO
Josh HARTNETT/Sergent EVERSMANN
Abdibashir Mohamed HERSI/Espion somalien
Jason HILDEBRANT/JOLLATA
Danny HOCH/PILLA
Charlie HOFHEIMER/SMITH
Jason ISAACS/STELLE
Zeljkd IVANEK/HARELL
Boyd KESTNER/GOFFENA
Kent LINVILLE/OTHIC
Matthew MARSDEN/SIZEMORE
Andy MARTIN/Assistant stunt coordinator
Ewan McGREGOR/GRIMES
Glenn MORSHOWER/MATTHEWS
Enrique MURCIANO/RUIZ
Johann MYERS/Père somalien
Phil NIELSON/Stunt coordinator
Jeremy PIVEN/WOLCOTT
Joshu QUARCOO/Enfant somalien
Mickael ROOF/MADDOX
Brendan SEXTON III/KOWALEWSKY
Sam SHEPARD/Major Général GARRISSON
Tom SIZEMORE/McKNIGHT
Gregory SPORLEDER/GALENTINE
Jonny STRONG/SHUGHART
Richard TYSON/BUSCH
Brian VAN HOLT/STRUECKER
Ian VIRGO/WADDEL
Pavel VOKOUN/BRILEY
Dan WOODS/FALES
Keith WOULARD/2nd unit stunt coordinator
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Publié le 04 juillet 2002
Modifié le 04 juillet 2002
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