 | La chiffonnière du Caire s'en est alléeSœur Emmanuelle est décédée lundi 20 octobre dans son sommeil à l’âge de 99 ans au sein de sa communauté religieuse de Callian dans le Var. «Tu peux guider tes pas Sans tristesse, ni amertume », « Tu trouveras le soleil Dans le cœur des enfants ». Ces paroles de Calogero sont le parfait reflet de la personnalité de Sœur Emmanuelle, son caractère atypique alliée à un dévouement sans limites pour les défavorisés.
Sa popularité
La religieuse figurait dans le top 10 des personnalités préférées de cette année, à la sixième place, entre Mimie Mathy et Charles Aznavour, preuve que même en retrait depuis quelques années sa joie de vivre faisait encore recette auprès de la population.
Ses actions
Les actions que la sœur a mené ont eu un retentissement considérable pour la population en Egypte dans les bidonvilles du Caire dès 1971 en vivant en compagnie des plus pauvres de la capitale, se souciant de leur santé et de l’éducation des enfants, ce qu’elle nomme d’ailleurs « ses plus belles années ». A son retour en 1993 en France contre lequel elle a ardemment lutté elle focalise son attention sur les malheurs des sdf et l’association qu’elle a crée afin de garder un pied en Egypte. A propos de ses actions le prêtre de l’église Saint Christophe de Javel déclare « avec son combat au Caire elle a déplacé des montagnes ».
Sa personnalité
Son esprit fait de Sœur Emmanuelle davantage qu’une simple religieuse, c’est ça qui va lui apporter l’amour de la population. Qui ne se souvient pas des paroles de l’humoriste Jamel à son égard sur le plateau d’LCI en 2001 «Sœur Emmanuelle tu déchires », en réponse à ce compliment elle rigole, un véritable choc des générations. Son ouverture d’esprit est légendaire Michel Drucker en a fait l’expérience en 1999, lui et Sœur Emmanuelle ont effectués un tour en hélicoptère et à la suite de cette randonnée dans les airs « elle a commandé des moules frites. J’étais assez interloqué ». Une étonnante simplicité qui ne doit pas cacher un caractère bien trempé, ses collaborateurs vantent son acharnement, elle – même se considère « vindicative », « coléreuse » et « un peu féministe », ce n’est pas une sainte et c’est la toute la différence entre elle et le reste des bonnes âmes.
Ses convictions
Ses positions loin d’être communes pour une membre de l’ordre religieux, ses convictions étaient peu connues du grand public. En effet la pilule était distribuée au Caire dans ses dispensaires, la franco – belge approuvait le mariage des prêtres. Bien que tenant à son vœu de chasteté elle a failli y renoncer par amour envers un collègue. Ses positions en contradiction totale avec la doctrine de l’Eglise et notamment papale. Elle l’affirme volontiers, elle a toujours évité de «dire publiquement autre chose que ce que dit l’Eglise», un avis que partage le père de Raucourt « elle est une autorité médiatique, pas doctrinale, on ne lui a pas dit d’arrêter car ça aurait provoqué l’inverse de ce qu’on souhaitait ».
Une femme "choc"
Ce qui fera toujours la notoriété de cette adorable sœur c’est sa liberté de ton et d’esprit et c’est elle qui le prouve le mieux. Un jour où elle se trouvait à bord d’un avion contenant des violeurs d’enfants elle a affirmé « Si j’avais eu une bombe à disposition, j’aurais, comme les kamikazes, fait sauter l’avion ». Une phrase choc qui résume bien un tempérament choc. | | |
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Re: La chiffonnière du Caire s'en est allée
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