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L'Espagne en ligne de mire

Après sa brillante victoire contre le pays organisateur, la Slovénie (72-62), l'équipe de France devra une nouvelle fois croiser le chemin de l'Espagne pour poursuivre sa route vers le titre européen.


Le message était clair et simple à comprendre. Dans la salle de presse où défiaient les Bleus qui venaient de se qualifier pour les demi-finales de l'EuroBasket aux dépens de la Slovénie, pays organisateur de ce Championnat d'Europe, on entendait de la bouche de Tony Parker "c'est une victoire et juste une victoire. Elle est belle mais il ne faut pas se focaliser là-dessus non plus. On a gagné un simple quart de finale, même si ce n'est jamais simple de battre une équipe qui a tout le public derrière elle. Mais nous, ce que nous voulons, c'est aller au bout et plus tôt on pensera à la demi-finale qui se profile, mieux on sera armé mentalement pour aller jusqu'à la finale". Un discours rapidement relayé par son entraîneur, Vincent Collet "c'était un match compliqué qu'il fallait prendre avec beaucoup de précaution parce que la Slovénie avait battu l'Espagne au premier tour et que le public était réellement contre nous. Mais il ne faut pas partir dans tous les sens. C'est sans doute notre meilleur match de ce Championnat d'Europe mais il faudra encore être meilleur contre l'Espagne".
On l'aura donc compris, le discours officiel des joueurs et du staff français allait dans le sens du pompier, comme si il fallait immédiatement éteindre l'euphorie qui pouvait accompagner ce quart de finale pleinement maîtrisé. Tony Parker avait prévenu la veille qu'il "fallait oublier tout ce qui s'était passé avant, les défaites et les mauvais matches" parce que "les matches à élimination directe n'ont rien à voir avec les matches de poule". Il savait, appuyé par con coach, que c'était à lui de prendre les rênes du jeu français pour emmener les siens dans son sillage. Hier, on prit peur lors du premier quart-temps quand le Texan ne réussissait qu'un seul tir sur ses quatre premières tentatives. Mais il se réveilla. Peu à peu, le vice champion NBA, perdant contre le Heat de Miami en juin dernier, faisait ce qu'il sait faire de mieux, l'attaque. Un ballon dans ses mains mettait toujours le danger sur le cercle slovène. Par un tir en sortie d'écran ou par une nouvelle pénétration dans le gruyère adverse qui se terminait souvent par une faute (le meneur des San Antonio Spurs provoqua sept fautes adverses) ou par un spin-move "j'aime faire jouer les autres. Je me dis que mn rôle de leader est aussi de jouer pour les autres. Mais je savais qu'il fallait que je face avec la France ce que je fais à San Antonio. Il fallait que je prenne le jeu à mon compte, que je tente et que je force un peu pour provoquer des fautes".


Batum parfait en défense

Vincent Collet a fait le très bon choix de ne pas incomber son meilleur joueur du devoir défensif en le concentrant sur l'attaque. En même temps, pourquoi fatiguer Tony Parker en le faisant défendre sur Goran Dragic quand Nicolas Batum peut le faire parfaitement. Là était l'autre question que l'on se posait, cette question concernant la forme de l'ailier de Portland à l'orée de ce quart de finale. La réponse vint rapidement. En NBA, Nicolas Batum défend sur les meilleurs joueurs du monde que peuvent être LeBron James, Kobe Bryant ou Kévin Durant et il le fait bien pour couronner le tout. Seulement, les pâles copies qu'il rendait lors de la phase de poule faisaient craindre le pire car avec un Goran Dragic pour l'emmener, la Slovénie aurait été un adversaire très compliqué à battre mais celui qui disait avant l'Euro "vouloir être le meilleur ailier de la compétition" a enfin été à la hauteur de son statut, au niveau de sa vraie valeur. Un Goran Dragic muselé, qui parvenait à marquer sans vraiment avoir le poids nécessaire pour emmener son pays dans le dernier carré "c'était dur, très dur. Devoir défendre sur un meneur aussi bon que Tony Parker est une tâche presque vouée à l'échec et je n'ai pas pu faire ce que je voulais en attaque avec Nicolas Batum sur le dos".


Des leaders au rendez-vous

Et ce qui est bien, ou parfois très mauvais dans le cas contraire, c'est que les leaders emmènent dans leur sillage tous les autres. Des leaders indispensables dans une première mi-temps ultra-défensive qui voyait les Bleus virés en tête à la pause avec deux points de plus que les Slovènes (24-22). L'état d'esprit était parfait rappelant la première mi-temps de la victoire contre la Lettonie. Enfin se dressait une vraie équipe de France, solidaire dans les phases défensives, d'une agressivité sans faille sur les écrans et d'une présence pleine de courage sur les rebonds. Mais le score restait serré, le match haché et à un moment ou un autre, une des deux équipes allaient forcément prendre le dessus. Cette équipe, à notre grand bonheur, fut l'équipe de France qui, emmené par un Tony Parker taille NBA, prenait rapidement dix points d'avance en milieu de troisième quart-temps. Et c'est à ce moment que la présence de leaders à leur meilleur niveau est encore plus important. Parce qu'il fallait avoir les nerfs solides et la confiance nécessaires pour ne pas s'affoler quand, après une perte de balle de Parker, les Slovènes revenaient à deux possessions. Mais forcément, quand Goran Dragic marquait, Parker répondait dans la foulée d'une nouvelle pénétration meurtrière.
La messe était dite. Les Bleus décrochaient un nouveau ticket pour les demi-finales de l'Euro, et ce pour la cinquième fois d'affilée. Mais voilà, le dernier carré, ce n'est pas l'objectif que s'est fixée l'équipe de France qui veut enfin gagner quelque chose avec cette génération dorée. Vendredi soir, ce sera l'Espagne qui se dressera devant la maison bleue. Les statistiques ne sont pas flatteuses pour la bande à Parker qui, sur les dix dernières confrontations contre la Roja, n'a remporté qu'une seule fois et encore, ce n'était qu'en poule du Mondial 2010. On reste sur des défaites en finale de l'Euro 2011, en quart de finale des jeux Olympiques de 2012 et lors des deux matches amicaux du mois d'août. Mais ne dit-on pas que les statistiques sont faites pour être contredites...
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L'auteur : Fruitier Manu
29 ans, Paris (France).
Publié le 10 octobre 2013
Modifié le 04 octobre 2013
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