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Face à la fac

M. Blair a imposé des frais d'inscription élevés à l'université qui ont introduit une sélection par l'argent. De l'autre côté de la Manche les étudiants français manifestent continuellement leur mécontentement... Où est l'erreur ?


Le nombre d'étudiants anglais à la prochaine rentrée pourrait selon certains spécialistes être divisé par cinq ou même par dix. La raison ? La multiplication par trois des coûts d'inscription aux universités (les fameux "fees"). La seule possibilité laissée aux universités est celle d'un partenariat avec des entreprises qui accepteraient de financer une partie des coûts.
En France, chaque année les étudiants des universités manifestent leur mécontentement et bloquent l'entrée des universités. Le malaise existe et persiste dans nos chères faccultés, mais quels sont les réels problèmes ? Et surtout quelles sont les réelles solutions ?

Les dernièeres manifestations estudiantines avaient pour principal motif l'établissement d'un diplôme européen et donc d'un cursus à trois niveaux (qui existe par ailleurs déjà implicitement... Qui peut se targuer d'avoir trouver un travail après un DEUG ??). Pas de quoi manifester, surtout quand on voit ce qu'il se passe à l'étranger. Les étudiants l'ont compris c'est pour celà que contrairement à l'image véhiculée par les médias ils n'étaient qu'une minorité à approuver les grèves, que ce soit à rennes Toulouse ou Montpellier. Les syndicats étudiants occupent une place prépondérante dans les faccultés par rapport au faible nombre d'adhérents, leur voix est écoutée au conseil d'administration alors qu'ils ne représentent parfois que quelques centaines d'étudiants. De plus ils se livrent entre eux une concurrence qui leur joue bien des tours et les entraine dans la désinformation... Il suffit de lire les tracts pour s'en rendre compte... Lorsqu'une grève est décidée (je prends l'exemple de Toulouse que je connais particuliérement) à l'unanimité, c'est juste que ce sont uniquement une centaine de synidicalistes qui se sont réunis dans un local, alors qu'en dehors des (dizaines de) milliers d'étudiants souhaitent poursuivre les cours.

Malgré tout, j'ai toujours une profonde sympathie pour les grévistes, qu'ils soient fonctionnaires ou étudiants. En effet, sacrifier ces partiels ou son salaire dans le but d'un intérêt plus général est top cool, surtout qu'on on sait que chacun a plutôt intérêt à faire cavalier libre. Donc si ces gentils étudiants font grèves c'est certainement qu'il y a une raison, qu'il existe un malaise, mais quoi donc qu'il est ce malaise dites moi ??

Il n'y a pas de sélection à l'entrée des universités. Un jour quelqu'un a fait un choix, celui de sélectionner les élites par un cursus extérieur aux faccultés, celui de la classe préparatoire, qu'elle amène aux écoles de commerces, écoles d'ingénieurs ou à science Po Paris (les meilleurs entrant directement à Science Po Paris, alors qu'on considérera les autres IEP comme des faccultés améliorées).
Dans ce cas, l'université se trouve être un lieu de culture de savoir et d'apprentissage sans contrainte formelle. Les cursus amènent la maturité intellectuelle sans la contrainte des entreprises ni celle des administrations publiques qui iront chercher les meilleurs éléments ailleurs. Finalement c'est assez bien qu'il existe un endroit gratuit où chacun puisse apprendre, travailler. C'est beau même.

Le problème ce sont les étudiants qui viennent à l'université comme des touristes. je ne leur en veux pas tant à eux qu'à ce qui a fait qu'ils sont arrivés là sans qu'eux-mêmes sachent pourquoi. Ce sont eux qui coutent chers à la collectivité, pénalisent l'ensemble d'un systeme qui finalement est assez bon.

On en vient donc aux solutions, ou plutôt la solution. Il s'agit de mettre les étudiants à l'endroit qu'il convient... et donc de faire une sélection. Tony Blair a choisi une sélection par l'argent. Je ne voudrais pas d'un retour au 19ième siécle, donc la sélection doit se faire autrement. Je propose donc deux mesures, je sais que M. ferry me lit et que ceci l'intéresse au plus haut point.

1. Promouvoir auprès des collégiens et des lycéens les études courtes. Il faut que s'arrêtent les préjugés sur les métiers techniques et que soient valorisées les filiéres alternatives à l'université.

2. Ne laisser qu'une chance aux étudiants des facs. C'est à dire la possibilité de redoubler qu'une seule fois. Des circonstances particulières pourront cependant êtres prises en considération.


Voilà, à mon avis si ces deux solutions étaient prises en compte on pourrait éviter une sélection par les revenus comme en Angleterre... mais allez faire comprendre ça aux étudiants...
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Publié le 12 février 2004
Modifié le 12 février 2004
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