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Et si une femme jouait un jour en NBA ?

Le basket féminin universitaire connait un phénomène qu'il a rarement eu l'occasion de rencontrer. Ce phénomène se nomme Brittney Griner et pourrait s'illuster en NBA.


L'Université de Baylor au Texas est avant tout reconnue pour son équipe de basket-ball masculine. Chaque match des Bears, comme on les surnomme, fait salle comble. D'habitude, ce n'est le cas que des hommes mais depuis deux saisons, ça l'est également chez les femmes. Et ce pour une cause et une unique cause et elle se nomme Brittney Griner. Cette dernière vient de terminer son cursus universitaire de quatre ans. Avec ses statistiques à 23,8 points par match, 9,8 rebonds et 4,1 contres, elle fait parler d'elle dans le pays aux cinquante états tout entier. Même Tony Parker l'a remarqué "évidemment que j'ai entendu parler de Brittney Griner. Tout le monde en parle ici. C'est vrai qu'elle est très impressionnante sur les matches que j'ai regardé à la télévision".
Avant d'aller plus loin sur le problème, il serait de bon ton de reprendre l'histoire de Brittney Griner, l'histoire de cette jeune fille née il y a un peu plus de vingt-deux ans à Houston. Brittney Griner s'est vite tournée vers le basket-ball par sa taille très importante pour un fille de son âge "quand j'étais petite, je préférais le tennis mais ma taille me dérangeait dens mes déplacements et à force de me faire railler, j'ai décidé d'en arrêter là". Elle se dirige donc tout logiquement vers le basket "j'ai commencé avec des garçons plus âgés parce que j'étais trop grande pour jouer avec des enfants de mon âge. Mes entraîneurs successifs ont toujours hésité dans le choix de mes catégories car je restais une fille de dix ans qui devait rester avec des enfants du même âge".
Elle se fait remarquer dès son entrée au lycée où elle figure parmi les lycéens sportifs américains les plus prometteurs et arrive à l'Université de Baylor en 2009. Elle y confirme ses excellentes qualités et devient une des seules femmes à dunker en compétition et embellit cette performance seulement quelques semaines plus tard en dunkant à deux reprises dans un seul match et inscrit un triple-double avec 34 points, 13 rebonds, et 11 contres, ce qui établit un record dans l'histoire du basket féminin universitaire. Ensuite, elle fait progresser son record de contres par matches. Mais c'est surtout l'année dernière qu'elle fit parler d'elle dans tout le pays lorsqu'elle emmène les Lady Bears de Baylor au titre NCAA avec quarante victoires en autant de confrontation. Avec 548 contres, elle devient la deuxième joueuse de la Ligue Universitaire américaine dans cette catégorie statistique. Elle est la première joueuse à cumuler 2 000 points et 500 contres et est élue meilleur joueuse de la saison.
Son niveau de performance ne posait pas tant de questions tant qu'elle restait à l'Université mais cette année, Brittney Griner achève son parcours de quatre ans et devrait intégrer la WNBA la saison prochaine. Pour l'instant, tout se passe normalement mais une rumeur flotte depuis quelques jours. Comme elle s'est posée pour les américaines Leslie, Taurasi, Fowles et les australiennes Jackson, Cambage, la question de savoir si une femme pourrait rivaliser avec un homme.


Dumerc n'y croit pas

On avait déjà vu les soeurs Williams, alors dominatrices sur le circuit du tennis féminin, défier Karsten Braasch, joueur classé à la 259e place à l'ATP. Venus s'était inclinée sèchement 6-0 avant que sa soeur Serena ne subisse le même revers 6-1. Plus récemment, c'était la skieuse américain Lindsay Vonn qui revendiquait son droit de concourir avec les hommes. Elle s'était alors confrontée au refus de la Fédération Internationale de Ski. Cette question a donc souvent reçu une image négative. Cependant, cette fois, la situation est quelque peu différente car ce n'est pas Brittney Griner qui a demandé quelque chose, non, la rumeur est partie de Mark Cuban.
En effet, le propriétaire des Dallas Mavericks a déclarer penser à drafter Brittney Griner mais on connait bien le bonhomme et il est de bon ton de se demander s'il ne s'agit pas d'une énième provocation d'un habitué de la petite phrase. Son passif en matière de communication et de buzz lui a déjà valu quelques amendes de la part du patron de la Ligue David Stern. Il tentait de s'expliquer "quand je vois son physique et comme elle joue, je me dis qu'il ne parait pas impensable de la voir en NBA. Cet été, quand le draft arrivera, il y aura un choix à faire mais si je vois qu'il n'y a pas mieux parmi les autres joueurs, je n'hésiterais pas à la selectionner. Ensuite, on pourra se faire une idée de sa capacité à jouer avec les garçons pandant les Ligues d'été qui seront très suivies".
Avant de penser à cette éventualité, il parait primordial de connaître ce que prévoit le réglement de la NBA en pareille situation. La NBA étant une entreprise privée, aucune règle ne définit si une femme pouvait jouer en NBA et David Stern déclarait en début d'année "ça ne m'étonnerait pas qu'une femme intègre la NBA dans les dix ans à venir".
Pour connaître l'avis d'une joueuse, nous avons demandé le point de vue de Céline Dumerc, la meneuse de Bourges et la capitaine de l'équipe de France médaillée d'argent aux derniers Jeux Olympiques "j'ai eu l'occasion de voir quelques matches de Baylor cette saison. Je suis obligée d'avouer qu'elle est très impressionnante que ce soit physiquement ou techniquement. Il ne fait aucun doute qu'elle dominera la discipline dans la décennie qui arrive. Mais, je ne vois pas pourquoi elle irait en NBA. C'est étonnant de voir pas mal de femmes vouloir défier les hommes. Chez certaines, ça devient une obsession comme Lindsey Vonn qui n'a pas supporté d'essuyer un refus à sa demande au point qu'elle s'est lourdement blessée. Je suis persuadée d'une chose, c'est qu'elle ne pourrait pas jouer avec les hommes. Le basket est un des sports ou le côté physique et athlétique a le plus d'importance et rien qu'en cela, elle se ferait bouffer par les hommes. Elle est très grande avec ses 2,05m et ses 2,20m d'envergure. Avec les femmes, elle joue au poste de pivot et elle a appris son sport pour jouer à ce poste. Elle défend beaucoup et joue essentiellement dans la raquette. Avec les hommes, elle devrait jouer ailier, ce qui est un poste différent. Elle devra jouer sur les exterieurs, tirer de loin et ça, je pense qu'elle ne sait pas faire. En un contre un, elle se fera toujours battre et par n'importe qui car elle ne pourra jamais suivre de grosses accélérations d'hommes"...
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L'auteur : Fruitier Manu
29 ans, Paris (France).
Publié le 25 avril 2013
Modifié le 21 avril 2013
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