| De l'amourSortie le 11 avril : Dans le nouveau film de Jean-François Richet on trouve une Virginie Ledoyen, un Stomy Bugsy, une culotte volée à Leclerc, un "flic"... et de l'amour.Résumé de l 'article :
Dans le nouveau film de Jean-François Richet on trouve une Virginie Ledoyen, un Stomy Bugsy , une culotte volée à Leclerc, un "flic"..... et de l 'amour.
Apres le documentaire coup-de-poing ( Etat des lieux) et le reality-documentaire-show ( Ma6-T va crack-er) ,De l ' Amour est le premier "film" de Jean François Richet.
Une histoire d 'amour façon Richet avec tous ses thèmes de prédilection: lutte des classes, banlieue, amour .
Histoire qui tourne autour d 'un quatuor de twentyager ( 2 gars/ 2 filles) qui vivent d 'usine , d 'amour et d 'ambition bridée .
Jusqu 'au jour ou Maria ( Virginie Ledoyen) vole une culotte a Leclerc parce que c 'est son genre( et un peu parce que c 'est écrit dans le scénario).
Arrive un policier raciste , méchant et beauf échappé des films des années 80 qui trouve Maria a son goût .
Et la comédie quotidienne devient dramatique .
Heureusement , les comédiens savent donner chair à des personnages souvent caricaturaux ( mais quel personnage de film de "banlieue" n 'est pas jugé caricatural?) : Stomy Bugsy, qui excelle dans la sitcomédie de la 1ère partie du film; Yazid Aid ( connu des vieux Skyrap-auditeurs par sa chanson "Je suis l 'arabe") et Mar Sodupe excellents dans leur registre d'amie et d 'amoureux lucides.
Et il y a Virginie Ledoyen pour qui Richet a écrit le rôle de Maria( Maria rêve d 'ouvrir un restaurant, la mère de Virginie tenait un restaurant; Le nom de famille de Maria est Martinez , le vrai nom de Virginie est Fernandez; même consonance) qui drague la caméra avec la même rage tranquille que dans l 'Eau froide et La Fille Seule ( c 'est dire).
Que les fans se rassurent, Virginie a toujours 2 seins comme dans la Plage, n 'a rien perdu de sa technique de souffle contrôlé lors des scènes hot depuis Jeanne et le garçon formidable et a gardé le feu au fond des yeux comme dans tous ses films.
Autour de ce quatuor gravitent des seconds rôle souvent dessinés a gros traits ( le père de banlieue rouge , le pédodealer, le "flic")mais qui s 'animent par le talent des acteurs ( mention spéciale à Stevenin, Thibaut, Benguigui ).
Pour servir ses acteurs , il faut reconnaître a Jean Francois Richet des vrais talents de réalisateur-metteur en scene-monteur. Un talent multiple qui se révèle dans la dernière partie du film tournée à l 'américaine ( c 'est un compliment, même pour un français) : utilisation appropriée de flash-back, travail sur la lumière ( promenons nous dans les bois....) et le son ( formidable détournement du générique d ' Halloween) , sens du cadrage ( l 'après viol , sa révélation) et montage aussi pertinent lors du plan-plan de la première partie que du 25 plans/secondes de la seconde.
Dommage que le scénario soit aussi faible ( un comble quand on sait que Richet le travaille depuis 4 ans); un flic trop caricatural ( on sait que pour violer une fille il faut être un méchant violeur ) qui devient humain une fois attaché à un arbre , à un doigt de la gâchette; une historiette de méchant dealer abandonnée dans la cave du commissariat ;un avortement qui s 'évanouie avec Maria; une seconde partie qui peine a s 'installer et étrangement escamotée jusqu 'au happy end prévisible.
A coté restent de bonnes idées :un vrai sens du dialogue dans la comédie quotidienne ou le monologue de Yazid-Karim à l 'usine ( extrait de "la classe ouvrière va à l 'usine" de Elio Petri selon le magazine sofa).
Par ce (gros) point noir scénaristique il reste de De l 'Amour un goût d 'inachevé ( comme le viol de Maria, mais aussi comme la vengeance du viol) et un film étrangement naïf.
Dans une scène du film le quatuor d 'acteurs va au cinéma mais ne veut pas voir de film français. Pour De l ' Amour le spectateur peut faire une exception. Le talent des acteurs et du réalisateur le valent bien. | | |
|
|
Connectés : 0 membres et 550 visiteurs |
|
|