| Chicken RunLe nouveau film d'animation de nick Park, apres Wallace et Gromit : les poules en folies!
Hilarant, a ne rater sous aucun pretexte !La nuit. Sous la plein lune un camp, sombre, désert, entouré de fer barbelé. L'atmosphère est grave, le spectateur tendu. Soudain, une ombre passe furtivement, elle se cache derrière un bungalow. Angoisse. Tout d'un coup, quelque chose dépasse, un pied ! Euh... non, une patte.
Ainsi commence Chicken Run, la dernière création des studio Aardman, qui avaient déjà commis Wallace et Gromit. Car c'est bien de « Chicken », pardon, de poules qu'il s'agit ici, et la patte qui dépasse, c'est celle de Ginger, la rousse, la meneuse, qui tente de s'évader. En effet, les poules de la ferme « Tweedy », les héroïnes du film sont enfermé dans cette ferme, voué a pondre des oeufs le restant de leurs jours. Des jours qui risquent fort d'être compromis si la poule ne pond pas, Miss Tweedy ayant la hache très facile...
Apres moults tentatives d'évasion, prêtes à abandonner, les poules voient néanmoins pondre ( heum !) une lueur d'espoir, en la personne de Rocky, le coq volant, véritable Deus Ex-Machina... (à tourtes).
Celui ci débarque un beau jour, par la voie des airs, passant le plus simplement du monde au dessus des barbelés, tel un oiseau... Ginger le persuade alors de leur apprendre comment voler, certaine de réussir, cette fois.
Des poules qui volent ? Quand elles auront des dents, allez vous me dire...
Bah justement, elles en ont des dents, les poules de Chicken Run, des dents... en pâte à modeler. Car vous imaginez bien que Nick Park le génial créateur de cette basse-cour complètement folle (décidément), ne s'est pas amusé à élever toute une tribu de poules pour ensuite les faire jouer ! Non son truc a lui, c'est l'animation image par image, des dizaines de poules en pâte a modeler, bec amovible, qu'il déplace d'un rien entre deux photos, qui, lorsqu'on en réunis quelque milliers forment... un film.
Un travail de titan que lui et ses techniciens abattent depuis des années, l'idée de Chicken Run étant né il a plus de 5 ans ! Il fallait sans doute être britannique, et s'associer, bon gré mal gré, à l'argent de DreamWorks SKG, pour mener à bien ce projet.
Bien est le mot. Bien pourrait être le seul qualificatif du film, si en plus de cela il n'était pas drôle, rapide, bien réalisé, coloré, enthousiasmant, ensorcelant ! C'est tout. Ah non !, des supers effets spéciaux, des décors si réalistes qu'on aurait envie de crier cocorico, la voix de Mel Gibson.
Eh oui, les stars s'y mettent, une nouvelle qui laisse espérer un boum du film d'animation, qui peut être ne sera plus la poule noir du cinéma dans quelques années. Après Wallace et Gromit, très populaire en Europe, et les quelques tentatives à la Michel Ocelot (Princes et Princesses), le grand public, et donc les studios américains, daigneront-ils tourner un regard vers ce mode d'expression très artistique, comme a bien voulu le faire DreamWorks ? Après tout, si dans leur insatiable quête du fric ils nous fournissait de tels chef-d'oeuvre ? Du moment que McDo et son Mc Chicken ne font pas d'opération marketing... tout ira bien, bien donc, comme après avoir vu Chicken Run.
Comme si on avait été soigné de tous les maux, de toutes les angoisses, plus de « poulot, métropoulitain, dodo » (pas pondu de jeux de mots sur dodo, si vous en trouvez un, mailez moi). On regrette juste d'avoir quitté ces petites poules anglaises, le genre de personnage avec qui on se sent bien et que l'on regrette plus tard, lorsqu'ils sont partis : vers la liberté, ou un destin plus sinistre ? | | |
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