| Ce qui est triste ne demeure point toujours tristeOn se perds de vue on se retrouve, tel une droite sécante a un plan un seul point suffit pour tout justifier."Louer ce que tu n'es, je ne sais pas. Dire de toi ce que je ne sais, je n'ose pas. J'étais mort et j'ai commencé à vivre quand tu m'as trouvé."
C'est un jour banal pour Sophie. Elle se réveille en retard un samedi avec une tête qui ferait hurler de rire. Comme d'habitude elle évite toutes les glaces de sa maison, redoutant de voir la vérité en face, et n'acceptant ce qu'elle est extérieurement. Elle, "la monstre" comme ses camarades l'appelle ou "cuisse de poulet" venant de sa propre grande sœur.
Ses parents eux ne sont jamais là et ne peuvent savoir ce qu'elle vie. Le peu de fois qu'elle les croise, c'est quand ils se libèrent avec regret de leur vie professionnelle pendant les fêtes en famille.
Sophie n'a jamais rêvé d'être une princesse comme toutes les autres jeunes filles, elle n'a jamais aimé les livres de contes de fée ou les magasines féminins. Elle cultivait au fond d'elle l'espoir de lire une histoire qui parlerait d'elle de sa vie de son enfer... A 17 ans elle espère disparaître un jour en sachant être aimé.
Risquant d'être en retard à son cours de soutient, à la hâte elle attrapa un tee-shirt et un jeans comme d'habitude, sans se soucier de quoi elle aurait l'air, puis saisit son sac et entama la course contre la montre pour le lycée qui est à 5minutes de chez elle.
Harry a 20 ans et aujourd'hui il remplace un professeur et donnera des cours de soutient dans un lycée de son quartier. Il passe ses journées libres dans un parc sur l'aller de son université. Il est comme transparent, les gens le remarque à peine. Il est habituer à être solitaire et les seuls amis qu'il a sont les animaux et ses feuilles de dessins. Absorbé par un dessin il ne s'aperçoit du temps qui passait et se rendit compte avec stupéfaction qu'il était en retard pour son premier jour. Il s'activa tant bien que mal à rassembler ses affaires et s'attaquer à la route qui donnait au lycée.
Il a fallut moins de 5 minutes à Sophie pour arriver au parking du lycée. Qu'elle n'était son étonnement quand elle aperçu au loin que la grille était fermé. Mais elle n'était pas seule dehors, il y'avait une autre personne qui semblait être lui aussi en retard. Sophie s'approcha, en essayant de ne pas se faire remarquer et appuya sur la sonnette à coté de la grille. Feignant de regarder ses basket elle n'osa relever la tête pour regarder la personne en face d'elle.
Harry fut surpris car il n'avait pas entendu cette fille s'approcher. Et ne sachant pas trop pourquoi, il se sentit légèrement bête de ne pas avoir remarqué la sonnette.
La porte s'ouvrit enfin.
Sophie pénétra hâtivement dans le lycée et se pressa d'aller en cours. Elle ne pouvait s'empêcher de jeter des coups d'œil furtifs derrière elle, car la personne qui était à quelques pas d'elle dehors, marchait dans la même direction qu'elle. Elle s'activa et fut surprise d'arriver devant la salle de classe et de retrouver ses camarades de classe dehors.
Son arrivé était accompagné de moquerie et de piaillement comme d'habitude. Elle se contentait de se mettre dans un coin et attendre. Mais attendre quoi ? Elle ne sait pas.
La personne qui était derrière elle et là parmi les autres, et il semble que ce soit un remplaçant de leurs professeur d'après les discussions qu'elle percevait. Elle regardait dans sa direction et ne pu s'empêcher de remarquer qu'il paraissait très jeune, et même plus que ça.
Harry était soulagé de voir que sa classe l'attendait toujours. Il les fit entrer et remarqua que la fille de tout à l'heure était là. Il voulait voir son visage mais elle avait les cheveux qui l'encadraient entièrement.
Sophie se sentait mal à l'aise en cours. Mr Boisset, n'a cessé de la regarder... Du moins c'est ce qu'elle pensait au début. Mais elle ne pouvait y croire car à côté d'elle il y'avait Stella PATENELLI une très belle fille. Cette dernière semblait croire aussi que le professeur s'intéressait à elle.
Ne pouvant rivaliser ; Sophie se fit une raison et arrêta de se dire que ces regards lui étaient destinés.
"- Hey, tssssiiit La monstre, t'as vu comment il me dévisage."
Machinalement Sophie qui s'est tissée un cocon ignora se commentaire. Le cours s'est déroulé entre les moqueries des un envers Sophie et la flatte que recentrait Stella vis-à-vis des prétendus regards du professeur.
Harry ne pouvait se concentrer sur son court depuis qu'il savait que la mystérieuse fille se nommait Mlle STUART Sophie. Il ne pouvait s'empêcher de la regarder.
Entre ses regards, et le cours le temps a vite passé.
Comme toujours à bout en fin de cours, Sophie renifle tout doucement pour faire croire a un rhume... Mais aujourd'hui les toussotements se sont fait entendre. Ce qui ne dérangeait pas ses camarade, car elle n'avait pas amis parmi eux, personne pour la soutenir.
A la fin du cours le professeur dit à Sophie qu'il voulait s'entretenir avec elle et ce fut accompagner de remarques du genre : "t'es tellement laide qu'il ne veut plus te voir dans sa classe"ou "tu pues et tu ne te laves pas c'est pour cela qu'il veut te voire".
En attendant que les autres élèves soient partie, Harry effaça le tableau. Chose faite il se rassit à son bureau et regardait droit devant lui cette fille qui semblait si fragile.
"- Ai-je fais quelques choses qu'il ne fallait pas Monsieur ?
- Non, ne vous inquiéter pas. Je voulais juste savoir pourquoi vous semblez être mis à l'écart par les autres.
- Il me trouve laide, qu'est ce qu'il faut de plus.
- Je suis sure que c'est faux. Vous vous cachez derrière ces cheveux, relevez-les.
- Non, je ne peux pas.
- Regardez-moi Mlle."
Sophie n'avait pas l'habitude de regarder les gens face à face. Timidement elle leva ces yeux rougis de pleurs vers Harry.
"-Vos cheveux."
S'exécutant elle relève enfin ses cheveux et mis à la lumière son candide visage. Harry fut ému par ce qu'il voyait. Il n'avait pas les mots pour exprimer ce que la vue de ce visage a provoqué en lui.
"- Comment vous sentez vous ?
- Male.
- Regardez-moi, on est pareil, et tu es belle comme tu es, à ta manière.
- Vous le pensez monsieur ?
- Bien sur et appelle moi Harry je n'ai que 20 ans. On peut se tutoyer.
- Oui monsieur, euh Harry."
Elle termina sa phrase par un léger sourire, Harry fut heureux. Un échange banal pour nous était vu par Harry et Sophie comme un grand pas. Harry aimait ce visage et Sophie aimait cette personne.
Des jours passèrent et ils se découvraient de plus en plus. Harry donna des cours pendant trois semaines, puis le professeur qu'il a remplacé fut sur pied. Pendant tout ce temps qu'il a passé au lycée il a appris à connaître Sophie. Il se voyait au parc sous un arbre. N'étant pas "un professeur de titre" rien n'empêchait Harry de partager des sorties avec Sophie, pendant qu'il était son professeur. Mais depuis le retour de son vrai professeur ils devinrent plus proches.
Il aimait la dessiner au parc et elle, se contentait de le regarder. Elle regardait ce visage qui ressemble au siens, ses mains d'artiste... Elle ne pu s'empêcher de les toucher, comme posséder. Puis se rendant compte de ce qu'elle avait fait elle retira furtivement sa main.
"- Je suis confuse.
- Non ce n'est pas grave.
- Si...
- Non je te dis et shut. Ne bouge pas."
Elle avait le cœur qui palpitait, il avait sur ses mains la trace de son doux touché. Cet incident leurs a fait prendre conscience qu'ils étaient qu'ils avaient en face d'eux une personne qui leurs était plus que chères. Ne pouvant se retenir Harry approcha son visage vers celui qui lui est complémentaire, et déposa un baiser sur les lèvres de Sophie. Troublée et émue, elle ne put dire un seul mot. Juste son corps réagissait. Elle s'approcha d'Harry et se blottit dans ses bras.
"- Je ne sais pas toi, mais dès que je t'ai vu le matin devant la grille du lycée, j'ai sus que tu étais spéciale.
- Je l'avais ressentit aussi mais je ne voulais pas y croire.
- Tu es la personne qu'il me faut. On vient à peine de se rencontrer mais je sais que notre éternité se résumera à moins d'une semaine.
- Pourquoi ?
- J'ai décidé de partir.
- Je te suivrai.
- Là ou je vais on en revient pas.
- Je n'ai plus rien à faire ici, plus rien à vivre ni à découvrir. Je viens avec toi...
Harry et Sophie s'affichait et tout le monde parlait. Le quartier jasait, critiquait... Mais il ne se souciait pas de ces gens qu'ils ne reverraient plus jamais. Pendant tout le temps où ils les jugeaient, Harry et Sophie se préparaient au grand saut, leur voyage éternel.
Une semaine plus tard tout était prêt.
C'est un jour spécial pour Sophie. Elle se réveille en retard avec une tête qui rendrait la personne la plus triste joyeuse. Aujourd'hui elle se regarde enfin depuis des années dans la glace, ne redoutant plus de voir la vérité en face, acceptant ce qu'elle est extérieurement. Elle, "la monstre" comme ses camarades l'appelle ou "cuisse de poulet" venant de sa propre grande sœur. Elle se mirait et affichait un grand sourire. Elle était fraîche, épanouie. Aujourd'hui elle se sent belle et accomplie.
Ses parents eux ne sont pas là et ne savent pas qu'ils regretteront leurs absences irréfléchies. Le peu de fois qu'elle les croise, c'est pendant les fêtes en famille. Elle ne les connaissait pas, seule Martha sa nourrice a toujours était là pour elle.
Sophie n'a jamais rêvé d'être une princesse comme toutes les autres filles, elle n'a jamais aimé les livre de contes de fée ou les magasines féminins, et cultivait au fond d'elle l'espoir de lire une histoire qui parlerait d'elle de sa vie de son enfer... A 17 ans elle espérait disparaître un jour en sachant être aimé. A 17 ans elle voulait une histoire où "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants" soit remplacé par "ils se marièrent et n'eurent pas d'enfant car princesse était stérile, mais cela ne les a pas empêché d'en adopter beaucoup". Voilà ce que Sophie voulait et elle avait le sentiment que cela était arrivé.
Harry lui était au parc sous cette arbre où ils avaient vécu beaucoup de moment. Il l'attendait avec leurs billets pour un aller sans retour. Où vont-ils ?, ça, personne ne le sait et ne le saura jamais, car ceux qui sont parti là bas ne sont plus jamais revenus. Car ceux qui sont partis là bas ne peuvent raconter leurs conditions. Dans cinq minutes tout sera finit.
Elle arriva quelques minutes plus tard, avec une feuille, celle qui parlera à leur place, quand tout le monde prendra conscience de ce qui se sera passé.
Une feuille de papier où ils écrivirent leurs ultimes mots.
Harry commença le ballet et but une gorgé puis passa la fiole à Sophie qui en fit de même. Le temps leurs était compté. Sophie pressa ces lèvre contre celles d'Harry puis dans un dernier regard ils se sourirent puis se blottirent dans les bras l'un et l'autre le dos contre l'arbre. Dans un dernier effort ils échangèrent leur dernier baiser. Comme ils paraissaient heureux, comme ce fut merveilleux de mourir avec le dernier souffle de la personne qu'on aime. Ce souffle derniers cadeaux d'adieux des deux amants...
Un étrange beau couple... Pourtant Sophie n'était pas laide, elle rayonnait à sa manière et lui il était juste différent des autres.
Ce matin tout les habitant de la ville ont lu dans les journaux le gros titre : "SOPHIE ET HARRY SONT PARTIS : elle n'était pas belle et lui pas beau, mais leurs histoire et tellement belle qu'elle les rend plus que beaux : magnifique tragédie dans notre petit taudis." ; en supplémentaire un mot qu'on a retrouvés près des deux corps inertes :
"Louer ce que tu n'étais, je n'ai sus faire. Dire de toi ce que je ne savais, je n'ai osé faire. J'ai pu sentir ta peau nue Contre la mienne. Tes lèvres sur ma peau. Mes mains te touché, et après le reste est naturellement venu. Je t'aimerais "Toujours". Même si ce toujours se résume à ce jour, mais ce jour est à jamais gravé en nous. J'étais mort et j'ai commencé à vivre quand tu m'as trouvé. Dura lex vitale... "
Elle le voulait, il la voulait. L'éternité les a réunis à jamais. | | |
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