| Bac français : Les genres littérairesLes épreuves du bac de français approchent à grande vitesse. Il est temps de faire le point sur les connaissances requises par le nouveau programme. L'année scolaire s'est articulée autour de sept "objets d'étude". Examinez-les en détail pour être sûr de ne rien oublier dans vos révisions.Les épreuves du bac de français approchent à grande vitesse. Il est temps de faire le point sur les connaissances requises par le nouveau programme. L'année scolaire s'est articulée autour de sept "objets d'étude." Examinez-les en détail pour être sûr de ne rien oublier dans vos révisions. Nous allons voir la poésie, le théâtre, l'essai/dialogue l'auto/biographie, le genre epistolaire, la réécriture, et la méthode.
POESIE
Un genre tout à fait à part
En vers, en prose. Lyrique, satirique... Tous les genres, tous les styles sont permis. La poésie, faite pour être dite, revêt une dimension sonore essentielle.
La poésie est une genre difficile à définir. Du poème en vers réguliers à celui en prose, sa forme peut varier considérablement. Pour définir la poésie, il ne faut pas s'appuyer que sur les images du poème à étudier ou sur son registre dominant (lyrique ou satirique...). Il en existe de tous les genres, de tous les styles. Et la poésie est présente ailleurs que dans les poèmes (dans la tragédie en vers, par exemple). Un texte poétique joue sur la langue, comme véhicule du sens et comme matériau : sonorité, forme, voire graphie des mots, importent autant que leur signification.
La forme
Selon les cas, le poème est écrit en vers réguliers, libres, ou en prose. Il vous faudra analyser, s'il y a lieu, la versification : longueur du vers, disposition en strophes, forme (sonnet, ode, etc...), rimes, rythmes, ainsi que d'éventuelles allitération et assonances.
Le contexte
La conception de la poésie n'est ni unique ni figée. Le contenu comme la forme évoluent au fil des siècles. Il faudra situer avec précision l'oeuvre poétique dans son contexte littéraire, la mettre en relation avec son mouvement ou son époque. On se demandera aussi dans quelle mesure un texte poétique est révélateur de son temps ou novateur. Pour cela, une bonne connaissance des mouvements littéraires est indispensable.
Les buts
S'interroger sur les buts visés par le poème, en prenant en compte en particulier les registres qu'il utilise lyrique, pathétique, épique, satirique... Analyser le rôle que le poète se fixe : suivant les cas, il se présente comme un "voyant", capable d'interpréter les signes des dieux ou de déchiffrer le monde, comme un marginal incompris, malmené par une société qui le tourmente, ou comme un poète engagé, luttant avec ses mots contre les injustices et la violence.
Les spécificités
N'oubliezpas que la poésie a une dimension sonore. Elle est faite pour être dite. Donc, soignez la diction. Elle a aussi une dimension visuelle. Prenez en compte la disposition des lettres et des mots. En première, l'étude met l'accent sur les évolutions dans les conceptions de la poésie, notamment autour de la modernité, et sur la spécificité du travail poétique sur le langage. Autrement dit, il faut s'interroger sur ce qui fait qu'un poème, au delà des mots, des idées, des images ou des intentions de son auter, est un poème...
THEATRE
Du texte à la représentation
Art scénique, le théâtre oscille entre illusion et réalité. Pour étudier ce genre littéraire, jouez le jeu. Mettez-vous dans la peau d'un metteur en scène.
Par son étymologie, le théâtre est avant tout un art de la "représentation". Il cherche à persuader le public de la vérité de ses artifices. Il oscille entre la réalité d'un espace scénique contraignant - avec lequel les auteurs et les metteurs en scène doivent apprendre à jouer - et l'illusion d'un "lieu" imaginaire - que ce soit une ville italienne ou l'antichambre d'un palais. Et c'est la confrontation de ces deux espaces qui constitue l'un des piliers de la mise en scène.
A qui s'adressent les personnages ?
Au théâtre, le spectateur a l'impression de surprendre une conversation réelle. En réalité, cet échange lui est belet bien destiné, au point que nul ne s'étonne d'un personnage pensant à voix haute, dans un monologue. De même, grâce à l'aparté, se crée une complicité entre le public et l'un des personnages. Ceux-ci savent ce qu'un autre personnage feint d'ignorer, d'où des situations comiques (Le Mariage de Figaro) ou tragiques (Bajazet).
Dutexte lu au texte joué
L'"écriture" théâtrale, comme celle de la poésie, est destinée à être "dite". Il faut l'étudier dans ce sens, mais il faut rester attentif aux décors, costumes, effets de lumière et, surtout, au langage du corps (déplacements, mimiques). Les didascalies (indications scéniques), elles, permettent à l'auteur de donner sa vision du jeu des comédiens. En france, c'est avec le théâtre moderne qu'elles prennent de l'importance. Quant au metteur en scène, son rôle s'est accru au vingtième sciècle, lui permettant de proposer une lecture subjective de la pièce.
A quoi sert le théâtre ?
Le théâtre est un divertissement, qu'il fasse sourire avec la comédie ou qu'il émeuve avec la tragédie. Par ailleurs, dès ses origines, il a affirmé sa volonté de corriger les moeurs. On y raille les défauts humains ou les travers d'une société. Le but du théâtre contemporain est très souvent d'inquiéter le spectateur, de saper ses certitudes, en mettant en scène l'absurdité de l'existence ou encore l'impossibilité de la communication.
ESSAI/DIALOGUE
Des outils de débat
Pour rallier l'autre à ses idées, l'essai, le dialogue et l'apologue - cet art de la persuasion - sont des procédés littéraires où prime l'argumentation.
L'argumentation consiste à mettre en oeuvre une stratégie complexe pour rallier l'autre à sa cause. Elle suppose que, non seulement on s'inquiète du sujet traité et des procédés d'écriture, mais également que l'on tienne compte de la situation d'énonciation.
Convaincre, persuader, délibérer
Pour influencer son destinaire, il faudra le convaincre ou le persuader. Convaincre signifie qu'on bâtit un discours rationnel fondé sur une démonstration rigoureuse, tandis que persuader suppose qu'on ait recours à ce qui "séduit", ce qui émeut. Dans ce cas, l'art oratoire est prépondérant. Si l'on veut confronter son opinion à celle de l'autre, l'argumentation prendra alors la forme de la délibération. Cela suppose qu'il faut bien peser le pour et le contre, à la recherche de la vérité. Cette réflexion peut être individuelle (essais, monologues de théâtre) ou conduite à plusieurs (dialogue).
Dialogue, essai et apologue
_Le dialogue met en scène un débat entre deux personnes qui confrontent leurs avis. On distingue le dialoguedidactique (un locuteur amène peu à peu un autre à découvrir une vérité), le dialogue dialectique (deux personnes tentent d'établir une position commune), le dialogue polémique (chacun défend ardemment sa position). Dans ce dernier cas, on trouve surtout des techniques de réfutation ou de dénigrement, qui visent moins à persuader l'interlocuteur que le lecteur lui-même.
_L'essai ne prétend pas fournir de vérité définitive, mais plutôt apporter un point de vue sur un sujet donné.
Le terme même évoque la "tentative". Sans structure fixe, écrit avec de fréquentes digressions, l'essai mime la spontanéité de la pensée.
_L'apologue, parfois très bref (maxime), revêt des formes très diverses (fable, prabole, conte). Sous une allure qui se veut anodine, sa visée est avant tout morale. Il s'agit, par des moyens détournés, de faire réfléchir et d'amener ainsi à un changement des comportements humains. A sa valeur exemplaire s'ajoute une part esthétique non négligeable. On veut plaire, certes, mais c'est pour mieux instruire.
AUTO/BIOGRAPHIE
Des récits de vie
Qu'elle soit autobiographique ou biographique, l'oeuvre littéraire de ce registre a des objectifs divers. Témoigner, se justifier, juger... Un genre protéiforme
L'énonciation et les personnes impliquées
Les marques de l'énonciation, en particulier celles de personnes, nous renseignent sur la présence du locuteur (le "je") et sur celle du destinataire. Auteur, narrateur et personnage peuvent, selon les cas, être distincts ou confondus.
Le pacte de l'auteur
Un chapitre initial expose ce à quoi s'engage l'auteur. Celui-ci choisit les épisodes à relater ou non. Ces scènes forment le schéma narrartif. Récit de l'enfance et de l'adolescence, portrait physique et moral sont autant de passages obligés de ce genre de récit.
Les notions à prendre en compte
Les questions de vrai et de faux, de sincérité et de mensonge, de mémoire et d'oubli, de censure et d'autocensure sont fondamentales, de même que le rapport entre réalité vécue, écriture et fiction.
Les buts de l'auteur, plus ou moins explicites, font l'objet d'une attention particulière. S'agit-il de se souvenir ? De faire revivre et de témoigner ?De justifier et d'expliquer ? De juger et de comprendre ? De faire l'éloge ou, au contraire, de critiquer ? D'avouer pour demander une rédemption ?
Dans le cas d'une biographie, il faut se demander pourquoi l'auteur a choisi de raconter la vie de cette personne en particulier, et analyser l'image qu'il a choisi d'en donner.
Observez l'emploi de formes de discours variées (narrative, descriptive, informative, argumentative), l'énonciation rapportée et les différents registres : pathétique, élégiaque, ironique (avec distanciation critique), polémique, selon les cas. Ainsi que le contexte historique et culturel dans lequel le récit est placé.
Même s'il semble difficile de définir ce genre tant il est protéiforme, on retiendra qu'étudier un texte biographique signifie s'intéresser à des biographies, réelles ou fictives, concernant l'auteur ou une autre personne. Ceci pour faire apparaître les enjeux de l'image ainsi que de l'expression de soi-même ou bien d'un autre personnage.
GENRE EPISTOLAIRE
L'empire des lettres
Privée, publique ou fictive, la lettre est un genre littéraire qui s'adapte facilement. Elle prend des formes et des tons différents selon les auteurs.
Ce genre recouvre les formes qui ont la présence de lettres en commun. Certaines sont privées et écrites entre personnage authentiques (familiers, intimes, amis...) dans un contexte donné. Publiées, elles sortent de leur cadre initial pour nous renseigner sur leur auteur, son époque, la société. D'autres sont des lettres ouvertes. Elles ne s'adressent pas au destinataire mentionné et servent, si elles sont publiées, à faire passer des idées. Il existe enfin des lettres fictives appartenant à la prose romanesque ou à la littérature d'idées. Leur auteur supposé - imaginaire - est le narrateur. C'est le cas dans les romans épistolaires.
Heureux qui communique
Abolissant provisoirement la distance qui les sépare, la lettre établit une communication entre un émetteur (le destinateur ou locuteur) et un récepteur (le destinataire), créant parfois l'illusion d'un dialogue. Elle relève de la spontanéité de la conversation et du caractère conventionnel du discours. On repérera dans le texte les indices de la communication entre correspondants, c'est-)-dire les marques de l'énonciation : mention des noms (dans l'en-tête, la suscription, la signature ou le courrier lui-même), marques de la première et de la deuxième personne, interpellation (apostrophe).
La lettre comporte souvent des indications de temps (date, références aux circonstances) et de lieu d'écriture. Enfin, la présence de formules de salutation, de politesse, et la référence à d'autres lettres sont aussi observables, notamment dans le cas d'une correspondance (ensemble de lettres).
Fonctions, registres, style
La nature du courrier, les relations qui unissent les correspondants, les buts et fonctions (se dire, séduire, convaincre, persuader,etc...) ainsi que les registres (pathétique, lyrique, polémique, ironique...) peuvent varier. Les modalités de la phrase, les reprises de la parole d'autrui par l'énonciation rapportée, les effets d'emphase ou ceux qui montrent la volonté de retrouver la spontanéité de l'échange oral (registre de langue, interjections, etc...) sont autant de procédés à prendre en compte. Ouvrant à des formes diverses et à des textes souveent peu étudiés, l'épistolaire couvre un pan très riche de la littérature. Ce genre connaît aujourd'hui une renaissance intéressante avec le courrier électronique.
REECRITURES
Des histoires sans fin...
Une oeuvre est rarement une pure création littéraire. Etudier les réécritures consiste à examiner les procédés qui ont permis de transformer un récit original.
La réécriture est une activité artistique bien plus courante qu'on ne peut l'imaginer. Le plus souvent, l'oeuvre d'un écrivainrésulte d'une éloboration qui puise sa matière première dans la vie, comme dans les oeuvres, qui l'ont précédée. Plus qu'un créateur, l'artiste est donc un recréateur. Borges, non sans humour, affirme dans un recueil de nouvelles (Le Rapport de Brodie) "que les hommes au cours des âges ont toujours répété deux histoires : celle d'un navire perdu qui cherche à travers les flots méditerranéens une île bien aimée, et celled'un dieu qui se fait crusifier sur le Golgotha".
Un texte aux mille facettes
L'étude des réécritues suppose d'abord que l'on s'intéresse aux différents stades de composition d'un texte, allant des carnets d'observation et autres brouillons aux ultimes versions. Par ailleurs, il s'agit d'aborder des oeuvres qui, à travers les siècles, ont connu de multiples variantes (Faust, Dom Juan). Quant au cinéma, ayany trouvé dans la littérature un vivier inépuisable, il s'étudie aussi comme un art de la réécriture. Enfin, l'étude de variantes autour de scènes codées (rencontre amoureuse, scène de bataille) permet de mieux comprendre l'évolution de la littérature. Au-delà des thèmes, il faut s'attacheraux formes que prennent les réécritures. Tantôt elles sont une simple transposition, un "la manière de" qui reste fidèle à l'original. C'est un pastiche. Tantôt elles deviennent, sous la plume critique de l'auteur, une contre-façon ironique, une imitation qui ridiculise l'original. C'est une parodie.
Ce que l'étude des réécriture permet de comprendre, c'est que notre culture se fonde sur quelques schémas universels, lesquels sont susceptibles d'infinies modifications. Elle est l'occasion de rappeler que tout discours doit s'adapter à son public et que tout texte a un but qu'il convient de reconnaître.
Ainsi, comprendre comment un texte peut se réécrire aide à prendre conscience des intentions d'un auteur et, par là même, à rester maître de sa propre réflexion.
Endernier lieu, il resterait à évoquer l'ultime "auteur" de toute oeuvre, celui qui, sur l'autre versant, interprète le texte d'une façon forcément unique : le lecteur.
METHODE
Etudier un mouvement littéraire
Analyser un mouvement littéraire, comprendre sa vision nouvelle du monde, de l'Homme ou de l'Art, nécessite de se replacer dans un contexte historique.
Présenter une oeuvre littéraire et savoir la situer implique une connaissance précise de son contexte historique, social, mais aussi artistique et littéraire. On évitera de confondre "école" et "mouvement" littéraire. Alors que l'école est constituée (avec sa doctrine, ses règles, ses membres, son chef de file), le mouvement, lui, comme son nom l'indique; n'est pas figé. Il s'agit plutôt d'une tendance, d'une trajectoire. Il se constitue de lui-même, autoutr de caractéristiques communes, souvent décelées après coup. Pour étudier un mouvement littéraire, plusieurs éléments sont à prendre en compte.
_Le mouvement peut, selon le cas, privilégier l'une ou l'autre des tendances d'inspiration : le coeur (sentiment, passion, expression personnelle...) ou l'esprit (rigueur, raison, science...). Ainsi, dans l'histoire littéraire, les mouvements semblent se succéder en s'alternant, même s'il arrive qu'ils cohabitent.
_On peut déceler, chez des écrivains d'un même mouvement, des thèmes, des procédés d'écriture (figures de style,etc.) ou des genres communs, même s'il ne faut pas négliger la spécificité de chacun. Parfois, certains textes fixent des règles spécifiques à suivre, dans un manifeste ou un art poétique, par exemple.
_Tout mouvement littéraire repose sur une conception particulière de l'homme, définissant un idéal humain, notamment à travers les héros modèles qu'il met en scène ou, au contraire, de personnages qui servent de repoussoirs.
_Pour comprendre un mouvement littéraire ou culturel, il faut prendre en compte son contexte économique, historique, social et scientifique. Il faut analyser son extension chronologique, sachant qu'un mouvement se construit souvent en réaction au mouvement précédent, tout en préfigurant ceux qui lui succéderont. Du point de vue culturel, on peut observer que certains mouvements dépassent le cadre de la littérature pour toucher d'autres arts : peinture, sculpture, musique...
La connaissance des mouvements littéraires permet donc une remise en perspective des oeuvres, non pour les enfermer dans des codes rigides et hermétiques - certaines échappent à toute classification -, mais pour mieux en saisir les raisons d'être et la richesse. | | |
| . Voir tous les commentaires et/ou en poster un (12) | | Re: Bac français : Les genres littéraires Posté par la fille de saturne le 20/08/2004 07:51:38 | trés bon article en passant
Bon moi le bac de français je l'ai passé l'année dernière et je me suis planté à l'écrit, un sujet de merde
j'ai voulu faire original ça m'a tué, alors évitez l'originalité car les profs n'aime pas, tout se joue sur la méthodologie
Pour l'oral c'est pas vraiment la peine de stresser, si tu connais tes textes, c'est impec
moi je suis tomber sur la poèsie et sur Baudelaire donc j'ai u de la chance parce que j'adore ça... étendais votre présentation sue les autres genres dans tout les domaines et n'oubliez pas la conclusion personnelle...
walla wala | | Re: Bac français : Les genres littéraires Posté par bb0476 le 20/08/2004 07:51:38 | ne vous inquiétez pas ça va bien se passer ;-)
l'année dernière pour les littéraires c'est tombé sur de la poésie (le corpus était constitué de sonnets à la mode classique, surréaliste...) donc je pense qu'il y a peu de chances (ou malchances!) pour que vous retombiez dessus
bon courage | | Re: Bac français : Les genres littéraires Posté par dany dool le 20/08/2004 07:51:38 | bonjour exellent ton article
je vous place le forum lycéen(e)
http://www.zetud.net/forum/lycee/index.php | | Re: Bac français : Les genres littéraires Posté par benjiji le 20/08/2004 07:51:38 | Erf, je pensais que les connaissances étaient surtout importante pour l'oral. | | Re: Bac français : Les genres littéraires Posté par lola rist le 20/08/2004 07:51:38 | salut à tous moi g passé mon bac français l'an passé (en L) et je peux vous dire ke pour l'écrit vous avez interet à tout savoir à fond (l'écrit de l'année dernière a été casse-gueule pour tout le monde...) et pour l'oral, fo bien connaitre ses references c tjrs très bien vu...
voila. | | . Voir tous les commentaires et/ou en poster un (12) |
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