| AzerbaïdjanMes très chers amis ! A la suite de mon article "le Haut Karabakh"par votre demande je vous envoie un article concernant l'histoire et la géographie de l'Azerbaïdjan. Je prépare un article concernant la culture Azerbaidjanaise. A bientôt et j'attends vos messages.Capitale : Bakou
Population : 8,0 millions (2001)
Langue officielle : azéri (90 %)
Groupe majoritaire : azéri (90 %)
Groupes minoritaires : lezguien (2,2 %), russe (1,8 %), arménien (1,5 %), talish (1 %), avar (0,6 %), turc (0,5 %), tatar (0,4 %), ukrainien (0,4 %), tsakhour (0,2 %), géorgien (0,2 %), kurde (0,2 %), tat (0,1 %), etc.
Système politique : république présidentielle autoritaire
Articles constitutionnels (langue) : art. 21,102,152,153,198 de la Constitution du 12 novembre 1995
Lois linguistiques : Loi de la République azerbaïdjanaise sur le renouvellement de l'alphabet de l'Azerbaïdjan par l'alphabet latin du 25 décembre 1991; Loi sur la langue officielle de la République azerbaïdjanaise du 22 décembre 1992, Décret de l'Assemblée nationale de la République azerbaïdjanaise sur la mise en oeuvre de la Loi sur la langue officielle du 22 décembre 1992; Décret du président de la République azerbaïdjanaise, du 16 septembre 1992, portant "sur la protection des droits et libertés et sur le soutien de l'État à la promotion des langues et cultures des minorités nationales des groupes ethniques restreints vivant sur le territoire de la République azerbaïdjanaise
L'Azerbaïdjan, officiellement République azerbaïdjanaise (en azéri, Azärbaycan Respublikasi), est un État d'Asie occidentale, situé en Transcaucasie orientale. L'Azerbaïdjan est limité au nord par la Russie, au nord-ouest par la Géorgie, à l'ouest par l'Arménie, au sud par l'Iran et à l'est par la mer Caspienne.
Le pays s'étend sur une superficie de 86 600 km². Sa capitale est Bakou. L'Azerbaïdjan possède une république autonome (le Nakhitchévan) et une région autonome (le Haut-Karabagh). Située entre l'Arménie et l'Iran, la République autonome du Nakhitchévan (5500 km²) est séparée du reste de l'Azerbaïdjan par une étroite portion de territoire arménien.
La Région autonome du Haut-Karabagh (4400 km²), elle constitue une enclave arménienne l'ouest de l'Azerbaïdjan. Depuis 1990, un conflit armé oppose l'Azerbaïdjan à l'Arménie. Il a pour enjeu le rattachement de l'enclave arménienne du Haut-Karabagh à la république d'Arménie. Actuellement, la Région autonome du Haut-Karabagh demeure sous le contrôle de l'armée arménienne.
Le nom du pays, l'Azerbaïdjan, provient de celui d'un général d'Alexandre le Grand, Atropates ("protégé par le feu"), qui créa ce royaume" : azer est la déformation de la première partie de son nom et baïdjan est, dans la culture turque, le royaume d'un bey (le mot bey est apparenté au grec basileos, "roi").
Les Azéris, peuple d'origine turque, constituent aujourd'hui plus de 90 % de la population. Leur proportion s'est accrue depuis le début du conflit armé qui a contraint un certain nombre d'Azéris à fuir l'Arménie. Inversement, les Russes et les Arméniens ont massivement quitté l'Azerbaïdjan. Désormais, les Arméniens d'Azerbaïdjan se concentrent exclusivement dans la Région autonome du Haut-Karabagh où ils représentent 80 % de la population. Au nord, soit sur sa frontière septentrionale, le pays compte d'importantes communautés originaires du Daguestan (Avars, Tsakhours, Lesguiens, Tats, Oudis, etc.) ; certaines d'entre elles revendiquent leur rattachement à la République russe du Daguestan. Sur la frontière méridionale (près de la mer Caspienne) vit la petite communauté des Talishs.
Données historiques
AVIS : Certaines parties historiques de cette section sont tirées presque intégralement de l'Encyclopédie Microsoft Encarta 2004, art. "Azerbaïdjan".
Ce qu'on a l'habitude d'appeler l'"Azerbaïdjan historique" correspond à une région d'Asie occidentale englobant l'actuelle République azerbaïdjanaise et les provinces du nord-ouest de l'Iran. Après avoir fait partie du royaume d'Urartu, l'Azerbaïdjan fut intégré au VIIIe siècle avant notre ère à l'empire des Mèdes, puis à l'Empire perse des Achéménides. Comme c'était la patrie de Zoroastre (VIe siècle avant notre ère), la région devint un haut lieu de la religion mazdéenne. Elle fut conquise par les Arabes et la population fut convertie à l'islam vers la fin du VIIe siècle de notre ère. La population parlait des variétés de persan, rarement l'arabe.
A la suite des luttes de la population locale contre le califat au IXe siècle, plusieurs nouveaux États (Khanats) apparurent en Azerbaïdjan, dont le plus durable sera l'État de Shirvan, avec pour capitale Shamakhi, où régna la dynastie Shirvanshah; cet État a existé jusqu'au XVIe siècle et joua un rôle important dans l'histoire de l'Azerbaïdjan médiéval. Au cours du IXe, et jusqu'au XIe siècle, les États indépendants des Sajides, Salarides, Ravvadides (capitale : Tabriz) et l'État des Sheddadides (capitale : Ganja) furent constitués et se développèrent sur le territoire de l'Azerbaïdjan.
Au XIe siècle, le pays fut envahi par les Turcs oghouz. Dominée par la dynastie des Seldjoukides, la population devint turcophone. La langue et l'origine turques communes, ainsi que la religion islamique des populations locales, ont finalement conduit à la consolidation du peuple azéri, laquelle s'achève aux XIe et XIIe siècles. C'est essentiellement à cette période que fleurit la culture azérie avec des philosophes, des architectes, des poètes et des scientifiques de renommée mondiale.
Conquis par les Mongols au XIIIe siècle, l'Azerbaïdjan connut à partir du XVe siècle une longue période d'instabilité. Disputée pendant deux cents ans entre les Perses et les Turcs, la région connut une nouvelle prospérité sous la dynastie des Safavides (XVIIe siècle). C'est en 1501 qu'apparut l'État des Safavides (ainsi nommé d'après la dynastie régnante, avec Tabriz pour capitale) qui, au début du XVIe siècle, pour la première fois dans l'histoire de l'Azerbaïdjan, unifia tous les territoires du pays en un seul État, celui des Safavides. Ce territoire se développa comme un "État azéri", le pouvoir politique étant aux mains de la noblesse azéri, l'armée étant constituée d'unités issues des plus grandes tribus azéris. De plus, l'azéri devint la langue officielle de l'État des Safavides. La fin de la domination safavide au XVIIe siècle provoqua un émiettement du territoire en principautés, khanats et sultanats. La capitale de l'État des Safavides fut transférée à Ispahan, en Iran (Perse). Le shah de Perse gouverna le pays en s'appuyant sur la noblesse perse. C'est pourquoi les Azéris empruntèrent beaucoup aux spécificités de la Perse.
Un peu avant le milieu du XVIIIe siècle, l'affaiblissement du pouvoir du shah se traduisit par l'apparition sur le territoire de l'Azerbaïdjan d'un certain nombre de khanats indépendants : Ardabil, Bakou, Ganja, Derbent, Kavad, Karabakh, Garadag, Erevan, Guba, Maku, Maraga, Nakhitchevan, Salyan, Ourmia, Khoy, Tabriz, Talysh, Sarab, Shirvan et Sheki. En plus de ces khanats, apparurent un certain nombre de sultanats : Gazakh-Shamsadil, Borchali, Ilisu, Arash, Gutgashen et Gabali. Les musulmans d'Azerbaïdjan et la population albano-chrétienne du Haut-Karabagh faisaient partie du khanat azéri du Karabakh qui regroupait alors les territoires compris entre les fleuves Kura et Arak.
Les dominations russe et soviétique
En raison de sa situation géographique décisive, l'Azerbaïdjan devint le théâtre de luttes entre l'Iran, la Russie et l'Empire ottoman. La conquête russe commença au début du XIXe siècle. À la suite de plusieurs guerres, l'Iran céda à la Russie, lors des traités de Gulistan (1813) et de Tourkmantchaï (1828), ses provinces situées au nord de l'Araxe.
Aux termes du traité de Tourkmantchaï (1828) et du traité de paix conclu à Edirne en 1829, les Arméniens qui, à cette époque, vivaient en Iran et dans l'Empire ottoman, ont été contraints de s'installer en Azerbaïdjan, essentiellement sur le territoire des khanats de Nakhitchevan, Erevan et Karabakh. Entre 1828 et 1830, on estime que 40 000 Arméniens d'Iran et 84 000 Arméniens de Turquie s'installèrent dans la région transcaucasienne; ils occupèrent les "meilleures terres des provinces de Yelisavetpol (Karabagh) et de Erevan" où la population arménienne était insignifiante à l'époque. Le gouvernement russe attribua 200 000 dessiatines (mesure de superficie) de terres aux Arméniens. En réalité, la politique russe visait à transformer la structure démographique de l'Azerbaïdjan au profit des Arméniens et aux dépens des Azéris. Après avoir envahi la partie est de la Turquie en 1854, les Russes déportèrent 100 000 Arméniens vers le Caucase où ces derniers s'installèrent à la place des Azéris contraints à l'émigration ou à la mort.
Pendant la guerre de 1877-1878, la Russie s'empara de la région du Kars-Ardagan, expulsa les musulmans et y installa 70 000 Arméniens, puis environ 60 000 autres à l'occasion des événements de 1895-1896. Jusqu'en 1920, on estime que, au total, 560 000 Arméniens se seraient installés en Azerbaïdjan. En réalité, les Arméniens qui vivent au Haut-Karabagh sont les descendants de la population locale albanaise "arminianisme". L'historien arménien B. Ishkhanian écrit ceci à ce propos : "Les Arméniens qui vivaient au Haut-Karabagh sont en partie des aborigènes, les descendants d'anciens Albanais... Et, en partie, des réfugiés de Turquie et d'Iran pour lesquels le territoire de l'Azerbaïdjan est devenu un refuge contre les persécutions". On comprendra que, aux yeux de la plupart des Azéris, l'Arménien est apparu comme le symbole d'un capitalisme étranger exploiteur. C'est pourquoi l'Arménien sera la victime privilégiée de pogroms, en particulier en 1905.
En 1918, l'Azerbaïdjan se proclama république indépendante. L'"azérisme" devint la doctrine officielle du développement national de la République démocratique d'Azerbaïdjan (ADR), dont les fondements reposaient également sur le principe du modernisme; c'est ainsi que l'"islamisme" et le "turquisme" symbolisèrent le "combat du peuple azéri" pour la préservation et l'appartenance à la civilisation musulmane et à la spécificité culturelle et ethnique turque. Mais le pays fut occupé par l'Armée rouge et rattaché à l'Union soviétique en 1920. Selon le télégramme adressé par le quartier général du front pour le Caucase du commandement de la 11e Armée rouge, le 1er mai 1920, il fut donné ordre aux troupes de l'URSS de "s'emparer de la totalité du territoire de l'Azerbaïdjan tel que défini par les frontières de l'ancien empire russe et sans passer la frontière avec l'État perse".
Pendant l'ère soviétique, les territoires du Zangezur, de Goycha, ainsi que d'une partie du Nakhitchevan et d'autres régions, ont été soustraits à l'Azerbaïdjan au profit de l'Arménie voisine. De ce fait, le territoire de l'Azerbaïdjan qui, pendant la période de l'ADR en 1920, comportait 114 000 km², s'est trouvé réduit à 86 600 Km² pendant la période 1920-1991. En outre, le 7 juillet 1923, sur l'initiative du pouvoir bolchevique, la Région autonome du Haut-Karabakh, où dominait la population arménienne, a été soustraite du Karabakh historique dont la population était majoritairement azérie. Autrement dit, la Région autonome du Haut-Karabakh fut créée par les autorités soviétiques en dépit de l'opposition de Bakou. Cette décision unilatérale constitua la première étape d'une politique délibérée qui visait à détacher le Haut-Karabakh de l'Azerbaïdjan. En 1936, l'Azerbaïdjan devint une république socialiste soviétique fédérée de l'URSS : la République socialiste soviétique d'Azerbaïdjan. Dès lors, son histoire se confondit avec celle de l'URSS.
Au point de vue économique, l'Azerbaïdjan est vite apparu comme un simple satellite de l'économie soviétique fournisseur de pétrole, de matières premières et de produits agricoles. Dans le domaine culturel, le changement de l'alphabet latin pour l'alphabet cyrillique entraîna une diminution des liens avec les "sources écrites de la culture spirituelle du peuple azéri". Si les Azéris se considéraient comme des "Turcs" et furent qualifiés de "Turcs" dans les documents officiels, le pouvoir soviétique tenta de couper tous les liens qui unissaient l'Azerbaïdjan à la Turquie. La russification apparut dès lors comme le seul moyen d'accéder à la promotion sociale et aux "connaissances". Finalement, l'identité azérie a supplanté l'identité turque. Mais il faudra le choc provoqué par le conflit du Haut-Karabakh pour qu'elle voie le jour. Par ailleurs, au cours des deux siècles passés sous le contrôle des empires russe et soviétique, il n'y a eu aucune politique cohérente au sujet des minorités. Au contraire, les politiques impériales firent tout pour favoriser les hostilités nationales et opposer les différents peuples entre eux.
Le 20 février 1988, la Région autonome du Haut-Karabakh, l'enclave arménienne en territoire azerbaïdjanais, profita du climat de réformes instauré par Mikhaïl Gorbatchev pour réclamer son rattachement à l'Arménie, tandis que de nombreux Azéris fuyaient l'Arménie.
Indépendance
30 août 1991 : L'Azerbaïdjan proclame son indépendance après l'effondrement du bloc communiste. Le pays adhère à l'Organisation des Nations unies (ONU) en 1992. Les premières années de l'indépendance se caractérisent par un grand désarroi politique.
juin 1992 : Aboulfazl Eltchibey, le chef du Front populaire azéri (FPA), est élu président au suffrage universel avec 55 % des voix. À la suite d'une courte guerre civile, il est destitué en juin 1993 et remplacé provisoirement par l'ancien dirigeant soviétique Heydar Aliev, chef du Parti communiste. La destitution d'Eltchibey est acceptée par référendum en octobre 1993 et Aliev est élu président avec 98,8 % des suffrages.
1993 : La Guerre du Karabakh avec l'Arménie aboutit à l'occupation par les troupes arméniennes de la partie occidentale de l'Azerbaïdjan séparant l'Arménie du Haut-Karabakh. Cette défaite engendre d'importants problèmes politiques. Pour sa part, le Conseil de sécurité des Nations unies condamne l'occupation du territoire de la République azerbaïdjanaise dans ses résolutions nos 822 (30 avril 1993), 853 (29 juillet 1993) 874 (14 octobre 1994) et 884 (11 novembre 1993). Un cessez-le-feu entre en vigueur au printemps 1994, tandis que le président Aliev paraît décidé à mener à leur terme les négociations engagées avec le gouvernement arménien.
novembre 1995 : La nouvelle Constitution de la République Azerbaïdjanaise est adoptée par référendum. Des élections législatives sont organisées. Novembre 1997 : L'Azerbaïdjan revient sur le marché mondial du pétrole.
septembre 1998 : Le Sommet de la Route de la Soie est tenu pour la première fois à Bakou et réunit plus de 32 pays. En octobre de la même année, Heydar Aliev est réélu président. L'Azerbaïdjan, la Géorgie, le Kazakhstan, la Turquie, l'Ouzbékistan et les États-Unis signent un projet d'accord intitulé "la Déclaration d'Ankara" portant sur la construction d'un oléoduc qui reliera Bakou à Ceyhan (en Turquie) et qui acheminera le pétrole de la Caspienne vers les pays occidentaux.
12 décembre 1999 : Premières élections municipales.
février 2000 : Le président Aliev, en voyage d'affaires à Washington, rencontre le président Bill Clinton.
5 avril 2000 : deux ex-ministres du Commerce, accusés de vol de produits pétroliers pour un montant de 30 millions de dollars, sont arrêtés près de Bakou.
janvier 2001 : L'Azerbaïdjan devient membre du Conseil de l'Europe.
avril 2001 : Sur invitation du secrétaire d'État américain, le président Aliev participe, en Floride à Key West, aux négociations de paix entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Il rencontre le président Bush.
novembre 2001 : Premier forum mondial à Bakou qui réunit tous les Azerbaïdjanais du monde.
Octobre 2005 : Ilham Aliyev est élu le président de l'Azerbaïdjan avec 78% des suffrages.
Saida MANAFOVA
Assistante du rédacteur en chef
du journal "EU Xeber"
http://www.euxeber.com | | |
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