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Arretons de critiquer les banlieues

La banlieue est un sujet brulant en France... Il ne se passe pas un jour sans que la télé, la radio ne raconte un fait divers quelconque s'étant produit dans une... Cité ! Et... En banlieue !


Ca devient lassant tous ces reportages qui dénonce toujours la même chose. Habitant moi même non loin des zones a risques, j'ai cherché un peu plus loin les raisons du pourquoi tous pète ici (val de marne).
J'ai chercher dans l'histoire même des cités et il y a des raisons qui me semble plus logique que celle que les médias cherchent a nous faire comprendre (beur+noir=banlieue+cités= bordel).
Voila ce que je vous propose c'est de réfléchir par rapport a des vrais faits et non par des images que vous apportent votre chère télé !

La banlieue et ses problèmes, qui n'en a pas parlé ? Faire une synthèse de ce que représente la banlieue aux yeux de la population est un exercice difficile. Pourtant, nous ne pouvons pas évoquer les violences urbaines sans définir ce qu'est la banlieue, lieu privilégié de la commission des actes de violence urbaine.

Au sens étymologique du terme, la banlieue est l'ensemble des agglomérations qui entourent une grande ville... Ainsi, la banlieue est aujourd'hui considérée comme "un ensemble d'immeubles, voire de quartiers, qui, au sein d'une commune, présente des caractéristiques liées à des difficultés sociales importantes".

Dès le début des années 1980, date d'apparition des premières émeutes urbaines, les gouvernements successifs se sont penchés sur le problème des villes et sur la dégradation de certains quartiers. De ces différentes mesures, celle qui fixe des critères de classification.
Cette classification - plusieurs fois modifiée - en Zone Urbaine Prioritaire (ZUP), zone contrat ville, Zone Urbaine Sensible (ZUS), Zone de Redynamisation Urbaine (ZRU) et plus récemment Zone Franche Urbaine (ZFU), a pour principal objet la mise en place de mesures discriminatoires positives envers les quartiers ou les villes dits "en difficulté".

Les zones urbaines sensibles sont caractérisées par un taux de chômage 1, 5 fois à 2 fois supérieur à la moyenne nationale (dans certains quartiers, il peut atteindre 60 %), une proportion de jeunes de moins de 25 ans située entre 40 % et 50 % de la population du quartier et un niveau de qualification professionnelle faible, puisque le critère exige que 50 % des personnes sorties du système scolaire n'aient aucun diplôme en poche. Ces quartiers sont souvent composés majoritairement de logements sociaux ou très sociaux. Ils sont assez mal desservis par les transports en commun. Les commerces et les services publics sont peu nombreux. L'habitat, qui date des années 1960/1970, est dégradé. En fait, ces quartiers concentrent une partie importante de la population défavorisée de notre pays.

On a étudié le déroulement et la gestion des crises urbaines dans sept sites différents20, les lieux où se déroulent les violences urbaines se distinguent par six traits caractéristiques que l'on retrouve dans la plupart des quartiers "sensibles" :
- La pluri-ethnicité avec plus de vingt ethnies par quartier et une possibilité de regroupement d'un même ethnie dans un même immeuble.
- Un faible niveau d'intégration.
- Un taux de chômage plus élevé que le taux moyen. Il existe ainsi des familles dans lesquelles aucun adulte n'a eu d'activité professionnelle depuis son arrivée en France.
- Une grande pauvreté.
- Une forte proportion de jeunes et très jeunes.
- Des structures familiales dissociées.

Maintenant si on s'interressent aux conditions de vie :
-personnes défavorisées, des marginaux
-pas de distraction
-les bâtiments se ressemblent tous
-pas d'espaces verts
-violence, chômage, drogues
-parents divorcés
-les jeunes ont souvent des difficultés scolaires et n'ont pas d'avenir

==> Les jeunes se regroupent pour essayer d'oublier et pour compenser ces mauvaises conditions

Sinon qui critique les arabes parceque c'est soi-disant de leur faute tous ses problemes :
La situation des beurs :
(les beurs = les enfants des immigrés de l'Afrique du Nord)
-ils se trouvent entre deux cultures
-ils ne peuvent plus s'identifier à la culture de leurs parents et n'appartiennent pas encore à la culture française
-Ils sont encore plus concernés par le problème du chômage que les autres jeunes de la banlieue
-Ils n'ont souvent aucun espoir de pouvoir mener une vie comme celle des autres

==> Ils ne savent pas à qui ils appartiennent
==> formation de leur propre culture avec leur propre langage : le verlan...

CONCLUSION : les problemes des cités ne viennent surement des personnes qui y vivent mais surement de ses lieux où ils s'entassent par milliers...
Alors il faudrais peut etre réfléchir avant de critiquer (référence a certains articles) qui jugent leurs habitants sans chercher a les comprendre.
J'espère que ça en fera cogiter plus d'un...
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mantes la jolie
Posté par roh2f le 28/08/2006 19:43:16
ta totalemen raison moi jabite a mantes la jolie o val fourée la cité la plus grande d'europe et la plus chaude de france ojourd'hui ki conner pas mantes la jolie ac c bavures policière des faits d'hiver...
Re: Arretons de critiquer les banlieues
Posté par miguelito bueno le 20/08/2004 07:50:52
Quezako, terme aveyronnais s'il en est, il est vrai que la banlieue telle que nous la connaissons aujourd'hui est une problème culturel avant tout. Je suis d'accord avec toi, être immigré en Europe avec une culture de base très différente, non assimilable en fait en France ou en Allemagne, ou en Espagne, crée des impasses dans l'assimilation. D'autant que pour s'assimiler, et non être assimilé, à une nouvelle organisation sociale, il faut le vouloir et nous savons qu'un certain nombre le refuse carrément.

Pour ceux qui en acceptent le principe, les difficultés commencent, principalement lorsque l'on est d'origine algérienne, puisque le traumatisme algérien n'est pas encore dissous dans la mentalité française, au contraire règne encore l'idée que l'Algérie a trahi la France en rejetant les français durant les années 60.

Cette incompréhension a viré au contentieux puis à la guerre, et les suites psychologiques de cette guerre sont encore très vives pour certains.

Il faudra donc que ce passé très affectif et très conflictuel soit oublié pour qu'une assimilation soit réelle et profonde.

En attendant, les réactions identitaires (mais quelle identité?) sont renforcée par le rejet dont souffrent les jeunes beurs. Même si tous ne passent pas à la violence, beauxcoup la comprennent...

S'assimiler implique de se couper de ses bases culturelles et de faire son chemin solitaire jusqu'à l'intégration complète. Or, qu'offrons-nous à ces jeunes beurs ? Pas de boulot ou un boulot mal payé et non considéré...

Nous ne reconnaissons pas les efforts de ceux qui tentent l'assimilation, et un beur dans la police ou la magistrature, ou la médecine, celà paraît encore suspect au français moyen.

Comment ceux-là ne pourraient pas être tenté de "délinquer"
quand des copains moins scrupuleux gagnent beaucoup d'argent facilement et illégalement et viennent les narguer en leur demandant combien ils gagnent avec leur boulot de merde pour un patron français...

Pour résister à celà, il faut une force d'âme et une conviction inébranlable dans l'avenir et dans ses propres capacités de persévérance et de réussite.

Les jeunes beurs qui veulent se sortir de l'engrenage cité-délinquance doivent donc produire un effort presque surhumain, et résister aux pressions des frères qui vivent de ce système et ne souhaitent pas que d'autres s'en sortent pour continuer d'affirmer leur pouvoir dans la cité.

Ils doivent donc résister des deux côtés à la fois : c'est peu dire qu'ils ont le cul entre deux chaises...

Celà pour la vie sociale...Pour leur vie privée ce n'est pas mieux.

Leur culture leur donne une idée de la femme qui ne correspond pas à la réalité française, et peu de jeunes filles françaises sont prêtes à en épouser un s'il ne rompt pas avec ses origines : cruel dilemne...Une union avec une jeune femme française est encore vécue dans leur milieu comme une trahison.

Pour ceux qui sont gays, c'est pire encore, puisqu'ils se heurtent à une double réprobation, culturelle-familiale et sociale. Même chez les gays on a tendance à penser qu'un français en couple avec un beur le fréquente surtout pour le sexe et que celà se terminera par le vol de toute sa Hi-Fi...

Chez les gays, aussi, on mélange parfois le phantasme et les préjugés...Pas toujours, je l'espère...

Imaginez donc la vie de ces jeunes hommes condamnés à effectuer les boulots qu'un français de souche ne veut pas faire, ou à être regardé bizarrement s'il réussit ses études, et refoulé au dernier degré dans sa vie personnelle, parce que, là aussi, le doute susbsiste...

Et pourtant, les choses pourraient être plus simples et plus conviviales...Il y a trois ans, un jeune beur d'une association d'insertion qui travaillait en relation avec mon service, m'a demandé si je voulais faire son mariage avec une Cadillac ancienne que j'avais à l'époque. J'aurais accepté de toutes façons, mais il me l'a demandé avec tant de timidité, persuadé peut-être que je me défilerais, que j'ai accepté immédiatement...

J'y venais pour conduire les mariés et j'ai été reçu comme un roi par les deux familles, au point d'en être presque gêné tellement je trouvais que c'était eux les vedettes de la soirée et non moi... Nous avons traversé tout le Mirail avec la Cadillac, c'était la grande fête, il y avait beaucoup de monde, nous sommes allés en Ville faire de belles photos et le repas fut délicieux, tout le monde étant avec moi d'une extrême gentillesse...

J'en garde un super souvenir, même si je ne voulais pas être payé pour cette participation et que j'ai fini, face à leur insistance, à accepter 500F pour l'essence, et surtout pour ne pas les vexer en ayant l'air de leur faire la charité.

Voilà, il y a en France des gens que les français ne connaissent pas et ne fréquentent pas, alors que nous gagnerions beaucoup à connaître aussi leurs traditions d'hospitalité et de coeur...

L'assimilation c'est aussi celà, ouvrir sa porte et son coeur à de nouveaux arrivants, et celà, ils ne pourront pas y parvenir sans nous, sans que nous faisions quelques pas vers des être humains aussi dignes que nous.

J'ai revu les jeunes mariés à plusieurs reprises, jusqu'au jour où Nasser et Djamila sont partis à Marseille où Nasser avait trouvé un travail à plein temps. Je sais que tout va mieux pour eux à présent...

Malgré tout ce que nous savons et tout ce que l'on nous dit du phénomène des banlieues, il nous faut réapprendre à tendre la main à un autre être humain, à ne pas voir en lui que l'étranger dont on se méfie et que l'on rejette, par avance, par ignorance et par crainte...

C'est à chacun de nous de le faire, sans attendre que la baguette magique de la société ou du gouvernement vienne tout arranger comme par miracle...

La société, le Monde, ne seront jamais que ce que nous en faisons.
Re: Arretons de critiquer les banlieues
Posté par quezako le 20/08/2004 07:50:52
Un bon article et de bonnes réflexions !
Sans doutes un des meilleurs ensemble que j'ai pu lire à ce jour.
Merci de m'avoir rassurer, nous pouvons encore nous poser des questions sans trop juger et réfléchir aux éventuelles solutions.

Personnellement je pense qu'il faut arrêter de se bander les yeux, les jeunes des cités ne se sentent plus pisser, voilà tout.
Etudiez bien leurs comportements : se faire passer pour des caides, se faire de l’argent dans la rue, se rebeller, faire peur aux franchouillards, avoir l’air les plus forts…
Un comportement assez basic. Mais pourquoi ?

Imaginez, pleins de français qui se retrouvent dans un quartier de New York, ensembles.
Ils ont tous un point commun, ils viennent du même pays, ils parlent tous la même langue, ils ont la même culture.
Mais ils ont du mal à trouver du boulot là bas, ils sont mis à l’écart. Alors ils se regroupent et ils font les malins "Regardez ces nous les Français, nous sommes des caides, nous sommes les rois ! Craignez-nous ! "

Je pense qu’ils sont un peu excités d’être dans un pays comme la France et ils veulent se faire remarquer, ils veulent qu’on les craigne mais surtout qu’on les respecte.

Je pense que ce sont des attitudes basiques et on a tendance à aller chercher trop loin alors qu’il ne s’agit en fait que de rapports humains et de respect.
Re: Arretons de critiquer les banlieues
Posté par miguelito bueno le 20/08/2004 07:50:52
L'absence de "distractions" me paraît un peu facile. J'ai passé mon adolescence dans l'Aveyron, Decazeville, pays minier, où les distractions n'étaient pas légion...

Mais je lisais tout ce qui me tombait sous la main, j'allais me ballader dans la campagne avec mon vélo, je m'intéressais à tout, aux vieilles pierres, aux arbres, aux fleurs, à la politique, à l'économie, à toutes les formes de musique de peinture ou de sculpture, et je me méfiais des avis définitifs de certains copains qui n'avaient encore rien vu, ni rien fait.

Les distractions je me les trouvais tout seul, je n'attendais pas qu'elles tombent toutes rôties du ciel. L'été, je me débrouillais pour trouver de petits boulots, celà m'occupait et me faisait un peu d'argent de poche pour l'hiver...

Bref, je n'étais pas une victime...Et j'ai un très bon souvenir de cette période.

Dans l'existence, je n'avais rien à faire du matériel, mob, moto ou bagnole, mais tout ce qui touchait à la connaissance m'intéressait : je ne voulais pas être un pion dans ma vie future...
Re: Arretons de critiquer les banlieues
Posté par cyr.c le 20/08/2004 07:50:52
C'est très bien de donner ton avis mais ils sont pas non plus à plaindre. Regardes un peu comment ils s'habillent et avec quelles voitures ils roulent. Il y a des personnes qui triment toute leur vie et en arrivent au même point qu'eux qui n'ont jamais travaillé à l'école ef on toujours faits des conneries. Le problème qui se pose principalement est la façon dont les arabes éducent leur enfant en banlieue. Cà c'est le principal problème. Il y en a qui arrivent à se sortir de cette merde tout simplement parce qu'ils y mettent du sien. Dans la vie on ne peut pas toujours recevoir sans rien donné en retour. Pour la plupart des jeunes des banlieues ils pensent que tout leur est dût.
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Publié le 26 juin 2003
Modifié le 26 juin 2003
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