| Agnel roi de l'OlympeEn écrasant le 200m nage libre, Yannick Agnel rentre dans l'histoire en remportant son deuxième titre olympique au lendemain d'un 4x100m nage libre de rêve.Lorsque Yannick Agnel a retiré ses petites lunettes rondes de nageurs, quand il a regardé le grand écran pour pouvoir voir son temps, il parut comme complètement étonné d'avoir un temps aussi canon. Ce temps, en 1'43"16"', est le meilleur de tout les temps sans les fameuses combinaisons en Polyuréthane. Par la même occasion, il éclatait son record personnel, également office de record de France, de plus d'une seconde. Le temps est énorme et quasi exceptionnel mais ce qui impressionne le plus, c'est le trou, que dis-je cela ressemblait bien plus à un fossé, qui séparait le natif de Nîmes du reste du peloton, resté tranquillement dans son sillage sans avoir essayé d'attaquer le nouveau maître de la distance. Pourtant, au départ de cette finale, les grands noms s'enchainaient, dont Yannick Agnel évidemment, mais il fallait aussi compter sur Ryan Lochte, l'américain, Sun Yang, le chinois et le sud-coréen Thae-wan Park. Il ne fallait pas non plus oublier l'allemand Paul Biedermann, toujours recordman du monde de la distance en 1'42" tout rond. Dès la première coulée, Yannick Agnel prenait les devants et à l'issue de la course, il avouait "ma stratégie était de partir très vite, de finir le premier 100 m devant en ayant un petit peu d'avance". Dès les deux premières longueurs, on comprenait que le podium se jouerait entre Lochte, Sun, Park et Agnel, chacun pouvant encore rever d'un sacre de champion olympique. Encore discret durant la première moitié de course, Ryan Lochte revenait sur les plates-bandes de Yannick Agnel et parvenait à revenir à la seconde place, à seulement 0'63" du poulain de 20 ans de Fabrice Pellerin. Dans la coulée des 150 mètres, il fit vraiment la différence et on vit vraiment poindre l'énorme puissance du niçois. Au final, Ryan Lochte n'a même pas sa place sur le podium.
Gravé à jamais dans l'histoire de Jo
En deux journées, Agnel est entré dans la légende, dépassant même les deux phénomènes Manaudou, lors des Jeux Olympiques de 2004 à Athènes, et Alain Bernard, en 2008 à Pékin. Agnel, on le connait, ce n'est pas du tout son genre d'éclater, de montrer toutes ses émotions et on l'a remarqué une nouvelle fois, hier, alors qu'il devenait champion olympique pour la seconde fois de sa jeune carrière (il n'a que 20 ans depuis le début du mois de juin). A la fin de sa course, son calme masquait presque l'instant historique qui venait de se produire quelques secondes auparavant "si vous attendez que j'explose, vous serez déçu. Je l'aurais été si ce résultat était miraculeux mais ce n'est pas le cas. Je savais que j'avais mes chances pour le titre et encore plus pour le podium. Une telle avance, je ne m'y attendais pas mais je pensais que le rythme serait plus fort. C'est énorme et cela vient récompenser des heures et des heures de travail. La semaine n'est pas finie". Des ce soir, il tentera de chercher une troisième médaille avec le relais du 4x200m. | | |
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