Messages | Nouvelle branche de discussion | Répondre | Rechercher | | Les fantasmes Posté par spy le 11/12/2016 18:11:27 | Faut-il avouer ses fantasmes à son partenaire ?
Ils font fonction de “carburant érotique” lorsqu’on est seul. Mais de plus en plus de couples sont aussi tentés de s’en servir pour pimenter leurs ébats. Une bonne ou une mauvaise idée ?
Avouer ses fantasmes, bonne ou mauvaise idée ?
Vous fantasmez sur les uniformes et sur Brad Pitt, votre conjoint sur les infirmières, sur Natalie Portman et sur les plans à trois ? Rien de follement original, sans compter que se sentir émoustillé par certaines personnes ou certains scénarios serait plutôt le signe d’une excellente vitalité sexuelle.
Est-ce à dire qu’il faut céder à la tentation croissante de les mettre au jour au sein du couple ?
Un sujet encore un peu tabou
Les fantasmes enrichissent l’imaginaire érotique et stimulent la libido. Un rôle qui n’a rien de répréhensible.
Pourtant, certaines personnes éprouvent encore de la honte à propos des fantaisies sexuelles qui les excitent, ou se sentent même coupables vis-à-vis de leur partenaire, comme si rêver à un autre corps était déjà une trahison.
Il n’existe pas de bons ou de mauvais fantasmes, rappellent psychiatres et sexologues, et tous sont acceptables. Néanmoins, l’expression « avouer » ses fantasmes, qui demeure très usitée, reflète bien le côté troublant, voire sulfureux, qui leur est parfois attribué. Et si c’est ainsi qu’on les considère, évidemment, en parler est loin d’être simple, que ce soit à son conjoint ou à n’importe qui.
Un jeu amoureux parmi d’autres
Libération sexuelle oblige, d’autres couples, en revanche, hésitent de moins en moins à se servir des scénarios qui les habitent pour varier leurs échanges amoureux. Quand les deux partenaires s’entendent bien sexuellement, la simple évocation orale d’un fantasme peut, en effet, accroître connivence et désir pendant la rencontre charnelle.
« Si on imaginait que quelqu’un nous épie pendant qu’on fait l’amour ? » ou
« Serais-tu d’accord pour qu’on joue à être des espions rivaux et que je t’attache au lit avec des menottes roses ? » ou encore
« On dirait que je te surprends endormie sur l’herbe et que je te prends pendant ton sommeil »…
Le fantasme devient ainsi un stimulant ludique, l’équivalent abstrait d’un sex-toy. Il peut même parfois jouer le rôle d’allié thérapeutique. Par exemple, à une femme qui ne supporte de se déshabiller que dans le noir, son mari pourrait suggérer, pour l’habituer en douceur. Imaginons que j’ai allumé la lumière, je te contemple et je te dis : « Comme ton corps est beau. »
Un aveu à double tranchant
Attention cependant : la tendance actuelle à vouloir tout se dire, et très vite, n’est pas forcément non plus à adopter sans réflexion. Mieux vaut déjà avoir établi une relation assez solide avant de se risquer à partager des rêveries érotiques qui sortent de l’ordinaire et peuvent choquer ou ont simplement moins de chances d’être partagées (tel le désir d’asphyxie pour augmenter l’érection). De même, il est préférable de bien connaître son ou sa partenaire avant de lui confier que vous fantasmez sur les fesses de la voisine ou sur celles d’un collègue de travail. Car s’il s’agit d’une personne jalouse et qui manque de confiance en soi, ce n’est pas très conseillé pour la paix des ménages ! La révélation risque en effet de la blesser et d’occasionner un blocage, plutôt que d’accélérer la montée vers le septième ciel…
En parler “à froid” : plus difficile
Par ailleurs, autant l’idée de faire l’amour à plusieurs peut devenir excitante lorsqu’elle est juste fantasmée au milieu des ébats, autant confier ce fantasme « à froid » risque d’être interprété différemment : la démarche peut alors être considérée – à tort ou à raison – comme une tentative pour tâter le terrain en vue de passer à l’acte. Hors contexte, difficile également de trouver le bon moment pour demander : « Quels sont tes fantasmes ? » sans que cela ressemble à un interrogatoire maladroit, voire à une manœuvre destinée à élargir les pratiques sexuelles routinières. Avec en outre le danger que cette incitation soit mal perçue (« mais alors, je ne lui suffis plus ! ». Si le dialogue à ce sujet est aisé dans le couple, on peut se lancer : « La prochaine fois, on pourrait le faire comme cela, qu’en penses-tu ? » Mais lorsqu’on ignore quelle sera la réaction du conjoint, mieux vaut avancer sur la pointe des pieds…
Des limites à respecter
Si tous les fantasmes ne sont pas bons à partager avec n’importe qui, il n’y a heureusement aucun inconvénient à les garder pour soi. De même que le fait de ne pas en avoir n’a rien d’inquiétant : certaines personnes sont tellement concentrées sur leur ressenti qu’elles n’en ont sans doute pas besoin. Rappelons également que, par nature, un fantasme n’a pas vocation à être réalisé. Il ne faudrait donc pas que les couples qui en parlent librement se croient ensuite obligés de passer aux travaux pratiques. On peut les expérimenter si tout le monde est d’accord, mais, là encore, la méfiance est de rigueur, car le scénario fortement érotique dans l’imaginaire ne l’est pas toujours quand on le met en œuvre concrètement. Enfin, si évoquer ses fantasmes peut enrichir la vie sexuelle du couple, il ne faudrait pas que cela devienne un recours systématique à chaque fois. Sinon, cela pourrait se transformer en routine, à laquelle on devient dépendant, et hors de laquelle il n’est plus possible d’avoir des relations sexuelles…
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