Sylvie de Gérard de Nerval Posté par editions breal le 02/10/2013 00:00:03
Est-ce ce soin pris de rechercher et souligner sans cesse les prolongements des époques disparues dans le temps vécu qui a fait que, de son œuvre aussi, les souvenirs, les réminiscences abondent chez des auteurs éloigné de lui de plus d'un siècle parfois ?
Dans certains cas on a la preuve que ses textes ont été lus et ont contribué à façonner le ton, l'atmosphère de livres postérieurs : c'est ainsi que Proust connaissait Nerval et en a parlé, et on ne prend pas un grand risque à supposer que, jusque dans le dispositif narratif (le narrateur étant lui-même le personnage qui évoque son passé, À la recherche du temps perdu doit plus que quelques détails à Nerval, et tout particulièrement à Sylvie.
D'autres fois il est loin d'être certain qu'il y ait eu influence consciente, mais les coïncidences sont suffisamment troublantes pour éveiller l'attention : c'est ainsi que Vertigo (Sueurs froides) d'Alfred Hitchcock, dont il faut rappeler que le scénario est tiré d'un roman de deux auteurs français (Boileau et Narcejac), ne peut manquer, par son parallélisme entre l'amour accessible d'une jeune femme simple et ouverte et l'amour perdu, deux fois perdu, d'une femme que les artifices puis la mort éloignent du personnage principal, de faire penser au thème fondamental de Sylvie, ou d'Aurélia.
Ces aspects sont, outre une analyse attentive du texte lui-même, évoqués et développés dans le volume de la collection Connaissance d'une œuvre (éditions Bréal) consacré à Sylvie.
Sylvie de Gérard de Nerval est une des 3 oeuvres au programme des classes préparatoires scientifiques pour le concours 2014-2015 de l'épreuve lttéraire (français-philosophie). Le thème de ce concours est : Le temps vécu.
Les 2 autres oeuvres au programme sont : "De la multiplicité des états de conscience. L'idée de durée" in Essai sur les données immédiates de la conscience d'Henri Bergson
Auteur : Jacques Quintallet. Université de Cergy-Pontoise. Agrégé de lettres, ancien élève de l'ENS.
, À la recherche du temps perdu doit plus que quelques détails à Nerval, et tout particulièrement à Sylvie. 
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