Il y a deux ans et demi, quand Roger Federer a perdu sa couronne de numéro un mondial au profit de Rafael Nadal (qui perdu sa place en haut du classement ATP à Wimbledon, il y a un an), qui aurait pu dire qu'il le redeviendrait un jour. Franchement, à part quelques malins avides de faire leurs intéressants, pas grand monde. De plus, comme aucun des membres du Top 3 (Roger Federer, Rafael Nadal et Novak Djokovic) ne jouera la semaine prochaine, le suisse aura le record du nombre de semaine passée a la place de numéro un mondial, record que détenait pour l'instant Pete Sampras.
Mais hier matin, quand il est venu s'entraîner sur un cours annexe accompagne de son sparring-partner, il était encore que sur la troisième marche. Pour passer premier, le contrat était simple, gagner Wimbledon en battant l'enfant du pays Andy Murray, autant dire que ce n'était pas gagne d'avance. Apres le premier set, perdu 6-4, l'affaire était encore plus compliqué, surtout que, comme lors de son match contre Jo Wilfried Tsonga, son service ne donnait aucun espoir à Federer. Tsonga avait réagi après s'être mange un deuxième set dans la figure, le suisse, quant a lui, eut la très bonne idée de réagir plus tôt. Cela n'empêcha pas le britannique de se procurer deux balles de breaks a 2-2 puis a 4-4. Deux balles de break qu'il vendangea sans que Roger Federer n'ait besoin de forcer son talent.
Murray aurait pu mener 2 sets 0
Le tournant de cette finale a eu lieu sur le douzième jeu du deuxième set. Federer mène 6-5 donc Murray sert pour le tie-break. Sur une seule balle de break et un nouveau point donne par Andy Murray, Federer revient à un set partout. C'est le tournant car sur les deux derniers sets, on ne verra plus que la classe du nouveau numéro un mondial. Malgré l'interruption de la rencontre à cause de la pluie et la mise en place du toit. Il est même possible que ce nouveau match plus en plein air mais en indoor aura facilite le boulot de Federer qui, beaucoup plus rapide et plus vif que le britannique, eut tout de même recours a deux balles de match pour accrocher son dix-septième titre de sa carrière, a bientôt 31 ans.
Pendant que le suisse s'effondrait littéralement sur le gazon londonien, Murray se tenait la tête comme s'il n'y croyait pas. Comme Ivan Lendl avant lui, Murray vient de perdre sa quatrième finale de Grand Chelem mais cette dernière est encore pire. Perdre chez lui, devant ses plus grands fans, alors qu'il venait de faire un parcours quasi sans faute. Dans trois petites semaines, il pourra retenter sa chance sur ce gazon londonien, cette fois-ci pour les Jeux Olympiques. Encore une fois, il trouvera sûrement le suisse sur son chemin et comme le gazon lui va si bien... |